Le sens des noms bibliques 2eme partie
Le Nom Divin dans les Écritures hébraïques Hébraïques
Quimplique le fait de connaître le nom de Dieu ?
Le nom du principal envoyé de Dieu
Diverses utilisations du mot " nom "
Les noms inscrits dans " le livre de vie "
![]() |
Le Nom Divin dans les Écritures hébraïques. (YHWH)
" Yehwah
" (héb. : YHWH;
arabe
), le nom personnel de Dieu, se rencontre
pour la première fois en Gn 2:4. Le Nom Divin est un verbe :
cest le verbe hébreu
(hawah, " devenir ") conjugué à l'état du verbe
appelé : imparfait (action
inachevée). Le nom divin signifie donc "Il fait
devenir", "Il se révèlera être". Voilà qui nous montre Yehwah comme le Dieu qui,
par une action en cours, se fait devenir, Celui qui réalise des
promesses, Celui qui accomplit toujours ses desseins.
Le Nom Divin | ||
Aujourdhui, mis à part quelques fragments de la traduction grecque primitive des Septante, fragments où le nom sacré se trouve conservé en lettres hébraïques, seul le texte hébreu maintient, sous sa forme originelle de quatre lettres, ce nom de la plus haute importance, mais dont la prononciation exacte ne sest pas conservée. Les éditions courantes de la Septante (LXX), de la Peshitta (Sy) et de la Vulgate (Vg) substituent au nom unique de Dieu le simple titre de "Seigneur". Dans le codex de Leningrad B 19A, qui se trouve en Russie et qui a été pris comme base pour la "Biblia Hebraica Stuttgartensia" (BHS), le Tétragramme est vocalisé en Yehwah, Yehwih, Yèhwih et un certain nombre de fois en Yehowah, par exemple en Gn 3:14. Dans lédition du texte hébreu de C. Ginsburg, YHWH est vocalisé en Yehowah. | ![]() ![]() ![]() |
|
Lusage qui sétait établi parmi les Juifs de substituer des titres au nom divin a été suivi dans des copies postérieures de la Septante, dans la Vulgate et dans bien dautres versions, anciennes et modernes. Et L. Wogue (Le Pentateuque, Paris 1860, t. I, p. L) écrit ceci : "Quant au saint Tétragramme, on sait que le judaïsme, de temps immémorial et dans toutes ses sectes sans exception, sest abstenu de le prononcer selon sa forme véritable : les rabbanites ou pharisiens disaient Adônaï, les Samaritains Schimâ".
Dautre part, voici ce quon peut lire dans "Introduction à lAncien Testament", par G. Archer (Saint-Légier 1978, p. 63) : "Mais les Juifs (...) commencèrent à ressentir des scrupules de prononcer le nom sacré, de peur de violer le troisième commandement. Cest pourquoi lon se mit à substituer le titre "Adonay" (Seigneur) à Yahweh lors de la lecture à haute voix. Pour signaler cette substitution, les Massorètes placèrent les voyelles de Adonay sous les consonnes de Yahweh, ce qui donna Yehowah . "Et on lit en note : "Pour des raisons phonétiques, la première voyelle "a" de Adonay devient "e" après le y dans Yehowah".
Voici ce que dit La Bible déchiffrée (Paris 1977, p. 157) : "En plus de ces trois termes [El, Elohim, Adon], il y a le nom personnel Yahwé. Mais par respect pour ce nom, on lui a préféré, lors des lectures publiques, lappellation "Seigneur". (...) On appauvrit ainsi la lecture de la Bible en ne voyant plus derrière le mot demprunt le nom propre de Dieu". Citons enfin "Theological Wordbook of the Old Testament", par R. Harris (Chicago 1980, vol. 1, p. 13) : "Des Juifs pieux ont commencé à substituer au nom véritable le mot "_adona(y). Les Massorètes ont laissé les quatre consonnes originelles dans le texte, mais ils ont ajouté les voyelles [d´_adona(y)]. (...) La Bible hébraïque présente cette particularité plus de six mille fois dans le texte. La plupart des traductions mettent tout le titre en capitales et écrivent "SEIGNEUR".
Cest en 1530 que William Tyndale a traduit les cinq premiers livres de la Bible, livres où il a écrit "Iehovah" (en Gn 15:2 ; Ex 6:3 ; 15:3 ; 17:16 ; 23:17 ; 33:19 ; 34:23) et "Iehoua" (en Dt 3:24). Dans une note de cette édition, Tyndale a écrit ceci : "Iehovah est le nom de Dieu (...). Dautre part, toutes les fois que tu vois SEIGNEUR en grandes lettres (sauf si cest une faute dimpression), cest Iehovah en hébreu". De là est venue lhabitude chez les traducteurs demployer le nom de Jéhovah en quelques endroits seulement, mais décrire "SEIGNEUR" ou "DIEU" dans la plupart des endroits où le Tétragramme paraît en hébreu. Cette habitude a été adoptée par les traducteurs de la King James Version en 1611, où le nom de Jéhovah se rencontre quatre fois en Ex 6:3, Ps 83:18, Is 12:2 et Is 26:4.
La Bible de Genoude, parue en 1824, emploie "Jéhovah" pour traduire le Tétragramme sacré (voir Ex 6:3 ; 15:3, 6, 11, 16 ; Dt 33:2, 3, 5, 11 ; Ps 95:1, 2, 4, 7-10, 12 ; etc.). La Bible de Crampon, édition de 1894, dit ceci dans sa préface : "Nous avons conservé Jéhovah, tout en sachant bien que la prononciation très probable de ce mot est Jahvé." (Dans lédition révisée de 1923, le Tétragramme divin est transcrit Yahweh et non plus Jéhovah). La Bible de Darby met le nom "Jéhovah" dans les textes suivants: Ex 6:2-3; Is 12:2; 26:4 et dans la note de Ps 83:18. Enfin, dans lintroduction de la Bible de Chouraqui (1985), on trouve ceci : "Le tétragramme IHVH est représenté sous deux formes, IHVH/adonaï et IHVH/Elohîm, qui correspondent aux prononciations traditionnelles du nom divin en hébreu."
Puisque des noms propres bibliques très connus de la langue française se prononcent avec la lettre "J " en lieu et place d'un " I " ou "Y" du texte grec ou hébreu (lorsque nous parlons du Messie Jésus, nous ne disons pas Iésous, ni Yéshoua), certains suivent une règle phonétique dès lors qu'ils ne s'adressent ni à un hébraïsant ni à un arabisant. Ils préservent la prononciation traditionnelle du Nom de Dieu sous la forme «Jéhovah» qui est la plus répandue, non seulement en langue française (voir les écrits de Victor Hugo ou de Lamartine par exemple), mais aussi en beaucoup d'autres langues.
Quoique Yéhowah ou Yéhwah soit la transcription qui semble la plus proche de l'hébreu
ancien, sur ce site sera utilisé Yahwah ()
qui est la transcription
phonétique qui semble se rapprocher au plus près de la prononciation du Nom de Dieu en
langue arabe. A moins que ce soit par nécessité d'information, en aucun cas
son nom ne sera substitué. Note
complémentaire.
Note: Dans la transcription de YHWH les 4 consonnes se prononcent. Le son de la lettre H est similaire à celui de l'interjection "Hé!" dit avec douceur.
"Yah", forme abrégée du Nom Divin, se rencontre 50 fois dans le texte massorétique. Voici la liste des passages : Ex 15:2 ; 17:16 ; Ps 68:4, 18 ; 77:11 ; 89:8 ; 94:7, 12 ; 102:18 ; 104:35 ; 105:45 ; 106:1, 48 ; 111:1 ; 112:1 ; 113:1, 9 ; 115:17, 18, 18 ; 116:19 ; 117:2 ; 118:5, 5, 14, 17, 18, 19 ; 122:4 ; 130:3 ; 135:1, 3, 4, 21 ; 146:1, 10 ; 147:1, 20 ; 148:1, 14 ; 149:1, 9 ; 150:1, 6, 6 ; Ct 8:6 ; Is 12:2 ; 26:4 ; 38:11, 11.
Quimplique le fait de connaître le nom de Dieu ?
La création atteste lexistence de Dieu, mais ne révèle pas son nom (Ps 19:1 ; Rm 1:20). Connaître le Nom Divin implique beaucoup plus que savoir quel est ce nom (2Ch 6:33). En fait, cela signifie connaître la Personne quest Dieu : ses desseins, ses actions et ses qualités, tout ce que révèle sa Parole (voir 1R 8:41-43; 9:3, 7; Ne 9:10).
Sur terre, Jésus-Christ "manifesta ce nom" à ses disciples (Jn 17:6, 26). Certes, les disciples connaissaient déjà ce nom et étaient familiarisés avec les actions de Dieu consignées dans les Écritures hébraïques, mais ils parvinrent à une connaissance bien meilleure et bien plus extraordinaire de Yahwah grâce à lui (Jn 1:18).
Cela démontre que les seuls à connaître vraiment le nom de Dieu sont ses serviteurs obéissants ( 1 Jn 4:8 ; 5:2, 3). Cest à ceux-là que sapplique la promesse de Dieu rapportée en Psaume 91:14 : " Je vais le protéger parce quil a appris à connaître mon nom". Le nom par lui-même ne renferme pas de pouvoirs magiques, mais Celui quil désigne peut offrir une protection à ceux qui lui sont attachés. En somme, le nom représente Dieu lui-même. Voilà pourquoi le livre des Proverbes déclare :
"Le nom de | ![]() |
est une tour forte. Le juste y court et se trouve protégé" (Pr 18:10). |
Cest ce que fait quiconque jette son fardeau sur lui (Ps 55:22), aime son nom (Ps 5:11), chante des louanges à ce nom (Ps 7:17), linvoque (Gn 12:8), lui rend grâces (1Ch 16:35), sen souvient (Ps 119:55), le craint (Ps 61:5), le recherche (Ps 83:16), lui fait confiance (Ps 33:21), lexalte (Ps 34:3) et espère en lui (Ps 52:9). Parler en termes injurieux du Nom Divin revient à blasphémer contre Dieu (Lv 24:11, 15, 16).
Le nom du Principal envoyé de Dieu
Parce que Jésus-Christ resta fidèle jusquà la mort, Yahwah le récompensa en lui accordant une position supérieure et " le nom qui est au-dessus de tout autre nom " (Ph 2:5-11). Tous ceux qui désirent hériter de la vie doivent reconnaître ce que ce nom représente (Ac 4:12), et notamment la position que Jésus occupe en tant que Juge (Jn 5:22), Roi (Ré 19:16), Grand Prêtre (Hé 6:20), Rédempteur (Mt 20:28) et Agent principal du salut (Hé 2:10).
"Roi des rois" et "Seigneur des seigneurs", Christ Jésus doit aussi prendre la tête des armées célestes pour faire la guerre avec justice. Chargé dexécuter la vengeance divine, il doit avoir une puissance et des qualités que ses ennemis ne lui connaissent pas du tout. Dès lors, on comprend pourquoi " il a un nom écrit que personne ne connaît, sauf lui" (Ré 19:11-16).
Diverses utilisations du mot "nom"
Un nom particulier pouvait être " invoqué " sur une personne, une ville ou un édifice. Lorsque Jacob adopta les fils de Joseph comme les siens propres, il déclara : " Que mon nom soit invoqué sur eux ainsi que le nom de mes pères, Abraham et Isaac". (Gn 48:16 ; voir aussi Is 4:1 ; 44:5). Le nom de Yahwah était invoqué sur les Israélites, ce qui indiquait quils étaient son peuple (Dt 28:10 ; 2Ch 7:14 ; Is 43:7 ; 63:19 ; Dn 9:19). Yahwah mit aussi son nom sur Jérusalem et sur le temple, montrant quil les acceptait comme le centre de son culte (2R 21:4,7). Yoab préféra ne pas parachever la prise de la ville de Rabba afin que son nom ne soit pas invoqué sur elle, autrement dit que le mérite de cette action ne lui soit pas attribué (2S 12:28).
Le nom de celui qui mourait sans avoir engendré de descendant mâle était en quelque sorte " retranché" (Nb 27:4 ; 2S 18:18). La disposition du mariage léviratique prévue par la Loi mosaïque avait donc pour but de perpétuer le nom du défunt (Dt 25:5, 6). En revanche, la destruction dune nation, dun peuple ou dune famille entraînait leffacement de son nom (Dt 7:24 ; 9:14 ; Jos 7:9 ; 1S 24:21 ; Ps 9:5).
Parler ou agir au nom de quelquun, cest être son représentant (Ex 5:23; Dt 10:8; 18:5,7, 19-22; 1S 17:45; Est 3:12; 8:8,10). Pareillement, recevoir une personne au nom de quelquun, cest reconnaître ce quelquun. Par conséquent, recevoir un prophète en nom de prophète signifie le recevoir en tant que tel (Mt 10:41).
Dans les Écritures, le mot " nom " apporte souvent lidée de renommée ou de réputation (1Ch 14:17). Amener un mauvais renom sur quelquun, cétait porter contre lui une fausse accusation, salir sa réputation (Dt 22:19). Lhomme dont le "nom était rejeté comme mauvais" était privé de sa bonne réputation (Lc 6:22). Cest pour se faire "un nom célèbre" par provocation envers Yahwah, quaprès le déluge les hommes entreprirent de bâtir une tour et une ville (Gn 11:3, 4). En revanche, Yahwah promit à Abram de rendre grand son nom sil quittait son pays et sa parenté pour aller dans un autre pays (Gn 12:1, 2). Cette promesse se réalisa puisquà ce jour peu dhommes du passé ont un nom aussi grand que celui dAbraham, surtout pour avoir agi et manifesté une foi si remarquable. Dailleurs, aujourdhui encore des millions dindividus se prétendent héritiers de la bénédiction abrahamique en vertu de leur origine. De même, Yahwah rendit grand le nom de David en bénissant ce dernier et en lui accordant des victoires sur les ennemis dIsraël (1S 18:30 ; 2S 7:9).
À sa naissance, un individu na pas de réputation et son nom nest guère plus quune étiquette. Cest pourquoi on lit en Ecclésiaste 7:1 : "Un nom vaut mieux quune bonne huile, et le jour de la mort que le jour de sa naissance". Ce nest pas à la naissance, mais dans le cours de sa vie, que le " nom " dune personne revêt une signification réelle en ce sens quil lidentifie soit à quelquun qui pratique la justice, soit à quelquun qui pratique la méchanceté (Prov 22:1). Jésus étant resté fidèle jusquà la mort, son nom est devenu le seul nom " donné parmi les hommes par lequel nous devons être sauvés" ; en outre, Jésus a "hérité dun nom plus excellent" que celui des anges (Act 4:12 ; Hé 1:3, 4). En revanche, Salomon, à qui on avait souhaité que son nom ait " plus de splendeur " que le nom de David, mourut avec la réputation dêtre un renégat à légard du vrai culte (1R 1:47 ; 11:6, 9-11). "Le nom des méchants pourrira" ou "deviendra une puanteur détestable" (Prov 10:7). Cest la raison pour laquelle un beau nom "est préférable à dabondantes richesses" (Prov 22:1).
Les noms inscrits dans "le libre de vie"
Yahwah-Dieu inscrit, figurément parlant, des noms dans le livre de vie depuis la "fondation du monde" (Ré 17:8). Puisque, daprès Christ Jésus, Abel vivait à " la fondation du monde ", cette expression doit se rapporter au monde des humains rachetables qui vint à lexistence lorsque des enfants naquirent à Adam et Ève (Lc 11:48-51). Par conséquent, le nom dAbel fut vraisemblablement le premier à être inscrit sur ce rouleau symbolique.
Toutefois, les noms qui figurent dans le Rouleau de vie ne sont pas ceux de personnes qui ont été prédestinées à recevoir lapprobation de Dieu et la vie. En effet, les Écritures révèlent quun nom peut être effacé du "Livre de vie". Il semble donc que le nom dune personne ny est inscrit quà partir du moment où elle commence à servir Yahwah et quil ny reste que si elle demeure fidèle (Ré 3:5; 17:8 ; voir aussi Ex 32:32,33; Lc 10:20 ; Ph 4:3).
Eu égard la prononciation du Nom du Créateur, certains légifèrent pour déclarer
celle-ci mieux que celle-là.
D'autres disent que, puisque le Nom de Dieu est plus connu sous « cette
forme » dans la littérature propre à la langue d’un pays, alors c'est
cette expression qu’il est préférable d'utiliser. On peut humblement reconnaître qu’il
s’agit de la solution la plus sage. Ainsi et pour l'avoir
constaté
avec beaucoup de personnes étrangères, elles n'ont pas l'impression qu'on
leur parle d'un Dieu nouveau ou inconnu, puisque le Nom de celui-ci
est écrit dans leur propre exemplaire de la Bible ou dans leur littérature (Actes 17 :
23).
Quant à la prononciation exacte, elle importe peu. Car si telle avait été la
volonté de Dieu, que la prononciation exacte de son Nom soit préservée, les
Saintes Écritures nous l'enseigneraient, or ce n'est pas le cas. Cela se
comprend aisément, car peu de personnes pourraient correctement le prononcer,
ne serait-ce que le H de YHWH, surtout le dernier H (et encore sans faire
allusion à certaines langues pour lesquelles le phonème n'existe pas). Cette
gnose de la prononciation exacte du Nom de Dieu a été utilisée chez
certains pratiquants de la magie (Gen 4:26) et elle l'est chez d'autres qui veulent créer un
mystère là où il n'y en a pas, pour aboutir à la conclusion (résumée):
"puisque nous ne savons pas de manière exacte comment il se prononce , ne l'utilisons
pas".
Ainsi des millions de personnes ne font plus la différence entre Jésus et Dieu
(heb: Yehwah) et
attribuent à Jésus des qualités qui ne reviennent qu'à Dieu. L’attachement
que nous devons avoir envers la Parole de Dieu, ne doit pas nous faire pencher de
ce côté là. D'autre part, discuter de la prononciation exacte du Nom de Dieu
ne fait pas partie des "choses les plus importantes" dont Paul fait
mention en Philippiens 1:10, ce qui est différent de la connaissance de la
personne de Yehwah et du rôle de Jésus dans le dessein de Dieu qui sont
réellement de l’« épi-gnôsis » (Col 1 :10).
Compléments d'informations pour ceux qui veulent aller plus loin avec une adresse qui vaut un détour http://gertoux.online.fr/
Je vous recommande la lecture du sujet : Le Glorieux Nom Divin - A-t-il sa place dans le Nouveau Testament ? de Didier Fontaine
Étude et commentaires du
Livre Sacré |