DE JÉSUS-CHRIST
A MICHEL L'ARCHANGE
(c)

INTRODUCTION

SENSIBLE ET CHALEUREUX

LES TÉMOIGNAGES

SA JUSTICE

SON EXISTENCE PREHUMAINE

SES OEUVRES

LA NAISSANCE DE JÉSUS

LES MIRACLES DE JÉSUS

LA VISITE DES ASTROLOGUES

LES DERNIERS JOURS DE SON MINISTÈRE

SA JEUNESSE

LA NOUVELLE ALLIANCE

SON BAPTÊME

SON PROCÈS

SON MINISTÈRE

LE JOUR DE SA MORT

SA MISSION

SA RÉSURRECTION ET SON ASCENSION 

UN MAGNIFIQUE MODÈLE D'AMOUR

POURQUOI DEVAIT-IL MOURIR?

PRÉVENANT ET HUMBLE

CONCLUSION

RETOUR

IDDN Certification
 

 

 

Ses Œuvres

  

Un libérateur courageux. Un courage, une virilité et une force remarquables se dégagent de lui durant tout son ministère (Mt 3:11; Lc 4:28-30; 9:51; Jn 2:13-17; 10:31-39; 18:3-11). A l'instar de Josué, du roi David et de bien d'autres, Jésus lutta pour la cause de Dieu et en faveur des amis de la justice. Étant la "semence" promise, il dut affronter l'inimitié de la "semence du serpent" et livrer bataille à ses membres (Gn 3:15; 22:17). Il mena une guerre offensive contre les démons et contre leur influence sur l'esprit et le cœur des hommes (Mc 5:1-13; Lc 4:32-36; 11:19-26; voir aussi 2Co 4:3, 4; Ep 6:10-12).

Des chefs religieux hypocrites montrèrent qu'ils s'opposaient réellement à la souveraineté et à la volonté divines (Mt 23:13, 27, 28; Lc 11:53, 54; Jn 19:12-16). Jésus les mit proprement en échec en plusieurs joutes verbales. Il maniait "l'épée de l'esprit", la Parole de Dieu, avec force, avec une maîtrise parfaite et avec stratégie, pourfendant les argumentations perfides et les questions captieuses de ses adversaires, les mettant au pied du mur ou les enfermant dans un dilemme (Mt 21:23-27; 22:15-46). Sans crainte, il les fit connaître pour ce qu'ils étaient: des instructeurs qui enseignaient des traditions humaines et un culte formaliste, "des conducteurs aveugles", "une génération de vipères", et des enfants de l'Adversaire de Dieu, qui est le prince des démons et un menteur assassin (Mt 15:12-14; 21:33-41,45,46; 23:33-35; Mc 7:1-13; Jn 8:40-45).

En tout cela, Jésus ne se montra jamais téméraire, ne chercha pas les ennuis et évita tout danger inutile (Mt 12:14, 15; Mc 3:6, 7; Jn 7:1, 10; 11:53, 54; voir aussi Mt 10:16, 17, 28-31). Son courage était fondé sur la foi (Mc 4:37-40). Loin de se départir de sa maîtrise de soi, il garda son calme lorsqu'il fut calomnié ou maltraité, "s'en remettant à celui qui juge avec justice"(1P 2:23).

En luttant courageusement pour la vérité et en éclairant les gens sur le dessein de Dieu, Jésus remplit le rôle prophétique du Libérateur plus grand que Moïse. Il proclama la liberté aux captifs (Is 42:1, 6, 7; Jr 30:8-10; Is 61:1). Si beaucoup se retinrent pour des motifs égoïstes ou par crainte des hommes au pouvoir (Jn 7:11-13; 9:22; 12:42, 43), d'autres, en revanche, rassemblèrent le courage nécessaire pour s'affranchir de leur ignorance et de leur asservissement à des guides malhonnêtes ou à de faux espoirs (Jn 9:24-39; voir aussi Ga 5:1). De même que de fidèles rois de Juda avaient autrefois mené des campagnes pour éliminer le faux culte de leur royaume (2Ch 15:8; 17:1,4-6; 2R 18:1,3-6), de même le ministère de Jésus, le Roi messianique de Dieu, eut un effet dévastateur sur la fausse religion de son époque (Jn 11:47, 48).

Un Maître enseignant. Sa manière d'enseigner était d'une efficacité prodigieuse (Jn 7:45, 46). Il présentait des sujets cruciaux et profonds avec simplicité, concision et clarté. Il illustrait ses dires par des choses connues de ses auditeurs (Mt 13:34, 35) qui étaient: pêcheurs (Mt 13:47, 48), bergers (Jn 10:1-17), cultivateurs (Mt 13:3-9), bâtisseurs (Mt 7:24-27; Lc 14:28-30), marchands (Mt 13:45, 46), esclaves ou maîtres (Lc 16:1-9), ménagères (Mt 13:33; Lc 15:8) et autres (Mt 6:26-30). Á partir d'éléments aussi simples que le pain, l'eau, le sel, les outres et les vieux vêtements, il faisait des symboles de choses de première importance, exactement à la manière des écritures hébraïques (Jn 6:31-35, 51; 4:13, 14; Mt 5:13; Lc 5:36-39).

Sa logique, exprimée fréquemment au moyen d'analogies, dissipait les objections déplacées et présentait les choses sous leur vrai jour (Mt 16:1-3; Lc 11:11-22; 14:1-6). Par son message, il visait essentiellement le cœur des hommes, utilisant des questions pénétrantes pour les amener à réfléchir, à tirer eux-mêmes les conclusions, à examiner leurs mobiles et à prendre des décisions (Mt 16:5-16; 17:24-27; 26:52-54; Mc 3:1-5; Lc 10:25-37; Jn 18:11). Il ne cherchait pas à rallier les masses, mais à sensibiliser le cœur des gens qui avaient sincèrement faim de vérité et de justice (Mt 5:3, 6; 13:10-15).

 

En Luc 10:25-37, voici ce que nous lisons: "Un certain homme qui était versé dans la Loi se leva, pour le mettre à l’épreuve, et dit: “Enseignant, en faisant quoi hériterai-je de la vie éternelle? ”(...) Mais, voulant montrer qu’il était juste, l’homme dit à Jésus: “Qui donc est mon prochain? ” En réponse Jésus dit: “ Un certain homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il est tombé au milieu de bandits, qui l’ont dépouillé et aussi roué de coups, et s’en sont allés, le laissant à demi mort.
Or, par hasard, un certain prêtre descendait par cette route-là, mais, quand il a vu l’[homme], il a passé outre, [allant] de l’autre côté [de la route]. De même, un Lévite aussi, quand il est arrivé à [cet] endroit et a vu l’[homme], a passé outre, [allant] de l’autre côté [de la route]. Mais un certain Samaritain qui faisait route, est arrivé près de lui et, en le voyant, a été pris de pitié. Il s’est donc approché de lui et a bandé ses blessures, versant sur elles de l’huile et du vin. Puis il l’a fait monter sur sa propre bête, l’a amené à une hôtellerie et a pris soin de lui.
 
Et le lendemain il a tiré deux deniers, les a donnés à l’hôtelier et a dit: ‘Prends soin de lui et, ce que tu dépenseras en plus, je te le rendrai à mon retour.’ Lequel de ces trois te semble s’être fait le prochain de l’homme qui était tombé parmi les bandits? ” Il dit : “ Celui qui s’est montré miséricordieux envers lui. ” Alors Jésus lui dit: “Va, et toi, fais de même.”

Il prenait en considération les limites des facultés de compréhension de ses auditeurs, et même de ses disciples (Mc 4:33), et il usait de discernement dans la somme d'enseignement à leur dispenser (Jn 16:4, 12), mais il n'édulcora jamais le message divin pour devenir populaire. Dans sa manière de parler, il était franc, voire carré en certaines circonstances (Mt 5:37; Lc 11:37-52; Jn 7:19; 8:46, 47). Le thème de son message était le suivant: "Repentez-vous, car le royaume des cieux s'est approché" (Mt 4:17). Comme jadis les prophètes de Yahwah ( heb: Yehwah), il révéla sans détour au peuple "sa révolte, et à la maison de Jacob ses péchés" (Is 58:1; Mt 21:28-32; Jn 8:24), tout en indiquant à ses auditeurs "la porte étroite et la route resserrée" qui leur feraient regagner la faveur de Dieu et la vie (Mt 7:13, 14).

La sagesse incomparable qui se dégage des enseignements de Jésus, lequel était "plus que Salomon" (Mt 12:42), constitue une des preuves les plus puissantes attestant qu'il était l’envoyé de Dieu.

Jésus prouva qu'il avait l’esprit de Dieu par son intelligence de la nature humaine, par son aptitude à aller au fond des questions et des controverses, et aussi par son habileté à faire connaître la solution aux problèmes de la vie quotidienne. Le célèbre Sermon sur la montagne en est une excellente illustration (Mt 5-7). Dans les conseils qu'il y donna, Jésus montra comment parvenir au bonheur véritable, comment régler les différends, comment fuir l'immoralité, comment agir avec des ennemis, comment pratiquer une justice sans hypocrisie, quelle attitude adopter vis-à-vis des choses matérielles; il insista sur la confiance en la générosité de Dieu, énonça la Règle d'or qui constitue la clé des bons rapports avec autrui, exposa le moyen de démasquer les supercheries religieuses, et montra la façon de bâtir sa vie pour assurer son avenir spirituel. Les foules étaient "frappées de sa manière d'enseigner; car il les enseignait en homme qui a pouvoir, et non pas comme leurs scribes" (Mt 7:28, 29).

Un prophète exceptionnel. Jésus remplissait les conditions pour être un prophète comme Moïse, et néanmoins plus grand que lui (Dt 18:15, 18, 19; Mt 21:11; Lc 24:19; Ac 3:19-23; voir aussi Jn 7:40). Il a prédit ses propres souffrances, la manière dont il allait mourir, la dispersion de ses disciples, le siège de Jérusalem ainsi que la destruction totale de cette ville et de son temple (Mt 20:17-19; 24:1-25:46; 26:31-34; Lc 19:41-44; 21:20-24; Jn 13:18-27, 38).

En parlant de ces derniers événements, il énonça des prophéties qui se réaliseraient au temps de sa présence, lorsque son Royaume serait en fonction. De plus, à l'instar des prophètes qui l'avaient précédé, il opéra des signes et des miracles qui furent autant de preuves venant de Dieu qu'il était bien envoyé par lui. Ses pouvoirs dépassèrent ceux de Moïse : il apaisa la mer de Galilée démontée, il marcha sur ses eaux (Mt 8:23-27; 14:23-34), guérit les aveugles, les sourds, les boiteux, ainsi que ceux qui souffraient de maladies graves comme la lèpre; il ressuscita même des morts (Lc 7:18-23; 8:41-56; Jn 11:1-46).

 


Note au sujet de "s'est approché".

Jésus était le représentant principal du royaume, le futur roi décrit en Daniel 7:14 (voir Ps 110:1-2). Puisque le futur roi (et aussi le 1er ambassadeur - Lc 20:13-15) était présent, le royaume s'était approché. D'où la phrase "...le royaume des cieux s'est approché". D'ailleurs, s'adressant à des pharisiens hostiles, Jésus dira en parlant de lui :"le royaume est au milieu de vous" (Lc17:20-21). Ce qui est confirmé par les paroles de Jésus consignées en Luc 16:15, qui montrent que le royaume ne peut pas être dans le coeur des pharisiens. Retour.

Note au sujet de "sa présence".

Ici le mot présence est choisi volontairement pour traduire le grec parousia. En Matthieu chapitre 24 Jésus parle de sa parousia, et de choses qui surviendraient durant cette période, jusqu'à ce qu'il se lève en tant que juge (Mat 25). Selon Révélation chapitre 12 et Psaume 110, son royaume entre en fonction avant son action sur la terre, par la purification des cieux et du temple spirituel (Rev12:7-12; Mal 3:1-5; 1Pi2:5 et 1Pi 4:17; Mat 24:46-47; voir aussi Dan 2:25-45; Lc21:24 et Eze 21:26-27). Retour.

 

 

Les miracles de Jésus

 

Les miracles de Jésus.

 


Ici, la multiplication des pains.

Plus que toute autre partie des Évangiles, le récit des miracles de Jésus a été une pierre d'achoppement pour beaucoup de gens. Un dictionnaire (Paul-Émile Littré, Dictionnaire de la langue française) définit le miracle comme un "acte contraire aux lois ordinaires de la nature". Selon cette définition, un téléviseur couleur, un radiotéléphone ou un ordinateur portable auraient été considérés comme des miracles il y a seulement 100 ans. Est-il sensé de se montrer dogmatique et de dire que quelque chose est impossible pour la simple raison que nous ne pouvons pas l'expliquer à partir des connaissances scientifiques actuelles?

Dans le grec original, langue dans laquelle a été écrit le "Nouveau Testament", le mot dunamis rendu par "miracle" a le sens premier de "puissance". Il est aussi rendu par 'œuvre de puissance' ou par 'capacité' (Luc 6:19; 1 Corinthiens 12:10; Matthieu 25:15). La Bible affirme que les miracles de Jésus étaient une manifestation de "la majestueuse puissance de Dieu" (Luc 9:43). De telles œuvres de puissance sont-elles impossibles pour le Tout-Puissant, Celui qui possède une "abondance d'énergie vive"?  (Isaïe 40:26).

Le professeur Staudinger reconnaît: "Si l'on admet qu'aucune loi n'est absolument immuable et si l'on ne rejette pas toute notion du divin, on ne peut dès lors écarter définitivement l'idée que Dieu, dont le pouvoir transcende celui de l'homme, puisse réaliser des choses qui sortent de l'ordinaire." En effet, c'est par la "puissance de Dieu" que Jésus a bel et bien guéri des malades. Il n'y a donc aucune raison de douter de l'authenticité de ses miracles (Luc 9:43; Matthieu 12:28).

Si les miracles avaient été présentés comme des événements ordinaires, les gens auraient pu trouver une raison de les nier. Mais ce n'est pas le cas. Au Ier siècle, des milliers de personnes ont accepté sans difficulté les récits contenus dans les écritures grecques chrétiennes. Arthur Pierson dit: "Aucune confirmation des miracles de Jésus n'est plus remarquable que le silence de ses ennemis". Les chefs religieux Juifs avaient bien des raisons de vouloir discréditer Jésus , mais ses miracles avaient une telle notoriété que ses adversaires n'ont pas osé les nier. Tout au plus pouvaient-ils attribuer ces exploits à la puissance des démons (Matthieu 12:22-24). Des siècles après sa mort, les rédacteurs du Talmud continuaient d'attribuer des pouvoirs miraculeux à Jésus . Selon le livre "What Jews said of Jesus", ils l'ont rejeté comme quelqu'un qui "observait des pratiques magiques" (le talmud laisse entendre que c'est grâce à la prononciation exacte du Nom de Dieu que Jésus guérissait). Auraient-ils fait un tel commentaire s'il y avait eu la moindre possibilité de ranger les miracles de Jésus parmi les mythes?

Évoquant l'hypothèse selon laquelle les disciples auraient idéalisé le personnage de Jésus après sa mort, le professeur Frederick Bruce a fait le commentaire suivant : " Contrairement à ce que semblent penser certains écrivains, il était loin d'être aussi simple, en ces premières années, d'attribuer certaines paroles ou certains actes à Jésus alors que la plupart de ses disciples étaient encore là pour rappeler ce qui s'était ou ne s'était pas passé (...). Les disciples n'avaient pas le droit à l'erreur (ni a fortiori celui de déformer sciemment les faits) : ils auraient été sur-le-champ percés à jour par ceux qui ne se seraient que trop empressés de le faire ".

L'effet des miracles sur ceux qui en furent témoins confirme également leur véracité. C'est ce que montre le Dr W. Paley quand il dit qu'ils "passèrent toute leur vie dans les travaux, les dangers et les souffrances, conditions qu'ils endurèrent volontairement pour attester les récits qu'ils avaient fournis, et uniquement à cause de leur croyance à ces récits; (... ) ils se soumirent également pour les mêmes motifs à de nouvelles règles de conduite" (The Works of William Paley, p. 300).

Des preuves supplémentaires nous viennent d'Eusèbe, historien de l'église au IVe siècle. Dans son œuvre "L'Histoire de l'église", il cite un certain Quadratus qui avait envoyé une lettre à l'empereur pour défendre le christianisme. Quadratus écrit: "Les œuvres de notre Sauveur étaient toujours constatables, car elles étaient authentiques - ceux qui avaient été guéris ou relevés d'entre les morts n'ont pas simplement été vus au moment de leur guérison ou de leur résurrection, mais on pouvait encore les voir, non seulement quand le Sauveur était encore parmi nous, mais encore longtemps après Son départ; en fait, certains d'entre eux ont survécu jusqu'à mon époque." Le bibliste William Barclay fait cette remarque: "Quadratus affirme que jusqu'à son époque des hommes qui avaient bénéficié des miracles de Jésus pouvaient encore en témoigner. Si cela n'avait pas été vrai, rien n'aurait été plus facile pour le gouvernement romain que de stigmatiser ce mensonge".

Mais que répondre à ceux qui disent que les miracles sont contraires aux lois de la nature? Voici ce qu'écrivit à ce sujet Victor Hess, qui découvrit les rayons cosmiques: "On dit parfois que la 'nécessité des lois' de la nature est incompatible avec (... ) les miracles. Ce n'est pas vrai. (... ) Nombre de nos lois physiques sont de simples énoncés statistiques. Elles s'appliquent à une moyenne de nombreux cas. Elles n'ont aucun sens dans un cas particulier. (... ) Un homme de science doit-il douter de la réalité des miracles? En ma qualité de savant je réponds catégoriquement: Non. Je ne vois pas de raisons pour lesquelles le Dieu tout-puissant qui nous a créés et qui a créé tout ce qui nous entoure, ne suspendrait pas ou ne changerait pas, s'il jugeait sage de le faire, le cours naturel et normal des événements." (Faith of Great Scientists, édité par W. Howey, p. 10).

Bien que nous en sachions aujourd'hui davantage sur les mécanismes de la nature que les contemporains de Jésus , nous sommes loin de tout savoir. En fait, les hommes de science estiment que plus ils apprennent de choses, plus il leur en reste à découvrir. Ils n'ont certainement pas encore atteint le point où ils peuvent dire sur un ton irrévocable: telle chose est possible, telle autre ne l'est pas. L'"Encyclopedia britannica" fait ce commentaire: "Bien qu'on nie avec beaucoup d'assurance l'éventualité des miracles, une telle démarche repose sur une hypothèse non prouvée; en effet, nous ne connaissons pas suffisamment les mécanismes de cohésion de la nature pour affirmer que tel ou tel événement marque forcément une rupture avec cette cohésion".

Les scientifiques ont découvert que des éléments se comportent de façon anormale lorsqu'ils sont soumis à des conditions inhabituelles. Ainsi, quand on immerge dans de l'hélium liquide, à la température très basse de -271°C du plomb qui n'est pas un conducteur d'électricité idéal, il devient un extraordinaire conducteur et un électro-aimant puissant quand on place à proximité une barre aimantée. Par ailleurs, dans des conditions normales, tout objet plus lourd que l'air qui est lâché dans l'atmosphère tombe à terre. Mais songez aux astronautes qui flottent en apesanteur autour de leur vaisseau spatial. De telles choses sont difficiles à croire, à moins d'en venir à connaître les lois de la nature qui les rendent possibles.

Ainsi, nous sommes en mesure d'accomplir des choses qui auraient ébahi des personnes instruites il y a à peine quelques siècles. Pourtant, nous ne sommes pas plus intelligents que les gens d'alors. Nous avons seulement à notre avantage quelques siècles d'expérience humaine en plus. Yahwah ( heb: Yehwah) Dieu, qui a créé les lois de la nature, est infiniment plus intelligent et plus expérimenté que nous ne le sommes. A coup sûr, il peut provoquer des conditions inhabituelles qui permettraient à un homme de marcher sur l'eau ou de calmer la tempête, et cela tout en respectant les lois de la nature, étant donné qu'il les maîtrise parfaitement.

Selon Hans Hoppeler, l'auteur suisse du livre "La science et les miracles de la Bible", "celui qui croit en un Dieu Tout-Puissant qui a établi les lois de la nature et qui les maîtrise, trouve évident que de temps en temps Dieu puisse intervenir dans son univers d'une manière que nous ne comprenons pas et en fonction de lois qui nous sont inconnues, et cela dans le dessein de faire connaître sa puissance et sa sagesse".

Preuves supplémentaires de l'authenticité des miracles de Jésus. Un examen approfondi des quatre évangiles apporte des preuves supplémentaires de la crédibilité des miracles de Jésus . On doit admettre que ces récits sont très différents des mythes et des légendes. Prenons par exemple les affabulations qui ont circulé au sujet de Jésus dans les siècles qui ont suivi sa mort. Un écrit apocryphe "L'évangile de Thomas" (appelé aussi "Les récits de l'enfance du Seigneur" du philosophe israélite Thomas), raconte: "L'enfant Jésus étant âgé de cinq ans, (...) traversait une autre fois le village, et un enfant, en courant, lui choqua l'épaule. Et Jésus , irrité, lui dit: 'Tu n'achèveras pas ton chemin.' Et aussitôt l'enfant tomba et mourut." Il n'est pas difficile de discerner que cette histoire n'est qu'une fiction. De plus, l'enfant capricieux et sournois dépeint ici ne ressemble pas au Jésus de la Bible. Comparer ce récit avec Luc 2:51, 52.

Considérons maintenant les récits authentiques des évangiles. Ils sont exempts d'exagération et de fiction. Jésus a opéré des miracles pour répondre à des besoins réels, pas pour satisfaire de simples caprices (Marc 10:46-52). Jésus n'a jamais utilisé ses pouvoirs à son profit (Matthieu 4:2-4). Et il ne s'en est jamais servi pour se mettre en valeur. En fait, quand par curiosité le roi Hérode a demandé à Jésus d'opérer un "signe", "il ne lui répondit rien" (Luc 23:8, 9).

Les miracles de Jésus n'ont rien à voir avec ce que font les illusionnistes professionnels, les magiciens et les guérisseurs. Jésus opérait ses œuvres de puissance sans accessoires, sans effets de scène ni éclairages spéciaux. Elles avaient lieu en public, devant de nombreux témoins (Marc 5:24-29; Luc 7:11-15). Ses œuvres de puissance étaient toujours à la gloire de Dieu (Jean 9:3; 11:1-4). Ses miracles étaient dépourvus de rites troublants destinés à jouer sur les sentiments, d'incantations magiques et de mises en scène, de supercherie ou d'hypnotisme. Quand un mendiant aveugle appelé Bartimée l'a supplié: "Rabbouni, que je recouvre la vue!", il lui dit simplement: "'Va, ta foi t'a rétabli.' Et aussitôt il recouvra la vue." (Marc 10:46-52).

Par ailleurs, il n'est pas fondé de prétendre que les témoins oculaires ont été dupés (Jean 9:16). Certes, des prestidigitateurs ont coutume de tromper leur auditoire. De nos jours, il est même arrivé que des hommes de science se laissent berner par des filous. Mais les miracles attribués à Jésus ne ressemblent en rien aux duperies qui ont trompé nos contemporains. On dit de Jésus qu'il guérit un homme "plein de lèpre" et qu'il arrêta le flux de sang d'une femme qui en souffrait depuis des années (Luc 5:12-16; 8:43-48). Quel prestidigitateur aurait pu faire une pareille chose? Si un illusionniste peut créer des effets extraordinaires avec des accessoires préparés sur scène, nul ne peut calmer une tempête ou marcher sur une mer battue par des vents violents en ayant seulement recours à un artifice.

 

 

Les derniers jours de son ministère.

Jésus quitte Jéricho où il est resté un peu de temps chez Zachée, un collecteur d'impôts, mais aussi "une brebis perdue d'Israël" comme il le dira maintes fois. Les pécheurs sont profondément touchés par son enseignement et par l'attention qu'il leur porte. Il ne les commande pas en maître, il est différent de tous les hommes qui l'ont précédé et de tous ceux qui suivront. 

 



Quittant Jéricho, Jésus prend la direction de Béthanie. Le voyage dure presque toute la journée, puisqu’il faut gravir une route accidentée sur une vingtaine de kilomètres. En effet, Jéricho se trouve à environ 250 mètres au-dessous du niveau de la mer, et Béthanie à quelque 760 mètres au-dessus. Ainsi Jésus arrive à Béthanie six jours avant la Pâque, qui tombe le 14 Nisan selon le calendrier juif. C’est à Béthanie, on s’en souvient, qu’habitent Lazare et ses sœurs. Ce petit village se situe à trois kilomètres de Jérusalem sur le versant est du mont des Oliviers.


Le matin du dimanche 9 Nisan, Jésus quitte Béthanie en compagnie de ses disciples; ils se rendent à Jérusalem en passant par le mont des Oliviers. Rapidement, ils arrivent à proximité de Bethphagé, qui se trouve sur cette hauteur. Jésus dit alors à deux de ses disciples: “Allez au village que vous voyez devant vous, et aussitôt vous trouverez une ânesse attachée, et un ânon avec elle; détachez-les et amenez-les-moi. Et si quelqu’un vous dit quelque chose, vous devrez dire: ‘Le Seigneur en a besoin.’ Et à l’instant il les enverra.” Puis Jésus suivi de la foule qui vient de Galilée pour assister à la fête, entre triomphalement dans Jérusalem. Mais les judéens ne partageront pas leurs joie et soutiendront les prêtres pour mettre à mort Jésus.


Approchant de Jérusalem, Jésus aperçoit la ville et se met à pleurer sur elle, disant: “Si toi, oui toi, tu avais discerné en ce jour les choses qui concernent la paix — mais maintenant, elles ont été cachées à tes yeux.” Comme Jésus l’annonce à présent, Jérusalem doit payer le prix de sa désobéissance volontaire: “Tes ennemis [les Romains commandés par le général Titus] construiront autour de toi une fortification avec des pieux taillés en pointe, et t’encercleront, et te presseront de toutes parts, et ils te fracasseront sur le sol, toi et tes enfants au-dedans de toi; et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre.” La destruction de Jérusalem prophétisée par Jésus surviendra 37 ans plus tard, en l’an 70.

Alors que Jésus et ses disciples viennent de passer leur troisième nuit à Béthanie depuis leur arrivée de Jéricho, à présent, le lundi 10 Nisan, les premières lueurs de l’aube les trouvent déjà en route pour Jérusalem. Puis Jésus se rend au temple, qu’il a inspecté la veille dans l’après-midi. Aujourd’hui, toutefois, il passe à l’action, comme il l’a déjà fait trois ans plus tôt, en l’an 30, lorsqu’il est venu célébrer la Pâque. Il expulse ceux qui achètent et vendent dans le temple et renverse les tables des changeurs ainsi que les bancs des vendeurs de colombes. Il ne permet même pas à qui que ce soit de transporter quelque ustensile à travers le temple.

 

La voix de Dieu se fait entendre pour la troisième fois

Dans le temple, Jésus vient d’exprimer l’angoisse que lui inspire la perspective de sa mort. Ce qui le préoccupe surtout, c’est l’effet qu’elle aura sur la réputation de son Père. Aussi fait-il cette prière: “Père, glorifie ton nom.” À ces mots, une voix puissante venant du ciel déclare: “Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore.”

Quittant Jérusalem le lundi soir, Jésus rentre à Béthanie, située sur le versant oriental du mont des Oliviers. Ainsi s’achève le deuxième jour de son dernier ministère à Jérusalem. Jésus va sans doute de nouveau dormir chez son ami Lazare. C’est la quatrième nuit qu’il passe à Béthanie depuis vendredi, jour où il est arrivé de Jéricho.

Nous voici maintenant au mardi 11 Nisan. De bon matin, Jésus et ses disciples reprennent la route. Aujourd’hui sera un jour particulièrement important, le plus chargé que Jésus aura eu depuis qu’il effectue son ministère. On le verra au temple pour la dernière fois. Ce jour sera aussi le dernier de son ministère public avant son jugement et son exécution.

Pour aller à Jérusalem, Jésus et ses disciples prennent le même chemin, par le mont des Oliviers. Au bord de la route qui part de Béthanie, Pierre remarque l’arbre que Jésus a maudit la veille au matin. “Rabbi, vois, s’écrie-t-il, le figuier que tu as maudit s’est desséché.”

Puis Jésus apparaît au temple pour la dernière fois. En fait, si l’on exclut les événements que seront, trois jours plus tard, son procès et son exécution, il achève là son ministère public sur la terre. Pour l’heure, il continue de fustiger les scribes et les Pharisiens.

À présent, Jésus se déplace vers un endroit d’où il peut voir les coffres du trésor du temple et la foule qui y met de l’argent. Les riches mettent beaucoup de pièces de monnaie. Mais arrive alors une pauvre veuve, qui dépose deux petites pièces de très peu de valeur.

S’émerveillant devant la taille et la beauté du temple, l’un de ses disciples s’exclame: “Enseignant, vois, quel genre de pierres et quel genre de bâtiments!” Effectivement, ces pierres, dit-on, mesurent plus de 11 mètres de long, 5 mètres de large et 3 mètres de haut! ‘Vous voyez ces grands bâtiments?’ répond Jésus. “Non, il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit renversée.” Après avoir dit ces choses, Jésus et ses apôtres traversent la vallée du Cédron et montent sur le mont des Oliviers. De là, ils ont une vue magnifique sur le temple.

Nous sommes maintenant mardi après-midi. Tandis que Jésus est assis sur le mont des Oliviers et regarde le temple en contrebas, Pierre, André, Jacques et Jean s’avancent vers lui, pour lui parler en particulier. Ils sont préoccupés au sujet du temple, car Jésus vient d’annoncer qu’on n'en laissera pas "pierre sur pierre". Mais sans doute pensent-ils à autre chose encore en s’avançant vers Jésus. Quelques semaines plus tôt, il a parlé de sa “présence”, temps pendant lequel “le Fils de l’homme doit être révélé”. Et auparavant, il leur avait parlé de “la conclusion du système de choses”. Les apôtres se posent donc des questions.

Ils demandent à Jésus: “Dis-nous: Quand ces choses (entraînant la destruction de Jérusalem et de son temple) auront-elles lieu, et quel sera le signe de ta présence et de la conclusion du système de choses?” En fait, leur question est triple. Ils veulent être renseignés tout d’abord sur la fin de Jérusalem et de son temple, puis sur la présence de Jésus dans la puissance du Royaume et, en dernier lieu, sur la fin du système de choses tout entier.

Dans une longue explication, Jésus répond aux trois parties de la question. Il donne un signe grâce auquel on reconnaîtra le moment où le système de choses juif prendra fin; mais il va plus loin. Il fournit aussi un signe qui permettra à ses futurs disciples de savoir qu’ils vivent durant sa présence et s’approchent de la fin du système de choses tout entier.

Les années passant, les apôtres ont observé l’accomplissement de la prophétie de Jésus. En effet, les choses mêmes qu’il a annoncées ont commencé à arriver de leur vivant. Ainsi, les chrétiens qui étaient en vie 37 ans plus tard, en 70, n’ont pas été surpris par la destruction du système juif et de son temple.

Toutefois, la présence de Jésus-Christ et la conclusion du système de choses n’ont pas eu lieu en 70. Sa présence dans la puissance du Royaume n’a débuté que beaucoup plus tard. Mais quand? Un examen de la prophétie de Jésus le révèle.

 


Notes.

Béthanie est un village situé à environ trois kilomètres de Jérusalem, l’unité de mesure utilisée par le rédacteur de l’Évangile étant le stade romain ; il parle en effet de “quinze stades”, qui équivalent à 2,8 km environ (Jn 11:18). Ce village se trouvait sur le versant est du mont des Oliviers, sur un accès qui menait à Jérusalem depuis Jéricho et le Jourdain (Mc 10:46; 11:1 ; Lc 19:29).

Le Mont des Oliviers, en face du mont du Temple, culmine à 812 m et correspond à celui que la Bible appelle généralement aussi le mont des Oliviers. Jésus y entre dans la soirée du vendredi, c’est-à-dire au début du 8 Nisan.

Jérusalem, malgré son altitude, ne domine pas la région d’alentour. Le voyageur n’embrasse du regard l’ensemble de la ville que lorsqu’il en est assez près. À l’Est, le mont des Oliviers s’élève à environ 800 m. Au Nord de ce dernier, le mont Scopus atteint 820 m, et les collines encerclant la ville au Sud et à l’Ouest culminent à 835 m. Ces altitudes donnent une idée de la situation par rapport au mont du Temple (à env. 740 m d'altitude).

 

 

Validation et Inauguration de la nouvelle alliance

 

NOTE: ce sujet est développé en profondeur dans le thème Jésus-Christ médiateur de la Nouvelle Alliance

 

Préalablement et à l'insu de Judas, Jésus avait demandé à Pierre et à Jean de faire les préparatifs de la Pâque. Cette fête était  un mémorial qui avait débuté en Égypte. A ce sujet, voici ce que Yahwah (heb: Yehwah) avait dit à Moïse: "ce jour devra vous servir de mémorial, et vous devrez le célébrer comme fête dans toutes vos générations (...)" (Exode 12:14-16). La Pâque était invariablement célébrée le 14 Nisan (Abib). Ainsi en cette soirée du 31 mars ou 1 avril de l'an 33,  un agneau est prêt. Il y a du pain sans levain, des herbes amères, de l'eau et du vin.  Il va se passer en cette soirée un événement marquant pour toute l'éternité. Jésus renvoie Judas puis...

 

Une fois Judas sorti, Jésus instaure avec ses apôtres fidèles une célébration, ou commémoration, entièrement nouvelle. Il prend un pain, prononce une prière de remerciement, rompt ce pain et le leur donne en disant: “Prenez, mangez.” Et il explique: “Ceci représente mon corps, qui doit être donné pour vous. 

 
Continuez à faire ceci en souvenir de moi.”

Quand tous ont mangé du pain, Jésus prend une coupe de vin, vraisemblablement la quatrième de ce service pascal, rend grâce aussi, la leur passe et leur demande d’y boire, en déclarant: “Cette coupe représente la nouvelle alliance en vertu de mon sang, qui doit être répandu pour vous.” Ainsi, il institue un mémorial, la commémoration de sa mort. Chaque année, le 14 Nisan, cette commémoration devra être répétée, comme Jésus le dit, en souvenir de lui. Elle rappellera à la mémoire de ceux qui la célébreront ce que Jésus et son Père céleste ont fait pour permettre à l’humanité d’échapper à la condamnation à mort. Pour les Juifs qui deviendront des disciples de Christ, cette célébration remplacera la Pâque.

En l'an 2002 cette célébration correspondra à la date du jeudi 28 Mars après le coucher du soleil. En 2003 ce sera le mercredi 16 Avril.

Jésus est le médiateur de La Nouvelle Alliance, qui a été validée par son sang versé. Dans les Saintes Écritures, le médiateur est la personne utilisée en tant qu'intercesseur, qui permet de réconcilier deux parties en désaccord. Ce terme est clairement appliqué à Moïse et à Jésus, les médiateurs, respectivement, de l'alliance de la Loi et de la nouvelle alliance (Ga 3:19; 1Tm 2:5).

Ainsi, en cette soirée mémorable, deux alliances seront conclues:

La nouvelle alliance prédite par Jérémie (Jer 31:31-34) produisant une nation de sous-prêtres. Elle remplace l’ancienne alliance, celle de la Loi. Cette alliance est conclue entre deux parties: d’un côté, Yahwah Dieu, et de l’autre, les chrétiens oints de l’esprit. En plus de pourvoir au pardon des péchés, cette alliance permet la formation d’une nation céleste de rois-prêtres (voir Matthieu 26:21-29; Marc 14:18-25; Luc 22:19-23; Jean 13:18-30; 17:12; 1 Corinthiens 5:7).

L'alliance de Jésus avec ses disciples pour le royaume. Il promit aux 11 apôtres fidèles qu’ils s’assiéraient sur des trônes (Lc 22:28-30 ; voir aussi 2Tm 2:12). Plus tard, il révéla que cette promesse concernait tous les "vainqueurs" engendrés de l’esprit (Rév 3:21; 1:4-6; 5:9,10; 20:6). Le jour de la Pentecôte, cette alliance fut appliquée, lorsque les disciples qui étaient présents dans la chambre haute à Jérusalem furent oints d'esprit saint (Ac 2:1-4, 33).

Nécessité du sang pour valider une alliance. En Hébreux 9:16, l'apôtre Paul parle d'alliances entre Dieu et l'homme, qui exigeaient des sacrifices. Il est à remarquer que, particulièrement chez les Hébreux, l'accès auprès de Dieu et les alliances avec lui se faisaient habituellement grâce à des sacrifices d'animaux. De même que l'alliance de la Loi exigeait une effusion de sang pour entrer en vigueur et être valide devant Dieu (Hé 9:17-19), pour valider pareillement la nouvelle alliance, c'est la vie humaine de Jésus Christ qui sera sacrifiée (Lc 22:20).

NOTE: le thème de la Nouvelle Alliance est développé en profondeur dans Jésus-Christ médiateur de la Nouvelle Alliance

 

 

Son procès

 

Les lecteurs honnêtes et consciencieux qui examinent de près les quatre récits du procès de Jésus, reconnaissent que ces récits complémentaires des 4 évangélistes affermissent leur foi. En effet, ces rédacteurs n'ont pas eu pour souci de faire un commentaire identique, comme s'ils voulaient faire croire à un faux événement. Ces quatre récits complémentaires montrent avec quel soin Yahwah (heb: Yehwah) a veillé à ce que la description de cette dernière partie de la vie terrestre de Jésus soit détaillée et exacte.

D'ailleurs, selon les Saintes Écritures (Deut 19:15), rien n'est mieux authentifié qu'avec le dire de 3 témoins, alors 4 ! Ce chiffre correspond à ce qui est sûr et digne de foi (voir la signification de ce chiffre ailleurs sur ce site). Les trois premiers Évangiles racontent qu'après que les soldats et les principaux prêtres eurent arrêté Jésus, ils «l'emmenèrent chez Caïphe le grand prêtre» (Mat. 26:57). Cependant, l'apôtre Jean dit: "Et ils le menèrent d'abord chez Anne." Ensuite, après l'avoir questionné, "Anne l'envoya, lié, à Caïphe le grand prêtre" (Jean 18:13,24).

Y a-t-il là une contradiction? Allons-nous perdre pour autant notre confiance dans les rédacteurs des Évangiles? Voyons donc les choses de plus près. Les Juifs ont bien conduit Jésus chez Caïphe; par conséquent, les récits de Matthieu, de Marc et de Luc sont exacts. Manifestement, ces écrivains n'ont pas jugé utile de mentionner l'entrevue chez Anne. Au contraire, ils attirent l'attention sur cet événement crucial qu'était la comparution de Jésus devant le Sanhédrin. Pourquoi, demanderez-vous peut-être, Jean parle-t-il alors de cet autre incident? Jean écrivit son Évangile des années après la rédaction des trois autres. Il était donc en mesure de combler d'éventuelles lacunes. Il n'y a rien à critiquer à cela. Au contraire, nous devrions remercier Dieu qui a pourvu à ces détails supplémentaires.

Il existe encore d'autres différences. Luc seul mentionne que Jésus fut questionné le matin par le Sanhédrin et que Pilate envoya Jésus à Hérode. Matthieu raconte le rêve de la femme de Pilate. Aucun autre évangéliste n'en parle. Jean seul révèle que les Juifs racontèrent à Pilate que Jésus se prétendait le Fils de Dieu, et que finalement, ils menacèrent Pilate afin de l'amener à mettre Jésus à mort.

Les quatre évangélistes n'ont pas écrit des récits identiques. Chacun d'eux raconte certaines circonstances, mais par contre il en résume ou omet certaines autres. Cependant n'oublions pas que "toute Écriture est inspirée de Dieu" (II Tim. 3:16). Nous pouvons donc être sûrs que les quatre récits sont dignes de foi et harmonieux. Peut-être vous demandez-vous ce qu'il s'est exactement passé cette nuit-là. Une étude minutieuse des quatre comptes rendus nous suggère ce qui suit:

 

Après avoir arrêté Jésus, les Juifs le conduisirent d'abord chez Anne, l'ancien grand prêtre qui avait encore une grande influence et qui voulait le questionner. Anne n'eut guère de succès et envoya Jésus au grand prêtre Caïphe. Durant tout ce temps, ce dernier avait vraisemblablement rassemblé le Sanhédrin (la cour suprême juive) ainsi que des faux témoins (Jean 18: 13-24).

Le Sanhédrin écouta les témoignages discordants de plusieurs faux témoins. Finalement, deux témoins accusèrent Jésus d'avoir l'intention de détruire le temple, mais leurs témoignages ne s'accordaient pas non plus (Mat. 26: 57-62; Marc 14:53-59). Cette première tentative ayant échoué, Caïphe demanda à Jésus de déclarer si oui ou non il était le "Fils" de Dieu. Naturellement, Jésus répondit qu'il l'était effectivement. D'un geste dramatique, le grand prêtre déchira ses vêtements et qualifia Jésus de blasphémateur. Le Sanhédrin marqua son accord en disant "Il est passible de mort" (Mat. 26: 63-66; Marc 14: 61-64).

Ensuite, ils crachèrent au visage de Jésus et le frappèrent cruellement. D'autres lui couvrirent la face, le giflèrent et, se moquant de lui, ils lui demandaient de nommer ses assaillants. Tout ceci se passa durant la nuit du procès. A l'aube, le Sanhédrin se réunit une seconde fois. Sans doute, ses membres voulaient-ils donner au procès une apparence de légalité du fait que la séance nocturne était tout à fait illégale. De nouveau, Jésus fut questionné et déclaré coupable (Luc 22: 66-71). Il fallait à présent changer de tactique. En effet, les Juifs ne pouvaient pas exécuter les criminels. Aussi, conduisirent-ils  Jésus au palais du gouverneur romain (la forteresse Antonia) pour lui être présenté afin que celui-ci se charge de son exécution. 

Pilate étonna, semble-t-il, les accusateurs de Jésus. Il refusa de s'occuper de l'affaire tant que les Juifs n'auraient pas formulé une accusation en règle. Ensuite il rentra dans la cour intérieure du palais pour interroger Jésus au sujet de sa royauté. Quand il sortit de nouveau vers les Juifs, il déclara Jésus innocent (Jean 18: 29-38; Luc 23: 1-4). Imaginez la réaction ! Selon la populace, Jésus avait fomenté des troubles partout, de Galilée en Judée! Jésus étant de Galilée, se disait Pilate, pourquoi ne pas l'envoyer à Hérode "gouverneur du district de Ga1ilée", qui se trouvait alors à Jérusalem. Jésus alla donc chez Hérode (Luc 23:5-7).

Néanmoins, après que Hérode eut questionné Jésus sans succès et l'eut tourné en dérision, il le renvoya à Pilate. De nouveau, le gouverneur proclama Jésus innocent et, pour tenter d'apaiser la populace, il proposa de châtier Jésus puis de le relâcher. Cette tentative échoua (Luc 23: 8-16). Il essaya encore. Il avait coutume de relâcher un criminel au moment de la Pâque; les Juifs ne voulaient-ils pas que ce fût Jésus?

Jamais! "Pas cet homme, mais Barrabas!" cria la foule, excitée par les prêtres (sadducéens) et les pharisiens. Elle préférait un meurtrier séditieux au "roi des Juifs". La femme de Pilate, ayant eu un songe d'avertissement, envoya à son mari un message dans lequel elle parlait de l'intégrité de Jésus. Pilate voulut alors montrer qu'il était innocent du sang de Jésus en se lavant les mains. Ceux qui ne pouvaient entendre les remarques de Pilate pouvaient au moins voir son geste. Ensuite, il remit Jésus aux soldats. Ceux-ci se saisirent de cet homme innocent, le frappèrent, le revêtirent d'un manteau écarlate et lui mirent une couronne d'épines. Ils crachèrent alors sur lui et le tournèrent en dérision (Jean 18: 39, 40; Mat. 27: 17-30).

Quand Jésus fut ramené, Pilate déclara de nouveau aux Juifs qu'il ne trouvait aucune faute en cet homme. Peut-être a-t-il pensé que le spectacle de Jésus, ensanglanté et torturé, adoucirait leurs cœurs. Néanmoins, ils hurlèrent: "Mets-le au poteau!", criant que Jésus devait mourir parce qu'il s'était fait Fils de Dieu. Après avoir entendu cela, le gouverneur s'entretint encore avec Jésus en privé. Quand Pilate fit une dernière tentative pour relâcher Jésus, les Juifs lui dirent qu'en agissant ainsi, il se rendait ennemi de César. Cédant alors à la foule, il renonça à faire justice. Il leur remit Jésus pour qu'il soit mis au poteau (Jean 19: 4-16).

Ainsi, rien n'est laissé dans le doute en ce qui concerne le procès de Jésus. N'est-il pas merveilleux que le Dieu Tout Puissant ait inspiré quatre récits harmonieux qui affermissent la foi? Grâce aux récits parallèles des 4 évangiles, nous possédons un compte rendu exact qui dépeint de façon convaincante ces événements importants de la vie de notre Rédempteur. 

 

 

Le jour de sa mort

Jésus avait annoncé par quelle genre de mort il achèverait sa vie. Il appela alors à lui la foule avec ses disciples et leur dit : "Si quelqu'un veut venir à

ma suite, qu'il se renie lui-même et prenne son poteau de supplice et me  suive continuellement" (Marc 8:34-35).
Jésus a été humilié à l'extrême. Voici les sentiments du prophète Paul sur ce que certains considèrent comme un sujet de honte: "Car Christ m'a envoyé, non pour baptiser, mais pour annoncer la bonne nouvelle, non pas avec la sagesse du langage, pour que le poteau de supplice du Christ ne soit pas rendu inutile. En effet, le langage du poteau de supplice est une sottise pour ceux qui périssent, mais pour nous qui sommes en train 

 

d'être sauvés, il est la puissance de Dieu. Car il est écrit : "Je ferai périr la sagesse des sages, et l'intelligence des intellectuels, je la pousserai de côté"" (1 Cor 1:17-21).

Jésus-Christ mourut au printemps, le jour de la Pâque, le 14 Nisan (ou Abib) selon le calendrier juif (Mt 26:2; Jn 13:1-3; Ex 12:1-6; 13:4). Cette année-là, la Pâque eut lieu le sixième jour de la semaine (qui, d'après la manière de compter des Juifs, allait du jeudi soir au coucher du soleil jusqu'au vendredi à la même heure). C'est ce qui ressort de Jean 19:31, où on remarque que le jour suivant devait être un grand sabbat. Le lendemain de la Pâque était toujours un sabbat, peu importe le jour de la semaine où il tombait (Lv 23:5-7). Mais lorsque ce sabbat spécial coïncidait avec le sabbat normal (le septième jour de la semaine), il devenait "un grand jour". Jésus mourut donc le vendredi 14 Nisan, vers 15 heures (Lc 23:44-46).

Sa mort

Or la Loi n’est pas attachée à la foi, mais “celui qui les pratique vivra par leur moyen”. Christ, par rachat, nous a libérés de la malédiction de la Loi en devenant malédiction à notre place, parce qu’il est écrit : “Maudit est tout homme pendu à un poteau.“ (Galates 3:12-13).

Grec: (stauros); latin: crux. Le terme "poteau de supplice" est employé en Mt 27:40 à propos de l'exécution de Jésus au Calvaire, le Lieu du Crâne. En grec classique le mot stauros désignait tout simplement un poteau, un pieu, ou un pilier pour des fondations. Quant au verbe stauroô, il signifiait dresser des pieux, élever une palissade. Les apôtres Pierre et Paul emploient aussi le mot xulon pour désigner l'instrument de supplice sur lequel Jésus a été cloué (Act 5:30; 10:39; 13:29; Ga 3:13; 1P 2:24).

 

Dans la LXX (Septante) on trouve xulon en 2 Esdras 6:11 (Ezr 6:11 dans le texte hébreu massorétique), et  le terme désigne une poutre à laquelle on devait pendre le transgresseur de la loi, comme en Ac 5:30 et 10:39. A propos de la signification de stauros, voici ce que dit "Vine's Complete Expository Dictionary of Old and New Testament Words" (Nashville 1985, p. 138) : "Stauros () désigne fondamentalement un pieu ou un poteau vertical. On y clouait des malfaiteurs. Le nom comme le verbe stauroô, qui signifie "fixer à un pieu ou à un poteau", sont à distinguer, quant à l'origine, de la “croix“ ecclésiastique composée de deux pièces de bois.

Dans les écrits de Tite-Live, historien romain du Ier siècle de n. è., crux désigne un simple poteau. Ce n'est que plus tard que le terme a pris le sens de " croix ". En latin, on appelait crux simplex un simple poteau sur lequel on attachait un criminel. Dans son ouvrage "De cruce libri tres" (Anvers 1606, p. 19), Juste Lipse (1547-1606) représente cet instrument de supplice. D'autres informations sur le sujet.

Après qu’un soldat romain se fut assuré de la mort de Jésus en lui perçant le côté avec sa lance, on déposa son corps dans une tombe neuve.

 

Déclaré juste et digne.

En restant intègre vis-à-vis de Dieu sa vie durant, notamment jusqu’à son sacrifice, Jésus-Christ accomplit le "seul acte de justification" qui prouva qu'il était qualifié pour servir au ciel comme Roi-Prêtre oint de Dieu (Rm 5:17,18).

 

Lorsqu'il fut ressuscité pour la vie céleste, il fut "déclaré juste dans l'esprit" (1Tm 3:16). Les créatures célestes le proclamèrent "digne de recevoir la puissance, et la richesse, et la sagesse, et la force, et l'honneur, et la gloire, et la bénédiction", parce qu'il avait, comme un lion, défendu la justice et le jugement, et s'était, tel un agneau, sacrifié afin de sauver les humains (Rév 5:5-13). Il avait accompli son premier objectif qui était de sanctifier le Nom de Dieu (Mt 6:9; 22:36-38). Pour ce faire, il ne s'était pas borné à employer ce Nom, mais il avait révélé la Personne que ce Nom représente et manifesté les qualités admirables de son Créateur: son amour, sa sagesse, sa justice et sa puissance, permettant aux hommes de savoir, ou de constater, ce que ce nom signifie (Mt 11:27; Jn 1:14, 18; 17:6-12). Mais, par-dessus tout, il l'avait fait en défendant la souveraineté universelle de Yahwah (heb: Yehwah), montrant ainsi que son propre Royaume serait fondé solidement sur cette Source suprême du pouvoir. C'est pourquoi on put dire à son propos : "Dieu est ton trône à tout jamais." (Hé 1:8).

 

 

Sa résurrection et son ascension

 

La résurrection figure dans les écritures hébraïques. Néanmoins, il fallait que Jésus-Christ "répande la lumière sur la vie et l'incorruptibilité par le moyen de la bonne nouvelle" (2Tm 1:10). Jésus déclara : "Je suis le chemin, et la vérité, et la vie. Personne ne vient vers le Père sinon par moi" (Jn 14:6). La bonne nouvelle concernant Jésus-Christ a mis en lumière comment viendrait la vie éternelle, et plus que cela encore, l'incorruptibilité pour certains des disciples.

L'apôtre Paul affirme que la résurrection est une espérance véritable par l'argumentation suivante : "Or, si Christ est prêché - qu'il a été relevé d'entre les morts, comment se fait-il que certains parmi vous disent qu'il n'y a pas de résurrection des morts? Si vraiment il n'y a pas de résurrection des morts, Christ non plus n'a pas été relevé. Mais si Christ n'a pas été relevé, notre prédication, bien sûr, est vaine, et notre foi est vaine. Il se trouve même que nous sommes de faux témoins de Dieu, parce que nous avons attesté contre Dieu qu'il a relevé le Christ, alors qu'il ne l'a pas relevé si vraiment les morts ne doivent pas être relevés. [...] De plus, si Christ n'a pas été relevé, votre foi est inutile; vous êtes encore dans vos péchés. [...] Cependant, maintenant Christ a été relevé d'entre les morts, les prémices de ceux qui se sont endormis dans la mort. Puisqu'en effet la mort vient par un homme, la résurrection des morts vient aussi par un homme" (1Co 15:12-21).

La résurrection de Jésus. Près d'un siècle après la mort de Jésus, Justin écrivit son "Dialogue avec Tryphon". Nous y lisons: "Vous [les Juifs] avez élu des hommes de votre choix, vous les avez envoyés sur toute la terre prêcher qu'une hérésie impie, inique s'était levée par l'erreur d'un certain Jésus, galiléen: nous l'avions crucifié, disaient-ils, mais ses disciples, pendant la nuit, l'ont dérobé au tombeau dans lequel on l'avait placé". Tryphon était juif, et le "Dialogue avec Tryphon" avait pour objet la défense du christianisme face au judaïsme.

Par conséquent, il est improbable que Justin ait mentionné cette accusation -le vol du corps de Jésus au tombeau par les chrétiens- si les Juifs ne l'avaient pas formulée. Dans le cas contraire, Justin aurait pu aisément être convaincu de mensonge. Il ne se serait pas exprimé ainsi si les Juifs n'avaient pas envoyé ces messagers. D'un autre côté, les Juifs n'ont lancé cette rumeur que parce que le 16 Nisan de l'an 33 la tombe de Jésus était vide, et qu'ils ne pouvaient démentir la résurrection de Jésus en montrant son corps dans la tombe. Cela étant, que s'était-il donc passé? Les disciples avaient-ils vraiment dérobé le corps de leur maître? Ou bien avait-il été enlevé miraculeusement pour attester sa résurrection?

Voici tout d'abord une solide preuve indirecte de la résurrection effective de Jésus : sa tombe a été retrouvée vide. Aucun contemporain, fût-il opposé à Jésus, n'a démenti ce fait (Matthieu 28:11-15). Une supercherie aurait été facile à déceler! L'encyclopédie déjà citée en tire la juste conclusion: "Aucune explication acceptable n'a été avancée au sujet de la tombe vide, hormis l'affirmation biblique: "Il n'est pas ici, car il a été relevé" (Mat. 28:6). Notez la particularité de ce verset: la simplicité. C’est un rapport sans extravagance, totalement différent de tous les mythes de l’époque, voir d'époques ultérieures.

Au Ier siècle, de nombreuses personnes, dont l'identité était bien établie, pouvaient témoigner avoir vu Jésus après sa mort. Citons les 12 apôtres, Paul, ainsi que 500 autres témoins directs (1 Corinthiens 15:6). Pensez également aux conditions qui faisaient de Matthias le successeur tout désigné de Judas, l'apôtre infidèle. Selon Actes 1:21-23, c'est parce qu'il pouvait témoigner de la résurrection de Jésus et d'événements antérieurs que Matthias a été retenu. Si la vie et la résurrection de Jésus avaient relevé de la fiction, de telles exigences auraient été des plus saugrenues. 


Alors qu'il se trouvait sur la terre, Jésus-Christ opéra des résurrections (Lc 7:11-15; 8:49-56; Jn 11:38-44). Ce dont furent témoins beaucoup de ses disciples (rappelez vous de Lazare). De tous les miracles, le plus important est la résurrection de Jésus, car elle modifia profondément l'existence de ses disciples. Immédiatement après sa mort, ceux-ci étaient découragés et prêts à retourner à leurs anciennes occupations. Cependant, après avoir vu Jésus ressuscité et avoir été éclairés par l'esprit de Dieu, les disciples étaient disposés à affronter le courroux des prêtres juifs et des dirigeants romains.

En dépit des souffrances des persécutions et même de la mort, ils sont allés hardiment jusqu'aux frontières de l'Empire romain, et même au delà, pour propager la bonne nouvelle sur Jésus (Actes 1:6-8; 4:8-13). Ce n'est que parce qu'ils étaient convaincus de la puissance de Dieu par la raison (voir le cas de Thomas) plutôt que par les sentiments, qu'ils ont répandu cette vérité fondamentale et ce qu'elle impliquait. La déclaration faite par Pierre et Jean aux dirigeants juifs illustre leur degré de courage. Nous lisons: "Mais quant à nous, nous ne pouvons cesser de parler des choses que nous avons vues et entendues" (Actes 4:20). Auraient-ils fait montre d'un tel courage s'ils avaient menti en disant avoir vu Jésus ressuscité?

A Jérusalem, le jour de la Pentecôte, l'apôtre Pierre a déclaré tout net à des Juifs médusés: "Ce Jésus, Dieu l'a ressuscité: ce dont nous, nous sommes tous témoins. Ayant donc été élevé à la droite de Dieu et ayant reçu du Père l'esprit saint promis, il a répandu ce que vous voyez et entendez. David, en effet, n'est pas monté au ciel, mais il dit lui-même: Yahwah (heb: Yehwah) a dit à mon Seigneur: "Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que je place tes ennemis comme un escabeau pour tes pieds." Que toute la maison d'Israël sache donc avec certitude que Dieu l'a fait et Seigneur et Christ, ce Jésus que vous, vous avez attaché sur un poteau!" (Actes 2:32-36). 

Son ascension. Pareille action dut aussi leur rappeler et les aider à comprendre les nombreuses déclarations antérieures de Jésus relatives à une telle position céleste. Il en avait choqué quelques-uns en disant : "Qu'arriverait-il donc si vous voyiez le Fils de l'homme monter là où il était auparavant?" (Jn 6:62), et il avait dit aux Juifs : "Vous, vous êtes des régions d'en bas; moi, je suis des régions d'en haut" (Jn 8:23). La nuit où il tint sa dernière réunion avec ses apôtres, il leur dit "qu'il s'en allait vers le Père pour leur préparer une place" (Jn 14:2, 28); tandis qu'il était parmi eux lors de sa dernière nuit en tant qu'homme, il dit à son Dieu qu'il avait "achevé l'œuvre sur la terre" qui lui avait été confiée et il le pria en ces termes : "Glorifie-moi de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde soit"; il ajouta : "Je viens vers toi" (Jn 17:4, 5, 11).

Quand il fut arrêté, il donna une indication similaire devant le Sanhédrin (Mt 26:64). Après sa résurrection, il dit à Marie la Magdalène: "Cesse de te cramponner à moi. Car je ne suis pas encore monté vers le Père. Mais va-t'en vers mes frères et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu" (Jn 20:17). Pourtant, malgré tout cela, il est clair que les disciples ne comprirent vraiment la signification de ces déclarations qu'au moment de l'ascension. Par la suite, Étienne reçut une vision de Jésus à la droite de Dieu (Ac 7:55, 56), et Paul connut l'effet de la gloire céleste de Jésus (Act 9:3-5).

Après sa mort et sa résurrection, Jésus entra dans le ciel pour paraître devant la personne de Dieu et lui présenter son sacrifice (Hé 9:24). Il agit là en qualité de Grand Prêtre et de Médiateur conformément au modèle qui avait été suivi lors de l'inauguration de l'alliance de la Loi. Ensuite, à la Pentecôte de l'an 33 de n.è., l'esprit saint venant de Dieu fut répandu sur les premiers disciples. Plus tard le même jour, quelque 3 000 personnes, Juifs et prosélytes, furent ajoutées à la congrégation (Ac 1:15; 2:1-47; Hé 9:19). Et de même que Moïse lut la Loi au peuple, de même Jésus-Christ énonce clairement les clauses et les lois de la nouvelle alliance à ceux qui y ont part (Ex 24:3-8; Hé 1:1, 2; Jn 13:34; 15:14; 1Jn 5:1-3).

 

 

Pourquoi devait il mourir ?

 

Jésus est une bénédiction pour l’humanité en devenant malédiction à notre place (Galates 3:13-14). Le récit du jardin d'Éden est une description allégorique pour certains intellectuels. Mais, ni les juifs de cette époque, ni Jésus, ni les premiers chrétiens n'ont pensé ainsi (pour plus de détails voir "Le récit de la création" sur ce site). Les événements qui se sont déroulés en ce lieu paradisiaque ont soulevé des questions fondamentales d'ordre moral qui sont:

une créature dotée de son libre arbitre, d'intelligence et de raison

ainsi que celle-ci : comment satisfaire la justice divine et en même temps redonner vie à une humanité repentante sans que Dieu outrepasse ses lois (puisque Adam a vendu l'humanité et que celle-ci a été placée sous l'autorité du péché)?

Un seul homme, identique à Adam (parfait), capable de relever les accusations portées par le diable, pouvait suffire pour donner la réponse, s'il démontrait son obéissance en allant si nécessaire jusqu'à la mort. C'est la raison pour laquelle l'humanité avait besoin d'une aide extérieure et que quelqu'un paie la rançon indispensable à son rachat puisqu'elle était vendue sous le péché. Un psalmiste a écrit: "Ceux (...) qui se glorifient sans cesse de l'abondance de leurs richesses, aucun d'eux ne peut en aucune façon racheter un frère ni donner à Dieu une rançon pour lui; le prix de rachat de leur âme est si précieux qu'il a cessé pour des temps indéfinis" (Psaume 49:6-8). Et cette rançon, Dieu lui-même l'a procurée aux hommes en la personne de Jésus Christ.

En effet, la justice, l'équité, la sainteté et la pureté de Yahwah (heb: Yehwah) sont telles qu'il ne peut fermer les yeux sur aucun péché (Ps 5:4 ; Is 6:3, 5 ; Hab 1:13 ; 1P 1:15). Ainsi, par le moyen de Jésus, non seulement une réponse a été apportée à toutes ces questions, mais Jésus a levé toute la suspicion dont le Créateur, le Dieu Tout Puissant, a été l'objet, et par la même occasion, a participé et participe pleinement à la justification et à la sanctification du Saint Nom de Dieu ().

Jésus inaugura un "chemin nouveau" lorsqu'il commença son ascension. Quoiqu'étant visible pour ses disciples qui le regardaient, rien n'autorise à penser qu'il garda cette forme après que le nuage se fut interposé. L'apôtre Pierre dit que Jésus est mort dans la chair, mais qu'il a été ressuscité "dans l'esprit" (1P 3:18). Paul énonça la règle selon laquelle "la chair et le sang ne peuvent hériter du royaume de Dieu" (1Co 15:50; voir aussi Jn 12:23-24 et 1Co 15:35-45).

Ainsi les écritures révèlent que Jésus-Christ fut le premier à quitter la terre pour monter aux cieux et se présenter devant la personne de Dieu (1Co 15:20; Hé 9:24, Rom 8:34). En montant ainsi au ciel et en y présentant son sacrifice rédempteur, Jésus "inaugura la voie" pour les membres de sa congrégation engendrés de l'esprit (Jn 14:2, 3; Hé 6:19, 20; 10:19, 20). En conséquence, en tant que Grand Prêtre qui a offert un sacrifice à perpétuité, Christ "peut aussi sauver complètement ceux qui s'avancent vers Dieu par son intermédiaire, parce qu'il est toujours vivant pour solliciter pour eux" (Hé 7:23-25; Hé 9:13,14,25,26).

La révélation du "saint secret". Le dessein divin qui devait être révélé en la personne de Jésus-Christ demeura un "saint secret (ou mystère) [...] gardé dans le silence durant des temps de longue durée". (Rm 16:25-27.) Depuis la rébellion en Éden, les hommes de foi attendaient la réalisation de la promesse divine selon laquelle une "semence" meurtrirait la tête de l'Adversaire (le "serpent"), apportant ainsi le soulagement à l'humanité (Gn 3:15). Depuis près de 2 000 ans, ils fondaient leur espoir sur l'alliance que Yahwah avait conclue avec Abraham pour une "semence qui prendrait possession de la porte de ses ennemis ", et par le moyen de laquelle "se béniraient toutes les nations de la terre" (Gn 22:15-18).

 

 


Note.  Pourquoi l'humanité est-elle vendue sous l'autorité du péché?

L'élément clé est que jusqu'à ce que nous acceptions l'enseignement que Jésus-Christ a dispensé, nous sommes esclave du péché. Si nous exerçons la foi dans les dispositions pleines d'amour de notre Grand Dieu Yahwah, foi qui passe par l'acceptation du sacrifice rédempteur de Jésus, nous sommes libérés de cette esclavage par le moyen de la rançon payée par Dieu. Libéré de l'esclavage du péché mais pas de l'esclavage de la corruption puisque nous tombons malades et mourrons. La libération de la corruption viendra sous peu, lorsque Christ viendra dans la gloire de son royaume. (Car la création a été soumise à la futilité, non de son propre gré, mais à cause de celui qui l’a soumise, en raison de l’espérance que la création elle aussi sera libérée de l’esclavage de la corruption et aura la liberté glorieuse des enfants de Dieu. Car nous savons que jusqu’à maintenant toute la création ne cesse de gémir ensemble et de souffrir ensemble. Rom 8:20-23).

En Israël un esclave était vendu contre un prix. Adam a vendu sa descendance que nous sommes. C'est lui-même qui en a fixé le prix. L'indépendance vis à vis de Dieu.

"Christ, par rachat, nous a libérés de la malédiction de la Loi en devenant malédiction à notre place, parce qu’il est écrit : " Maudit est tout homme pendu à un poteau""(Galates 3:13). "Car nous savons que la Loi est spirituelle ; mais moi je suis charnel, vendu sous le péché" (Romains 7:13-14). "Vois ! Dans la faute j’ai été mis au monde dans les douleurs, et dans le péché ma mère m’a conçu" (Psaume 51:5). "Jésus leur répondit : " Oui, vraiment, je vous le dis : Tout homme qui pratique le péché est un esclave du péché"" (Jean 8:34). "Ne savez-vous pas que si vous continuez à vous présenter à quelqu’un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui-là parce que vous lui obéissez, soit du péché pour la mort, soit de l’obéissance pour la justice ? Mais grâces [soient rendues] à Dieu : vous étiez les esclaves du péché, mais vous avez obéi de cœur à la forme d’enseignement à laquelle vous avez été livrés. Oui, puisque vous avez été libérés du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice" (Romains 6:16-18).

 

 

Conclusion

 

Comme on peut le constater, si la mort de Jésus sur un poteau de supplice joue un rôle essentiel dans le salut des humains, 'avoir foi dans le nom de Jésus' (Ac 10:43) implique bien davantage qu'accepter ce fait. Après sa résurrection, Jésus informa ses disciples que 'tout pouvoir lui avait été donné dans le ciel et sur la terre', montrant de cette façon qu'il était désormais à la tête d'un gouvernement dont le domaine est universel (Mt 28:18). L'apôtre Paul expliqua sans équivoque que Yahwah (heb: Yehwah) lui a soumis toutes choses (1Co15:27; Hé 1:1-14; 2:8).

Ainsi le sacerdoce accompli par Jésus a rendu son "nom" plus excellent que celui des anges de Dieu, car ce nom représente le pouvoir exécutif considérable dont Yahwah l'a investi (Hé 1:3, 4). Seuls ceux qui reconnaissent volontiers ce "nom " et s'inclinent devant lui, se soumettant au pouvoir qu'il représente, obtiendront la vie éternelle (Ac 4:12; Éph 1:19-23; Ph 2:9-11). Ils doivent se conformer sincèrement et sans hypocrisie aux principes qui se dégagent de l'exemple laissé par Jésus, et obéir avec foi aux commandements qu'il a donnés (Mt 7:21-23; Rm 1:5; 1Jn 3:23).

Du fait que Dieu a jugé bon de faire de Jésus l'élément principal de la réalisation de tous Ses desseins (Jn 1:14-18; Col 1:18-20; 2:8, 9), le point de convergence de toutes les prophéties (1P 1:10-12; Ré 19:10; Jn 1:3-9), la solution de tous les problèmes causés par la rébellion de Satan (Hé 2:5-9, 14, 15; 1Jn 3:8), et le fondement de toutes ses réalisations futures pour le bien éternel de toutes ses créatures fidèles, que ce soit au ciel et sur la terre (Ep 1:8-10; 2:20; 1P 2:4-8), c'est à juste titre que Jésus est devenu l’Amen,  parce qu'en lui toutes les promesses divines se réalisent (2 Cor 1:19, 20).

Étant donné le rôle essentiel que Jésus-Christ a joué dans les desseins divins, vous pouvez aisément comprendre qu'il était important que nous approfondissions sa vie et son ministère, car rappelez-vous que Jésus a eu une existence préhumaine, et si quelqu'un était le plus à même de bien nous parler de Dieu, c'était bien lui.

 

 


Étude et commentaires du Livre Sacré    

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