Les nombres bibliques ont ­ ils une signification?©

 

Comment s'écrivaient les nombres ?

Emplois au figuré de certains nombres.

Un deux trois quatre six sept

huitdixdouzequarantesoixante-dix

soixante-dix septsix cent soixante-six (666)

Le Livre Sacré fait-il de la numérologie ?

Un autre aspect.

Conclusion au sujet de la numérologie.

 

Comment s'écrivaient les nombres ?

En hébreu ancien, les nombres s'écrivaient en toutes lettres. Quelque temps après avoir été exilés à Babylone, les Juifs adoptèrent dans une certaine mesure l'habitude d'utiliser des lettres de leur alphabet pour représenter les nombres. Toutefois, cet usage n'apparaît pas même dans les manuscrits de la Bible en hébreu postérieurs à l'Exil. Un des plus anciens spécimens d'écriture hébraïque existants est l'inscription trouvée dans le tunnel adducteur de Siloam (qui date probablement du règne de Hizqiya [745-717 av. n. è.]), inscription dans laquelle les mesures sont écrites en toutes lettres. L'écriture des nombres en toutes lettres contribue à l'exactitude et à la fiabilité des manuscrits des Écritures hébraïques, qui ont été recopiés de nombreuses fois, car en général on risque davantage de faire erreur sur un nombre que sur un mot.

En hébreu, les nombres au-dessus de dix sont des combinaisons de plusieurs mots, par exemple 12 (deux et dix) (Gn 14:4), sauf que 20 est le pluriel de dix, 30 est un mot pluriel dérivé de trois, 40 un mot pluriel dérivé de quatre, etc. Cent est un mot à part et 200 le duel de celui-ci. Les autres “ cents ”, tels que 300, sont composés de deux mots. Le nombre le plus élevé exprimé par un seul mot hébreu est 20 000, duel de 10 000 (une myriade). Au-dessus, les nombres sont une combinaison de plusieurs mots. Par exemple, en 1 Chroniques 5:18, le nombre 44 760 s'écrit littéralement : quarante et quatre mille et sept de cents et soixante. Un million s'écrit mille milliers (2Ch 14:9). La famille de Rébecca la bénit par ces mots : “ Ô toi, notre sœur, puisses-tu devenir des milliers de fois dix mille [littéralement : “ des milliers de myriades ”]. ” (La semence de Rébecca se compta effectivement par millions.) (Gn 24:55, 60). Dans la vision de Daniel, Yahwah ( hébreu Yehwah) apparaît avec “ dix mille fois dix mille [littéralement : “ une myriade de myriades ”] ” qui se tiennent devant lui (Dn 7:10).

Parfois, les nombres sont approximatifs, arrondis, comme en Psaume 90:10, où il est question de la limite d'âge de l'homme, et peut-être aussi en 1 Rois 19:18 (7 000 hommes qui n'avaient pas plié le genou devant Baal) et en 2 Chroniques 14:9 (le million d'Éthiopiens vaincus par Asa). Dans les Écritures grecques chrétiennes, les nombres sont généralement exprimés en mots. Le nombre de la “ bête sauvage ” est en toutes lettres dans le Sinaiticus et l'Alexandrinus. - Ré 13:18.

 

Emplois au figuré de certains nombres

On examinera ici quelques emplois au figuré de certains nombres qui tiennent une grande place dans la Bible. Ces nombres ainsi que d'autres employés symboliquement dans les Écritures n'ont une signification que par le contexte prophétique dans lequel ils sont employés.

Un.
Quand il est employé figurément, ce chiffre emporte l'idée d'unicité ou d'unité de but et d'action. Moïse déclara : “ Yahwah notre Dieu est un seul Yahwah . ” (Dt 6:4). Lui seul est Souverain. Il est unique. Il ne partage sa gloire avec personne, à la différence des dieux trinitaires païens (Ac 4:24 ; Ré 6:10 ; Is 42:8). Il y a unité de but et d'action entre Yahwah et Jésus Christ (Jn 10:30), et il devait y avoir une totale unité des disciples de Christ avec Dieu, avec son Jésus et les uns avec les autres (Jn 17:21 ; Ga 3:28). Cette unité est illustrée par le mariage (Gn 2:24 ; Mt 19:6 ; Ép 5:28-32).

 

Deux.
Le deux apparaît souvent dans un contexte juridique. Les déclarations concordantes de deux témoins donnent du poids à leur témoignage. Il fallait deux témoins, ou même trois, pour porter une affaire devant les juges. La congrégation chrétienne applique également ce principe (Dt 17:6 ; 19:15 ; Mt 18:16 ; 2Co 13:1 ; 1Tm 5:19 ; Hé 10:28).

Faire quelque chose une seconde fois, par exemple la répétition d'une déclaration ou d'une vision, même sous une forme seulement parallèle, en établissait solidement la véracité et la certitude. (Ce fut le cas du rêve de Pharaon relatif aux vaches et aux épis de céréales [Gn 41:32].) La poésie hébraïque de la Bible est riche en parallélisme de pensée, qui ancre plus solidement dans l'esprit les vérités énoncées tout en en clarifiant le sens par la variété dans l'expression (Voir Ps 2, 44, et d'autres).

Dans la prophétie de Daniel, le fait qu'une bête avait “ deux cornes ” symbolisait le dualisme de la domination médo-perse (Dn 8:20, 21 ; voir aussi Ré 13:11).

 

Trois.
Si les déclarations de deux personnes à propos d'une même affaire suffisaient pour intenter une action judiciaire, l'attestation de trois renforçait encore le témoignage. Le nombre trois est donc employé dans certains cas pour marquer l'intensité, l'accentuation ou une force accrue. “ Un cordon triple ne se rompt pas vite. ” (Ec 4:12). Jésus accentua sa question en la posant trois fois à Pierre après que celui-ci l'eut renié trois fois (Mt 26:34, 75 ; Jn 21:15-17). Pierre eut à trois reprises - ce qui fut marquant - la vision lui demandant de manger toutes sortes d'animaux, y compris ceux que la Loi déclarait impurs. Cela l'aida sans doute à comprendre, lorsque Corneille et sa maisonnée acceptèrent la bonne nouvelle, que Dieu s'occupait désormais des gens des nations incirconcis, qui étaient impurs aux yeux des Juifs (Ac 10:1-16 ; 28-35, 47, 48).- 

La déclaration des créatures célestes : “ Saint, saint, saint est Yahwah ” souligne l'intensité de la sainteté et de la pureté de Yahwah (Is 6:3 ; Ré 4:8). Avant d'enlever du trône le dernier roi terrestre de la lignée de David, Yahwah déclara : “ J'en ferai une ruine, une ruine, une ruine. Quant à cela aussi, oui ce ne sera à personne jusqu'à ce que vienne celui qui a le droit légal, et vraiment je le lui donnerai. ” Il montrait ici avec insistance qu'aucun roi de la lignée davidique ne s'assiérait en son nom sur le trône à Jérusalem - celui-ci serait absolument vacant - jusqu'à ce que vienne le moment fixé par Dieu d'investir son Messie du pouvoir royal (Éz 21:27). L'intensité des malheurs à venir sur les habitants de la terre est annoncée par la triple déclaration : “ Malheur. ” (Ré 8:13).

Quatre.
Le chiffre quatre exprime parfois l'universalité ou la symétrie et la forme du carré. Il apparaît trois fois en Révélation 7:1. Ce passage montre “ quatre anges ” (tous les anges responsables des “ quatre vents ”, prêts pour une destruction totale) debout “ aux quatre coins ” de la terre (ce qui leur permet de relâcher les vents obliquement ou diagonalement pour n'épargner aucun quart du globe) (voir Dn 8:8 ; Is 11:12 ; Jr 49:36 ; Ze 2:6 ; Mt 24:31). La Nouvelle Jérusalem est “ carrée ” ; ses quatre côtés sont égaux. En réalité, elle est même de forme cubique (Ré 21:16). On trouve le nombre quatre dans d'autres expressions figurées en Zekaria 1:18-21 et 6:1-3, et en Révélation 9:14, 15.

 

Six.
Le nombre six représente l'imperfection comme le montre le eu d'un homme dont les mains, difformes, comptaient six doigts (II Sam.  21: 20).

 

Sept.
Quand le nombre sept est employé dans un sens symbolique, c'est toujours en rapport avec des, choses spirituelles ou célestes et il représente la plénitude spirituelle (Lév. 4: 6; Héb. 24­26) ou que les choses sont pleinement accomplies du point de vue de Dieu.

Yahwah établit un modèle pour l'ensemble des dispositions relatives au sabbat, depuis la semaine de sept jours jusqu'à l'année jubilaire, qui marquait la conclusion d'un cycle de sept fois sept ans (Ex 20:10 ; Lv 25:2, 6, 8). La fête des Pains sans levain (azymes) et la fête des Huttes duraient chacune sept jours (Ex 34:18 ; Lv 23:34). Le chiffre sept figure souvent dans les lois lévitiques relatives aux offrandes (Lv 4:6 ; 16:14, 19 ; Nb 28:11) et aux purifications (Lv 14:7, 8, 16, 27, 51 ; 2R 5:10). 

Dans la Révélation, les “ sept congrégations ” et leurs caractéristiques donnent une image complète de toutes les congrégations de Dieu sur la terre. - Ré 1:20-3:22. Yahwah fut patient avec les Israélites, mais il les avertit que s'ils le méprisaient malgré sa discipline il les châtierait “ sept fois ”, c'est-à-dire complètement, pour leurs péchés (Lv 26:18, 21, 28).

Dans les parties historiques des Écritures, on trouve souvent le chiffre sept pour évoquer l'état de ce qui est complet ou le fait de mener une action à terme. Les Israélites démontrèrent une foi et une obéissance entières quand ils marchèrent pendant sept jours autour de Jéricho et en firent sept fois le tour le septième jour, après quoi les murailles s'écroulèrent (Jos 6:2-4, 15). Sur le mont Carmel, Éliya montra qu'il croyait totalement à l'efficacité des prières qu'il adressait à Dieu lorsqu'il demanda à sept reprises à son serviteur de monter regarder le ciel avant qu'un nuage de pluie n'apparaisse (1R 18:42-44). Il fallut que Naamân, le lépreux, se baigne sept fois dans le Jourdain.

La pureté, la perfection et l'excellence des paroles de Yahwah sont comparées, avec la force et l'intensité de la poésie, à l'argent qui est affiné dans un four de fusion et sept fois épuré (Ps 12:6). La miséricorde de Yahwah est exaltée par ces paroles : “ Le juste peut tomber sept fois, mais, à coup sûr, il se relèvera ; les méchants, par contre, trébucheront à cause du malheur. ” (Pr 24:16). Le psalmiste reconnaît que Dieu est digne de recevoir toutes les louanges, lorsqu'il déclare : “ Sept fois par jour je t'ai loué. ” (Ps 119:164).

Dans le livre de la Révélation, le chiffre sept est employé de nombreuses fois comme symbole en rapport avec les choses de Dieu et de sa congrégation, ainsi qu'avec les choses de l'adversaire de Dieu, Satan le Diable, dans la guerre totale qui l'oppose à Dieu et à son peuple (Ré 1:4, 12, 16 ; 5:1,6; 8:2 ; 10:3 ; 12:3 ; 13:1 ; 15:1, 7 ; 17:3, 10 ; et d'autres textes).

 

Huit.
Le chiffre huit servait lui aussi à ajouter l'idée d'accentuation à celle qui exprime l'état de ce qui est complet (un de plus que sept, le chiffre qui marque généralement l'état de ce qui est complet). Il représente donc parfois l'abondance. Yahwah assura à son peuple qu'il le délivrerait de la menace de l'Assyrie en déclarant qu'il serait suscité contre l'Assyrien “ sept bergers, oui, [pas seulement sept, mais] huit ducs d'entre les humains ”. (Mi 5:5.) Pour clore de façon appropriée la fête des Huttes, dernière fête de l'année religieuse, le huitième jour devait être un jour de saint rassemblement, d'assemblée solennelle, un jour de repos complet. (Lv 23:36, 39 ; Nb 29:35).

 

Dix.
Le nombre dix évoque la totalité, l'intégralité, l'ensemble, la somme de tout ce qui compose quelque chose. On peut noter également que, lorsque sept et dix sont mentionnés ensemble, sept représente ce qui est élevé ou supérieur et dix quelque chose de nature inférieure ou subordonnée.

Les dix plaies qui s'abattirent sur l'Égypte exprimaient pleinement le jugement de Dieu sur ce pays ; elles suffirent à humilier complètement les faux dieux égyptiens et à briser la domination de l'Égypte sur Israël, le peuple de Dieu. Les “ Dix Paroles ” constituaient les règles fondamentales de l'alliance de la Loi. Les quelque 600 autres lois ne faisaient que les développer, les éclairer ou en expliquer la mise en pratique (Ex 20:3-17 ; 34:28). Jésus utilisa le nombre dix dans plusieurs de ses exemples pour évoquer l'intégralité d'une chose ou un nombre complet de choses (Mt 25:1 ; Lc 15:8; 19:13, 16, 17).

Une des bêtes de la vision de Daniel et d'autres décrites en Révélation avaient dix cornes. Celles-ci représentaient vraisemblablement toutes les puissances, ou “ rois ”, de la terre qui constituent un ensemble comparable à une bête (Dn 7:7, 20, 24 ; Ré 12:3 ; 13:1 ; 17:3, 7, 12). Le caractère complet de l'épreuve ou de la durée de l'épreuve que Dieu fixe pour ses serviteurs ou permet qu'ils subissent est souligné en Révélation 2:10 en ces termes : “ N'aie pas peur des choses que tu es sur le point de subir. Écoute ! Le Diable continuera de jeter quelques-uns d'entre vous en prison pour que vous soyez pleinement mis à l'épreuve, et pour que vous ayez une tribulation pendant dix jours.

 

Douze.
Le patriarche Jacob eut 12 fils qui devinrent les fondements des 12 tribus d'Israël. Dieu fit de leurs descendants sa nation qu'il organisa dans le cadre de l'alliance de la Loi. Douze semble donc représenter une nation constituée par Dieu, complète et équilibrée (Gn 35:22 ; 49:28). Yahwah choisit 12 apôtres, qui forment les fondements secondaires de la Nouvelle Jérusalem, bâtie sur Jésus Christ (Mt 10:2-4 ; Ré 21:14). Les ' fils de l'Israël [spirituel] ' sont répartis en 12 tribus, chacune composée de 12 000 membres (Ré 7:4-8).

Parfois, les multiples de 12 ont eux aussi une signification. Ainsi, David établit 24 divisions de prêtres pour servir à tour de rôle dans le temple que Salomon devait bâtir par la suite (1Ch 24:1-18). Ce détail aide à définir ce que représentent les “ vingt-quatre anciens ” qui sont assis autour du trône de Dieu, en vêtements de dessus blancs et avec des couronnes sur la tête (Ré 4:4). Les disciples de Jésus Christ, ses frères spirituels, reçurent la promesse qu'ils seraient rois et prêtres avec lui dans les cieux. Puisque ces anciens ne peuvent être uniquement les apôtres, dont le nombre n'était que de 12, ils doivent vraisemblablement symboliser le groupe entier de la “ prêtrise royale ”, les 144 000 (représentés dans les 24 divisions de prêtres servant au temple) dans leur position céleste, en tant que rois couronnés et prêtres (1P 2:9 ; Ré 7:4-8 ; 20:6).

 

Quarante.
Dans certains cas, des périodes de jugement ou de châtiment semblent associées au nombre 40 (Gn 7:4 ; Éz 29:11, 12). Ninive eut 40 jours pour se repentir (Yon 3:4). Un autre emploi du nombre 40 souligne la ressemblance entre la vie de Jésus et celle de Moïse, qui fut un type de Christ. Ces deux hommes, en effet, jeûnèrent pendant 40 jours (Ex 24:18 ; 34:28 ; Dt 9:9, 11 ; Mt 4:1, 2).

 

Soixante dix.

Il signifie quelque chose de complet du point de vue de Dieu en rapport avec les hommes. Comme on la vu, quand le nombre sept est employé dans un sens symbolique, c'est toujours en rapport avec des choses spirituelles ou célestes et il représente la plénitude spirituelle (Lév. 4: 6; Héb. 24­26), ou que les choses sont pleinement accomplies du point de vue de Dieu. Le nombre dix évoque la totalité, l'intégralité, l'ensemble, la somme de tout ce qui compose quelque chose.  Les multiples de sept servent eux aussi à rendre l'idée de ce qui est complet.  

Le nombre soixante-dix (dix fois sept) est utilisé au sens prophétique dans les “soixante-dix semaines” de la prophétie de Daniel relative à la venue du Messie (Dn 9:24-27 ;). Pour avoir désobéi à Dieu, Jérusalem et Juda restèrent désolés pendant soixante-dix ans, “jusqu'à ce que le pays se soit acquitté complètement de ses sabbats”(2Ch 36:21 ; Jr 25:11 ; 29:10 ; Dn 9:2 ; Ze 1:12 ; 7:5). 

Remarque: le nombre de petits livres contenus dans Les Saintes Écritures qui constituent Le Livre Sacré est de 70. Il semble que ce ne soit pas sans intérêt, car il existe une analogie frappante avec les éléments suivants:

Ainsi, les 70 livres signifieraient qu'ils sont le témoignage de l'œuvre de salut parfaite et complète prévue par Dieu pour l'humanité. 

Cette remarque n'a pas pour but de justifier le nombre de livres, car le canon à lui seul exclut les apocryphes, et quiconque compte le nombre des livres canoniques en dénombrera 70. C'est un commentaire pour le lecteur familiarisé avec le culte pur établi dans le désert en 1512 BCE, par Moïse sur ordre de Yahwah ( hébreu Yehwah), et à qui n'a pas échappé la précision du service au tabernacle. Retour vers Origine et transmission.  Note complémentaire.

 

Soixante dix sept.
Soixante-dix-sept, sept répété deux fois, voulait dire “ indéfiniment ” ou “ sans limites ”. Conformément au conseil de Jésus, c'est ainsi que les chrétiens doivent pardonner à leurs frères (Mt 18:21, 22). Puisque Dieu avait décrété que quiconque tuerait le meurtrier Caïn devrait “ subir la vengeance sept fois ”, Lamek, qui avait apparemment tué un homme en réaction d'autodéfense, déclara : “ Si Caïn doit être vengé sept fois, alors Lamek soixante-dix fois et sept” (Gn 4:15, 23, 24).

 

Six cent soixante-six (666) voir six.
Le nombre que la Révélation, donne à l'organisation terrestre de Satan est 666 (Rév. 13:18). Ici, le six est accentué trois fois, pour intensifier et mettre en relief l'imperfection de cette organisation. Il est appelé "un nombre d'homme" pour indiquer qu'il concerne l'homme déchu et imparfait. Il semble représenter un moyen commercial humain, injuste, imparfait et mondialement étendu (voir Révélation 13 :16-17 et 1 Rois 10:14-15), l'imperfection de ce que représente "la bête sauvage". Note complémentaire.

 

Le Livre Sacré fait-il de la numérologie ?

Quiconque lit les Saintes Écritures attentivement, ne peut s'empêcher de remarquer que certains nombres reviennent fréquemment et que souvent ils ont manifestement un sens symbolique. Quelle est leur signification? Les gens qui acceptent les enseignements de la numérologie prétendent que les nombres possèdent par eux­mêmes une signification mystique. Ce point de vue existe depuis très longtemps.

Au début du second siècle avant notre ère, un prêtre juif du nom dAristobule tenta de découvrir un sens caché aux nombres de la Bible. Il donnait une signification mystique surtout au nombre sept. Plus de deux cents ans plus tard, le philosophe juif Philon reprit cette idée. Il regardait les nombres comme les représentations les plus pures des idées divines, les véritables principes moteurs de l'univers. Il semble bien que ses croyances étaient influencées par la philosophie des pythagoriciens.

Pythagore et ses disciples croyaient que les nombres contiennent les éléments de toutes choses, du monde matériel ou spirituel et des sciences. Pour eux, les véritables nombres de l'univers étaient ceux allant de un à dix. Ils en concluaient qu'on pouvait trouver la raison de chaque chose dans leurs diverses combinaisons. Ils attribuaient aussi certains nombres à leurs différents dieux. Cette pratique existait à Babylone où la numérologie semble avoir pris naissance. Chaque nombre de un à soixante était réservé à un dieu particulier. Le principal nombre sacré était 12 960 000, qui est un nombre fondamental en astrologie. Manifestement donc, les cabalistes juifs ont été influencés par ces croyances païennes.

Aussi, pour l'interprétation des Écritures, ils employaient une numérologie appelée la "gématrie". Par ce moyen, ils recherchaient dans les Écritures des significations cachées d'après les valeurs données aux vingt­deux lettres de l'alphabet hébreu. Par exemple, dans la Genèse (chapitre 14, verset 14) il est dit qu'Abraham rassembla 318 esclaves de sa maison pour faire la guerre. Sans tenir compte du contexte, les cabalistes prennent ce nombre 318 et prétendent qu'il est l'équivalent du nom Eliézer, le serviteur d'Abraham. Ainsi, concluent­ils, ce fut Eliézer qui combattit aux côtés d'Abraham au lieu de 318 esclaves .

Dans le livre des Nombres (chapitre 12, verset 1) on trouve un autre exemple de la manière dont les cabalistes tordent le sens des Écritures. Dans ce passage, nous lisons que Moïse épousa une femme cuschite. Les cabalistes décidèrent que la valeur numérique du mot cuschite équivalait à celle de l'expression "de belle apparence", c'est­à­dire 735 ou 736 suivant l'orthographe. Aussi remplacèrent­ils le mot cuschite par le mot "belle".

Les gnostiques, dont certaines sectes se prétendaient chrétiennes, adoptèrent également la mystique du nombre. Au sujet de l'une d'elles, les marcosiens, Irénée, qui vécut au second siècle de notre ère, déclara: "Ces gens s'efforcent d'énoncer les choses de façon plus mystique en rapportant tout aux nombres."

Les gnostiques, de même que les cabalistes, donnent au nombre 318 (Gen. 14: 14) un sens mystique. Cependant, au lieu de l'appliquer, à Éliézer, ils l'appliquaient à Jésus. Leur point de vue est exprimé dans L'épître catholique de Barnabé, écrit apocryphe, en ces termes: "Car [les Écritures] disent: 'Et Abraham circoncit dix et huit et trois cents hommes de sa maison. Quelle connaissance lui est ainsi donnée? Prenez dix­huit d'abord et ensuite trois cents. Le dix signifie I et le huit Il. On a ainsi [les initiales du nom de] Jésus. Et parce que la croix devait exprimer la grâce, [de notre rédemption] par la lettre T, il dit aussi 'trois cents'. Il représente donc Jésus par deux lettres et la croix par une lettre." Ainsi les gnostiques voyaient le nom "Jésus" dans le nombre 318, le nombre des esclaves d'Abraham.

Dans son argumentation contre la numérologie gnostique, Irénée déclare: "Ce qui montre plus encore combien leur opinion est fausse et leur système chimérique insoutenable, c'est qu'ils s'efforcent de le prouver soit au moyen de nombres ou de syllabes des noms, soit par la première lettre des syllabes, soit encore par ces nombres qui, selon les pratiques des Grecs, correspondent aux [différentes] lettres. (...) Les noms les plus importants aussi bien en hébreu qu'en grec, ne s'adaptent pas à leur système, ni quant au nombre de lettres ni par le calcul qui en ressort." Ils ne tenaient aucun compte des mots qui ne concordaient pas avec leur système.

Les Écritures, il est, vrai, accordent une certaine importance à divers nombres. Cependant, nulle part elles ne suggèrent de rechercher une relation entre les nombres et les lettres des mots afin de découvrir des vérités mystiques. Cette pratique n'a pas son origine dans la Bible, mais bien dans l'ancienne Babylone (pour ces pratiques mystiques voir également "Commentaire sur la création " de Genèse chapitre 3 verset un à cinq).

Certains nombres dans les prophéties ont effectivement une signification symbolique, mais uniquement dans le cadre de la prophétie et du sens que Dieu veut bien leur donner. Si Dieu avait voulu que les nombres aient par eux-mêmes un sens mystique, Jésus-Christ et ses apôtres en auraient certainement fait mention. Mais aucun d'eux ne donna la moindre indication que les nombres ont l'importance que leur donne la théorie de la numérologie. Au contraire, il peuvent nous faire perdre de vue le véritable sens du Livre Sacré.

Les conclusions fantaisistes et contradictoires auxquelles conduit la numérologie ­ comme l'indiquent les prétentions des cabalistes et des gnostiques au sujet du nombre 318 ­ sont en opposition avec l'affirmation de Jésus qui dit que la Parole de Dieu "est vérité". La numérologie déforme la Parole de Dieu et la vérité qu'elle contient. Elle conduit à des conclusions antibibliques. Bien que certains nombres bibliques aient une signification symbolique il est faux de penser que la Parole divine de vérité a un rapport quelconque avec la numérologie païenne. Ainsi L'usage qu'en fait Le Livre Sacré n'est pas de la numérologie.

Un autre aspect

Après avoir considéré ces éléments et bien d’autres encore qui sont à la mode aujourd’hui (comme le comptage des lettres en ligne, en croix, en saut, etc.…), il apparaît que ceux qui s’y livrent perdent de vue l’essentiel. Expliquons nous :

Conclusion. Puisque la Bible est un livre à la fois historique et prophétique, les nombres qu'elle donne peuvent être soit littéraux, soit symboliques. Le contexte indique habituellement en quel sens ils sont utilisés. La Bible mentionne souvent certains nombres dans un sens métaphorique, figuré ou symbolique. Dans ces cas-là, il est essentiel de connaître leur signification pour comprendre le texte. Toutefois, il ne faut pas confondre l'usage qu'en fait la Bible avec la numérologie, qui attache une signification mystique aux chiffres, à leurs combinaisons et à leurs sommes numériques. La numérologie est condamnée par Dieu, au même titre que les autres formes de divination en Dt 18:10-12.

Eu égard ce que nous venons de voir, il est raisonnable de croire que Yahwah ne communiquerait pas un message par un moyen qu'il condamne.

 


Note au sujet des détails du tabernacle. Le service du temple a été établi durablement pour souligner que la réalité serait elle aussi durable, et dans ce cas pour que la représentation prophétique soit ôtée, il était nécessaire que l'accomplissement de la prophétie est eu lieu (on rencontre la même chose avec l'Alliance Mosaïque et la Nouvelle Alliance). Puisque la réalisation se rapportant au temple devait s'accomplir en la personne de Jésus-Christ et que celui-ci n'était pas présent entre la période correspondant à la construction du tabernacle et la période correspondant au temple de Salomon, les choses mentionnées ci-dessus n'avaient aucun lien prophétique.

Il n'y a donc pas d'application prophétique pour les choses comme les tringles, les poteaux, etc., car elles n'ont pas été reprises dans le temple de Salomon, ce qui est différent en ce qui concerne le mobilier, les habits ou les services. Retour texte.

 

Note au sujet de 666. Beaucoup de personnes se sont mises en quête de comprendre ce chiffre. Et parce que l’on trouve l'expression "Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre", un certain nombre d'entre elles se sont lancées dans de profondes investigations et de nombreux calculs pour apporter quelques lumières. On peut louer l'intérêt que portent tous ceux qui souhaitent comprendre Le Livre Sacré. Mais au juste, ce texte a-t-il été analysé à la lumière des Saintes Écritures ?

Reprenons le texte de Révélation 13:17-18: "C’est ici qu’il faut de la sagesse : Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre de la bête sauvage, car c’est un nombre d’homme; et son nombre c’est six cent soixante-six".

A première lecture ce verset peut se décomposer ainsi : 

Dans les Saintes Écritures la sagesse et l'intelligence vont souvent de paire (Deut 4:6; 1 Rois 3:12; Prov 1:5-6; 16:21; Jac 3:13), ce qui nous fait poser cette question: à qui cette expression "Que celui qui a de l’intelligence" est-elle destinée  ?

En effet on peut douter que ce soit les chiffres par eux-mêmes qui fournissent une explication. Ne serait-ce pas plutôt l'intelligence accordée par Dieu au sujet de sa  Parole, à tous ceux qui l'aiment et qui souhaitent lui être agréable, qui  permettrait d’éclaircir cette énigme? Dans le livre de Daniel et par le moyen d'un ange, le Créateur répond par ces termes "(...) mais les perspicaces comprendront" (Daniel 12:9-10). Ézéchiel qui annonçait une oeuvre de marquage qui s'effectuerait au temps de la fin, préfigurait un intendant dont parle Jésus dans l'évangile de Matthieu au chapitre 24 versets 45 à 47, qui porterait à notre intention le contenu du Livre Sacré. En effet Daniel explique que les interprétations appartiennent à Dieu (Dan 2:22,28). Quant à l'apôtre Pierre il dit que le Créateur accorde son soutient à ceux qui lui rendent témoignage (1 Pi 2: 9, Act 15:14), et  Révélation 12:17 ainsi que Actes 1:8 montrent que ces mêmes personnes attesteraient au sujet de l'œuvre de Jésus-Christ. 

Pouvons nous trouver d'autres textes pour mettre en lumière le passage cité ci-dessus? Oui si nous comprenons que dans les Saintes Écritures, les révélations divines profondes sont exprimées en peu de mots, comme cela nous est rapporté en Daniel 5:5, 24-28.

En ce qui concerne les expressions 3 à 5, il est bien d'avoir à l'esprit le livre d'Ézéchiel (si certains textes sont plus utilisés que d'autres, c'est parce que les événements prophétiques qu'ils contiennent traitent de la même époque). Revenons au livre d'Ézéchiel, et particulièrement le chapitre 5 (à titre d'exemple, voir aussi le chapitre 4 ou 11). Ézéchiel devait mimer des événements qui auraient lieu sur Jérusalem. Le mime d'événements est très utilisé dans la Parole de Dieu (Jér 28 :10), ce qui nous fait dire que l'expression de Révélation 13:18 "Que celui qui a de l’intelligence calcule" est ce qui doit être mimé pour comprendre, et en conséquence cette bête sauvage est associée à quelque chose qui calcule, dénombre ou commercialise. C'est ce qu'il semble devoir être compris à l'aide du texte qui dit : "pour que personne ne puisse acheter ou vendre".

Mais que symbolise la marque qui est soit son nom soit le nombre de son nom. Là encore reprenons le livre d'Ézéchiel au chapitre 9, et remarquons ce que fait l'homme à l'écritoire : il appose un signe d'appartenance ou d'identification à ceux qui soupirent. Cette marque est comme un sceau (sceller au front), un cachet d'identification. Nous ne savons pas au juste ce qu'était cette marque spirituelle mais il ne fait aucun doute qu'elle était symbolique, car lorsque le prophète eu la révélation de cette prophétie il était à Babylone et il fait mention d'un ange (le mot qui est traduit par marque ou signe est la dernière lettre de l'alphabet hébreu: taw, qui à l'époque du prophète avait la forme d'un X. On pourrait aussi comprendre ce symbole (ou jeu de mots) comme signifiant "marque de la fin" ou "signe de la fin") . En Exode 28:36 le grand prêtre avait une devise gravée sur une plaque et fixée sur son front, ce qui le mettait à part pour un service sacré. Ainsi une marque sur le front peut-être un signe d'appartenance, d'identification ou une devise, associé à une forme de service ou de culte. Ainsi, quelqu'un qui s'associe à la devise ou au slogan de la bête s'associe à ses oeuvres.

Le fait que la marque soit également apposée sur le front ou la main droite, celle qui réalise le serment (Rev 10:5-6) signifie que ce sceau, ce signe, lie par un serment c'est à dire une alliance ou un contrat. Dans les 2 cas, il s'agit bien d'un signe d'appartenance.

Les mots «c’est un nombre d’homme » montrent qu’il s’agit d’une institution humaine. Celle-ci est récente puisque contemporaine à l’image de la bête sauvage (l’ONU, l'image du système politique mondial).

Il semble que ce cachet international existe déjà, et le soin est laissé au lecteur de le discerner. C’est ce qu’il ne manquera pas de faire dans le futur, car les Écritures soulignent que l'activité de cette bête symbolique et son oeuvre de marquage n'ont pas atteint leurs paroxysmes.

Cette bête symbolique a des pratiques qui sont considérées comme impures du point de vue de Dieu, puisqu’en Révélation 5:2 il est fait mention de fidèles qui sortent vainqueurs, et au chapitre 14 versets 9 et 10, Dieu rejette ceux qui se sont associés à ses activités. Si nous prenons le soin de considérer cette partie avec un autre texte des Écritures "Et j’ai laissé en Israël sept mille [hommes], tous les genoux qui n’ont pas plié devant Baal, et toutes les bouches qui ne lui ont pas donné de baisers” (1 Rois 19:18), nous discernons que la fidélité et l'attachement à des principes élevés sont remis en cause par cette institution. C'est la raison pour laquelle, dès maintenant il faut prendre position pour ce qui est juste et y demeurer attaché.

Cette analyse faite à la lumière des Écritures (et non des nombres), souligne bien que nous vivons l'époque que les Saintes Écritures appellent les derniers jours, et malheureusement cela ne laisse rien présager de bon pour ceux qui souhaitent demeurer moralement pur. Par le fait que le livre parle de "vainqueurs", cela porte à notre attention les paroles de l'apôtre Paul qui dit que nous luttons contre les forces spirituelles méchantes (Eph 612). Cependant les chrétiens ne cèdent pas à l’inquiétude, car le Christ a dit qu’il serait avec eux jusqu’à la conclusion (Mat 28:20). Philippiens 1:23.

Retour texte 


Étude et commentaires du Livre Sacré
http://www.le-livre-sacre.org