Les Versions

 

Traduction à partir du grec.

Les plus anciens manuscrits bibliques arabes existants sont les Évangiles et les Épîtres qui proviennent du monastère de Saint Saba, près de Jérusalem, et datent du 9ème siècle. Ils sont traduit à partir du grec et sont déposés aujourd’hui à la Bibliothèque vaticane.

Selon un historien arabe du 9ème siècle, Honein Ibn Ishaq, théologien et philosophe, aurait traduit la Bible à partir du grec au milieu du 9ème siècle, mais il n'en reste aucun document. Par contre le livre des Prophètes a été traduit du grec vers l’arabe en 1350 par El Alam d’Alexandrie. Sa traduction figurera plus tard dans la Polyglotte de Walton (1671).

Traductions à partir du Syriaque.

Le monastère de Sainte Catherine au Sinaï possède le premier texte arabe daté (253 de l’hégire ou 867 de l’ère chrétienne). Un colophon indique son auteur : « Bishr fils de al-Sirri ». C’est une traduction des Actes des apôtres et des Épîtres, avec un petit ajout car presque chaque livre commence par « Au nom de Dieu, le miséricordieux ». Péthion ibn Ayoub (Péthion fils de Job - en français - ) le suit de près avec sa traduction des prophètes, du livre de Job, et du Siracide.

Traductions à partir du Copte

Au XIIIème siècle une traduction arabe des Évangiles appelée « Vulgate Alexandrine » fut produite et largement utilisée dans l’Église Égyptienne.

Traductions à partir de l’hébreu

Dans ses Mémoires, de Sacy fait référence aux premiers livres de Moïse qui furent traduits par un Samaritain pour l’usage de ceux de sa nation. Les conquêtes des premiers successeurs de Mohamed ayant porté la langue des Arabes avec leur nouvelle religion dans la Syrie, la Palestine et l’Égypte, celle-ci a connu un succès grandissant. Les samaritains, les juifs et les différentes sectes chrétiennes adoptèrent la langue du conquérant. Les versions précédentes du Livre Sacré faites en grec, en syriaque, en chaldéen, en copte et en samaritain ne remplissaient plus l’objet pour lequel elles avaient été faites. De nouvelles versions furent faites en langue arabe devenue celle du commun peuple.

Sont ainsi nées des versions hébreu-arabe et arabo-samaritaine du Pentateuque faites à partir du texte hébreu-samaritain. Un texte qui a appartenu au savant Peiresc, qu’il légua par testament au Cardinal François Barberin, se trouve à Rome et contient 3 colonnes :

A la fin de chaque livre se trouvent de courtes notes en Carschouni (Carshuni) , c’est à dire en langue arabe et en caractères syriaques : « Fin du livre » . On trouve des portions datées de 1227 et 1482 de notre ère.


Jean 3:16 en caractères Carshuni (syriaque). Celui-ci est de 1827

Le Psautier (polyglotte) de Giustiniani

 

En 1516 un psautier polyglotte (latin, hébreu, grec, arabe, chaldéen) voit le jour chez l'éditeur Augustin Giustiniani. 

 

Comme on peut le constater, l'écriture arabe est particulière. Ce sont les orfèvres qui ont ciselé les caractères d'imprimerie. 

 

 

Manuscrit polyglotte : éthiopien, syriaque, copte, arabe, arménien du XIème siècle
(Barb.or.2,f.235 Biblio. Vaticane)

 


Les Évangiles 
en arabe et latin
(société biblique du Liban)

 

 

 

 

 

En 1571 sort la 1ère impression des Évangiles arabe et latin.

 

 

La première Bible complète.

Le premier Nouveau Testament est publié à Leyde en 1616 dans l'imprimerie orientale personnelle de Van Erpe. Puis suivra le Pentateuque en 1622. A Rome, en 1671, la première Bible catholique complète sort des presses (précédée par les Polyglottes de Paris et de Londres). Elle sera pendant longtemps la principale Bible des Arabes catholiques.

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Traduction
français-anglais

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français-allemand
Traduction
français-russe