L'esprit des morts et peut-on consulter les morts?
Certains font mention du livre de 1
Samuel au chapitre 28, qui fait référence au roi Saül, pour dire qu'il est
possible de communiquer avec les morts ou l'esprit des morts. Ce roi a-t-il
vraiment communiqué avec le prophète Samuel décédé?
Examinons ce fait réel mentionné dans la Bible. Inquiet à cause de ses
ennemis philistins, Saül, roi de l’ancien Israël, se rendit auprès d’une
femme médium à En-Dor. Il lui demanda d’entrer en contact avec le défunt
prophète Samuel. Quand la femme lui décrivit un vieillard revêtu d’un
manteau sans manches, Saül supposa que cette apparition était Samuel. Le
message qui lui fut transmis annonçait qu’Israël tomberait entre les mains
des Philistins, et que le lendemain Saül et ses fils rejoindraient “Samuel”,
autrement dit qu’ils mourraient au combat (1 Samuel 28:4-19). D'autre part,
Saül n'a rien vu, il a interprété la description de la femme.
La prédiction s’est-elle vérifiée? Pas à la lettre. Saül fut certes
grièvement blessé pendant la bataille contre les Philistins, mais sa mort fut
un suicide (1 Samuel 31:1-4). En outre, son fils Isch-Boscheth lui survécut,
contrairement à la prédiction selon laquelle tous ses fils mourraient avec
lui.
Cependant, était-il convenable d’interroger les morts?
Non. La Bible dit: “Saül mourut à cause de son infidélité (...) et aussi
pour avoir demandé à un médium d’interroger” (1 Chroniques 10:13).
Quelle leçon peut-on tirer de ce récit? Celle-ci: Saül est mort pour avoir
demandé à une spirite d’interroger les morts, pour avoir violé cette loi
très explicite de Dieu: “On ne devra trouver chez toi personne (...) qui
consulte un médium, ni individu faisant métier de prédire les événements,
ni quelqu’un qui interroge les morts. Car quiconque fait ces choses est
quelque chose de détestable pour Yahwah” (Deutéronome 18:10-12).
Pourquoi Saül faisait-il une chose détestable en interrogeant les morts?
Avant de répondre à cette question, posons-nous celle-ci: peut-on
vraiment interroger les morts? Pour que
quelqu’un puisse parler avec les morts, il faut que ceux-ci soient bel et bien
vivants, qu’ils aient une âme immortelle. Or la Bible déclare: “Yahwah (héb:
Yehwah) Dieu forma l’homme de la poussière du sol et souffla dans ses narines le
souffle de vie, et l’homme devint une âme vivante.” (Genèse 2:7). Par
conséquent, l’être humain est lui-même une âme. Il ne possède pas une
âme immortelle qui continue à vivre après la mort du corps. La Bible dit d’ailleurs:
“L’âme qui pèche — elle, elle mourra” (Ézéchiel 18:4). Et encore:
“Les vivants (...) se rendent compte qu’ils mourront; mais quant aux morts,
ils ne se rendent compte de rien du tout.” “Il n’y a ni œuvre, ni
combinaison, ni connaissance, ni sagesse dans le Schéol”, la tombe commune
aux hommes (Ecclésiaste 9:5, 10).
Ainsi, les morts sont loin de détenir une science supérieure; ils sont inconscients. Il est donc impossible de parler avec eux. Par conséquent, si nous respectons la loi de Dieu qui s’oppose à ce que l’on interroge les morts, nous nous éviterons d’être trompés. Malgré tout, il est possible de recevoir des messages du monde spirituel, comme le montre le cas du roi Saül.
On peut constater que la TOB et la Bible de Jérusalem utilisent le terme "être" dans Genèse 2:7 et "vie" dans Ézéchiel 18:4 et disent : "celui qui pèche, c'est lui qui mourra.", alors que la Segond parle d'"être" dans Gen 2:7 et d'"âme" dans Eze 18:4. Pour quelles raisons? |
Mais qui parle alors?
Tout d’abord, la supercherie est courante chez ceux qui affirment communiquer
avec les morts. Témoin cette citation de la World Book Encyclopedia:
“On a démontré que lors des séances de spiritisme les médiums font croire
à leurs clients qu’il est possible aux esprits de communiquer avec les
vivants. La science explique presque tous les phénomènes observés durant ces
séances. Par exemple, certains médiums sont ventriloques, d’autres ont le
concours d’assistants ou d’un matériel spécial, d’autres encore
recourent à l’hypnose. Beaucoup de clients viennent à des séances de
spiritisme animés de l’ardent désir d’entendre un être cher décédé, et
ce désir peut leur faire accepter comme venant du monde spirituel tout message
transmis par le médium.”
Mais l’explication ne s’arrête pas là. En effet, en obéissant à l’ordre
de Yahwah de ne pas interroger les morts, nous nous protégeons autrement
plus encore. Il y a des messages qui proviennent bien des sphères spirituelles,
mais leurs auteurs sont des créatures puissantes qui veulent égarer les
humains. La Bible révèle que ce sont des “forces spirituelles méchantes”,
Satan le Diable et les anges désobéissants connus sous le nom de démons
(Éphésiens 6:12). Chez le médium d’En-Dor, Saül conversa avec un démon
qui se faisait passer pour le prophète Samuel, lequel était mort.
Le cas de Saül l’a bien montré: les démons n’ont rien de bon à
transmettre, et leur prétendue aide est de courte durée. Comme leur chef, le
Diable, ce sont des menteurs (Marc 3:22; Jean 8:44). Sous la plume du britannique aujourd’hui décédé Arthur Conan Doyle, qui faisait des
recherches métapsychiques, on lit : “Nous devons, malheureusement, faire face
à des mensonges débités avec préméditation par des intelligences espiègles
ou méchantes. Tous ceux qui ont étudié la question sont, je présume, tombés
sur des cas de tromperie délibérée, qui, de temps à autre, alternent avec
des messages véridiques.” (La nouvelle révélation [angl.],
page 72).
Est-il nécessaire de parler avec les morts?
Non,
car nous ne sommes pas dépourvus d’aide. Comme des enfants qui ont confiance
en leur père, nous pouvons demander librement du secours à notre Père
céleste, qui se fait un plaisir d’aider ceux qui sont sincères (Luc
11:9-13). Isaïe, prophète de Dieu, écrivit: “S’ils vous disent: ‘Adressez-vous
aux médiums ou aux gens ayant un esprit de prédiction, qui pépient et qui s’expriment
à voix basse’, n’est-ce pas à son Dieu qu’un peuple doit s’adresser?
Doit-on s’adresser à des morts pour des vivants? À la loi et à l’attestation!”
(Isaïe 8:19, 20).
En effet, notre confiance en Dieu a une base solide si nous faisons sa
volonté et refusons tout contact avec les esprits méchants. Le disciple
chrétien Jacques déclara: “Soumettez-vous donc à Dieu; mais opposez-vous au
Diable, et il fuira loin de vous.” (Jacques 4:7). Pour
en connaître davantage.
Si nous nourrissons notre esprit de la vérité contenue dans la Parole de Dieu
et y conformons nos actions, nous serons en mesure de ‘revêtir l’armure
complète de Dieu pour pouvoir tenir ferme contre les manœuvres du Diable’ et
ne pas devenir esclaves des forces spirituelles méchantes (Éphésiens 6:11).
En outre, si nous prions Yahwah régulièrement, nous serons puissamment
protégés des attaques des démons (Proverbes 18:10; Bible Crampon ou Osty).
En conclusion : la
croyance en l'esprit des morts est un enseignement qui entretient la crainte,
détourne les humains de la pureté des Saintes Écritures, et les maintient
dans l'erreur comme dans le cas du mauvais roi Saül qui avait été rejeté par
Dieu (1 Chroniques 10:13).
Étude et commentaires du Livre Sacré https://le-livre-sacre.org |
NOTE : Pour quelles raisons la TOB et la Jérusalem utilisent le terme
"être" dans
Genèse 2:7 et "vie" dans Ézéchiel 18:4 et disent : "celui qui
pèche, c'est lui
qui mourra", alors que la Segond parle d'"être" dans
Gen 2:7 et d'"âme"
dans Eze 18:4?
On ne peut que constater qu'il
s'agit d'un manque d'unicité des termes utilisés dans les traductions
sus-mentionnées ce qui en altère la qualité. Cette liberté par rapport au
texte est préjudiciable à l'Auteur des Saintes Écritures. La solution
consiste à recourir aux notes en bas de page de ces mêmes traductions voire sur des
versions plus anciennes, à moins d'en utiliser d'autres plus fidèles. Faisons
une rapide comparaison en ce qui concerne le mot âme (hébreu nèphèsh)
dans différentes traductions.
En Genèse 2:7 nèphèsh est traduit par : |
||||||
Darby | Osty | Liénart | TMN | Crampon 1905 | TOB | |
Texte | âme vivante | être vivant | être vivant | âme vivante | être animé | être vivant |
Note |
âme vivante |
âme vivante |
||||
Ref |
(a) | (b) | (c) |
Ce que nous lisons dans la note de bas de page de ces
traductions si il y en a une :
a) "un être vivant"
litéralement "une âme vivante". Le texte de la note renvoie ensuite
à Genèse 1:20,21,24,30 où les animaux sont également appelés âmes.
b) "une âme vivante
[créature qui respire]". Héb. : lenèphèsh hayyah; gr.
: (psukhên zôsan, “âme vivante”); lat. : animam
viventem. Le texte de la note renvoie ensuite vers Gen 1:20, 21, 30 ; 1Co
15:45; et un appendice.
c) un être animé, littéralement
une personne, une âme vivante.
En Ézéchiel 18 :4 le mot nèphèsh est traduit par : |
||||||
Darby | Osty | Liénart | TMN | Crampon 1905 | TOB | |
Texte | l'âme | la personne | l'âme | l'âme |
l'âme |
la vie |
Note |
l'âme |
|||||
Ref |
(a) |
(b) |
Ce que nous lisons dans la note de bas de page de ces
traductions si il y en a une :
a) "personne"
littéralement "âme" au sens d'être vivant, animé du principe vital
b) "les âmes".
Héb. : hannephashôth ; gr. : psukhaï ; lat. : animae.
Le lecteur peut de lui-même constater que certains usent librement de la pluralité des termes pour un même mot hébreu tout au long de leur traduction (pour plus de détails revenir en arrière vers âme). Ces deux exemples confirment également l'influence importante de la culture grecque sur les traducteurs modernes. Jules-Marcel Nicole consacre quelques pages au sujet des différentes traductions en langue française dans son livre : "Histoire de la Bible Française". À la page 263 de son ouvrage, il signale une traduction particulière par ces mots: "il semble qu'on ait pu dresser une liste de 64 passages où cette version (la TMN) était plus fidèle à l'original que n'importe quelle autre." C'est une des raisons qui conforte l'auteur du site, quand son choix se porte vers plusieurs traductions comme : "Jérusalem, TMN, Osty, Darby, Crampon".