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Le
temps est une caractéristique difficile à définir parce que c’est une
notion abstraite, impalpable. Certains disent, qu’il s’agit de la «distance
ou de l’espace qui sépare deux événements». C’est un peu comme la
période mise par le balancier d’une pendule pour aller d’un côté à l’autre.
Comme l’observation ou la définition du temps ne se fait qu’en prenant
notre galaxie ou notre univers pour référence, si l’observateur se trouve en
dehors de cette dimension, disons dans un univers quantique, le temps peut être
défini autrement. C’est ainsi que le Livre Sacré aborde cette notion, avec
pour approche qu’il existe un autre univers, peut-être quantique. Il serait
le domaine spirituel dans lequel évoluent les créatures invisibles ou
spirituelles (nous parlerons de cette perception du temps qui se voit très bien
dans un chapitre du livre de Daniel).
Même
dans notre macrocosme, la perception du temps est différente selon la manière
dont nous vivons ou le métier que nous exerçons. Par exemple, le physicien
aura une perception différente d’un agriculteur. Sans ironie aucune, mais
seulement pour l’illustration, le physicien aura tendance à compter les
grains de sable ce que ne fera pas l’agriculteur. L’un analyse les
propriétés vibratoires pour définir un étalon, l’autre ne comptera tout au
plus que les sillons (et les fins de mois). Il est donc naturel de s’attendre
à ce que l’échelle du temps de l’homme soit différente de celle de Dieu.
Dans le Livre Sacré, on trouve des déclarations comme celles-ci:
Car
mille ans sont à tes yeux comme le jour d'hier, quand il est passé, Et
comme une veille durant la nuit (Ps90:4)
Pour
le Seigneur un seul jour est comme mille ans et mille ans comme un jour
(2Pi3:8. TOB).
L’homme
ressemble à une vapeur; ses jours sont comme une ombre qui passe (Ps144:4).
Remarquez
toutefois qu’il ne s’agit que d’illustrations à l’échelle humaine, et
non pas d’égalités mathématiques. Il serait faux de déduire un chiffre
quelconque sur la base d’une comparaison. Il est dit «comme» et non pas
«égal» (l’auteur souligne).
Étant
donné que la durée de vie de l'homme est semblable à une vapeur, que son
existence éphémère est souvent agitée, et qu’il est parfois chargé
d'anxiété, il éprouve souvent le besoin de satisfaire ses désirs sans
pouvoir attendre. Il n’est pas surprenant de voir au cours des ages un certain
nombre de (faux) prophètes annoncer la réalisation prochaine ou imminente de
telle ou telle prophétie. Des dates sont annoncées, on doit voir des signes ou
des miracles, et si rien ne se passe: on attend encore. Une nouvelle date est
annoncée ou on fait preuve d’opportunisme pour utiliser un événement mineur
et le traduire en événement majeur. Devant tant d’ignorance ou de faiblesse,
les plus rusés s’en sortent plutôt bien, tandis que les valeureux se
tourmentent. Une date aurait-elle la même efficacité qu’un anxiolytique?
Est-ce une situation pour laquelle il faut éprouver de la pitié ou faut-il en
rire? Si l’exploitation de l’homme s’ensuit, n’est-ce pas un sujet de
tristesse ?
Revenons
à notre sujet. Pour beaucoup il est normal d’être premièrement préoccupé
par ce qui les concerne. Pour d’autres, il semble qu’il soit préférable de
prendre un certain recul face à une situation afin d’acquérir plus de
discernement. Ce repli permet d’aboutir à un meilleur jugement pour en tirer
un profit durable. «Un sage répondra-t-il avec une connaissance qui n'est que
du vent »(Jb15:2). Alors prenons un peu de recul. Tout au long de ce thème, il
a été montré que le Souverain de l’univers, doit répondre à des questions
morales fondamentales, desquelles dépend la stabilité de l’ordre universel.
L’impatience de l’homme doit-elle précipiter le dessein de Dieu ? Cela ne
pourra pas avoir lieu, et c’est là que repose le problème pour l’humanité
gémissante. Bien qu’infirme, l’humanité n’a pas été abandonnée. Le
Livre Sacré apporte une lueur d’espoir et montre qu’un temps est
déterminé avant l’action réparatrice de Dieu. Entre temps, des
réalisations partielles ou complètes de certaines prophéties se perçoivent.
Pour que celles-ci s’accomplissent dans leur globalité, un temps déterminé
était nécessaire. C’est une période durant laquelle la vraie foi, la
confiance basée sur la connaissance exacte, est requise. Or la foi est la
réalisation d’une espérance. L’attente de la réalisation d’une promesse
nécessite une période, une durée. (Dans la réalité et selon la définition
biblique, tous les humains sains d’esprit exercent la foi. Par exemple, le
jardinier qui attend sa récolte, le professeur qui attend le résultat positif
de ses efforts par l’examen de ses élèves, le savant qui pointe le
télescope vers une galaxie pour vérifier le résultat de ses calculs, les
montagnards dont les cordes sont maintenues aux pitons, l’enfant qui attend le
cadeau que ces parents lui ont promis, etc., mais tous n’exercent pas la foi
en Dieu).
Comme
l’enseignement qui découle de la réalisation de ces prophéties s’adresse
aussi bien aux anges qu’aux hommes, certaines déclarations prophétiques sont
parfois difficiles à comprendre. Elles le sont parce qu’il s’écoule
parfois une longue période de temps avant leurs réalisations, comme nous
pouvons le lire dans le livre du prophète Daniel chapitres 8 à 11. L’ange
déclare «Je t’indiquerai les choses qui sont inscrites dans l’écrit de
vérité, il n’y a personne qui tienne ferme avec moi dans ces choses, sinon
Mikaël, votre prince» (Dan 1 :21). Nous voyons par ce texte que tous les anges
n’ont pas la même perspicacité (voir 1 Pi 1:12; 1 Rs 22:19-22), mais que
même les anges sont concernés, et leur mesure du temps est forcément
différente de la nôtre.
Pour
être plus précis.
Jésus
Christ nous rappelle une prédiction qui concerne l’abaissement de la royauté
située à Jérusalem, jusqu’à ce que celle-ci soit rétablie. Or cette
prophétie avait débuté avant la venue du Christ et continuerait après. Cette
période devait durer 2520 années. Par conséquent, il est évident, que les
éléments qui sont rattachés aux aspects finaux de cette prophétie ne peuvent
pas s’accomplir auparavant. Et il faut reconnaître que 2520 ans, c’est long
!
En
ce qui concerne notre époque, le Livre Sacré définit plusieurs repères qu’il
est possible de connaître. Grâce à eux, il est possible de savoir qu’un
événement prédit ne peut pas se dérouler avant ce repère. Les connaître
constitue l’une des clés de la compréhension de la prophétie.
Pour
anecdote. Il est arrivé, que l’auteur mette en garde certains croyants
concernant des affirmations péremptoires, et qu’ils s’attirent quelques
foudres. Si vous lui permettez cette recommandation, comporter-vous en personnes
raisonnables, sinon les athées ne manqueraient pas de se gausser des
chrétiens. Ce qu’ils n’auraient pas tord de faire, il faut le reconnaître
humblement.
Soyons
pragmatique et voyons quelques repères.
Le
lecteur attentif peut discerner plusieurs clins d’œil dans les commentaires
de ce site, en dehors du thème de la prophétie. Ils ont été placés un peu
comme des épices pour les lecteurs perspicaces. Comme nous avons parlé de
repères, l’auteur a choisi de vous faire part de deux d’entre eux. Dans les
Saintes Écritures, certains repères sont aussi des sujets d’interprétation.
Il s’agit d’énigmes qui sont placées pour aiguiser notre esprit. Genèse
chapitre 3, verset 15, était la plus grande d’entre elles, il y en a encore.
Puissiez vous en discuter avec d’autres pour aviver votre esprit.
1)
Les soixante dix semaines d’années
Cette
prophétie que l’on trouve dans le livre de Daniel, fait référence à la
venue du messie. Il me semble que la documentation de ce site est excellente. Chronologie
des soixante dix semaines d’années.
2)
Babel et la genèse des peuples
Comme
vous le savez désormais, un certain nombre de passages sont prophétiques.
Certains textes sont directement issus des prophètes, quant à d’autres, il s’agit
d’événements historiques qui ont un ou plusieurs sens pour les générations
à venir. Il en est un très particulier, qui explique la genèse des peuples.
Son intérêt principal réside dans son accomplissement prophétique. La
particularité de cet épisode, est qu’il est confirmé par beaucoup d’autres
textes, chaque fois sous un angle différent. Pour celui qui plonge ses regards
dans la loi divine, il sert aussi de cadre, il fait partie des marques-pages de
l’histoire. Bien qu’il ne soit pas possible de le commenter dans le détail
maintenant, voyons néanmoins ce texte rédigé dans une très grande
simplicité :
«Ils
se dirent les uns aux autres: "Allons! Au travail pour mouler des briques
et les cuire au four!» Ils utilisèrent les briques comme pierres de
construction et l'asphalte comme mortier. Puis ils se dirent: "Allons! Au
travail pour bâtir une ville, avec une tour dont le sommet touche au ciel!
Ainsi nous deviendrons célèbres, et nous éviterons d'être dispersés sur
toute la surface de la terre.» Le Seigneur descendit du ciel pour voir la ville
et la tour que les hommes bâtissaient. Après quoi il se dit: "Eh bien,
les voilà tous qui forment un peuple unique et parlent la même langue! S'ils
commencent ainsi, rien désormais ne les empêchera de réaliser tout ce qu'ils
projettent. Allons! Descendons mettre le désordre dans leur langage, et
empêchons-les de se comprendre les uns les autres». Le Seigneur les dispersa
de là sur l'ensemble de la terre, et ils durent abandonner la construction de
la ville. Voilà pourquoi celle-ci porte le nom de Babel (Genèse chapitre 11
:3-9. BFC). Dans ce commentaire nous ne retiendrons pas tous les détails.
Relevons
quelques indices clé qui nous seront utiles
1)
"Ils se dirent les uns aux autres". Il s’agit d’un projet commun et
universel.
2)
Ils sont au travail pour bâtir une ville élevée, (toucher au ciel
semblerait signifier qu’à l’époque une brume épaisse, un peu comme un
brouillard couvrait la zone habitée).
3)
Tous forment un peuple unique et parlent la même langue.
4)
Le Seigneur les dispersa
5)
L’initiateur du projet semble être Nimroud qui fut un opposant farouche
et cruel.
6)
Le contexte montre qu’il s’agissait de se faire un nom (Gen 11 :4), en d’autres
termes : d’asseoir son autorité.
7)
Moïse fait dériver «Babel » de la racine verbale balal,
«brouiller, confondre», et donne ainsi à «Babel» le sens de
«Confusion». Son nom sumérien (Ka-dingir-ra) et son nom akkadien (Babilou)
signifient tous deux «Porte de Dieu». Les indigènes prétendaient que Bab
signifiait «Porte», et ilou «Dieu» (´Él en héb.), ce
qui donne «Porte de Dieu ». Au vu de ce que sera la religion babylonienne
un peu plus tard, il semble que ce devait être également un point d’initiation
au culte spirite. Une porte vers un domaine spirituel particulier. On trouve
un peu plus loin cette expression mèlèkh-Bavèl, «le roi de
Babel», qui concerne le roi de Babylone (2Rs 19:2) qui comme on le sait se
livrait aux arts magiques.
Pourquoi
ont-ils été dispersés ?
Nombreux
sont les commentateurs qui dressent le constat suivant : les hommes étaient
unis dans une pensée commune, ils se mirent alors à édifier une société
humaine rebelle au Souverain universel. Car plus tard, la célèbre ville de
Babel (ou Babylone) devint le symbole de cette société humaine qui défiait
Dieu. Babel et plus tard encore Babylone, ont d’abord été un centre
religieux avant d’être une autorité. Au tout début peut-être, les hommes
sont partis d’une idée juste par exemple : édifier une protection commune
face aux animaux ravageurs, mais qu’avec le temps, cette situation fut
exploitée par le diable et des humains avides d’autorité.
Au
sujet de la religion
La
religion jouait un rôle important au sein de ces royaumes, et très
particulièrement à Babylone. De la Perse à la Grèce et plus tard chez les
romains, l’influence religieuse babylonienne est indiscutable. Beaucoup plus
tard, elle sera utilisée symboliquement par le prophète saint Jean, comme
modèle prophétique. Un nouveau nom lui sera donnée : Babylone la Grande. En
Révélation 17:3-5, Babylone la Grande est décrite sous les traits d’une
femme revêtue de pourpre et d’écarlate, parée richement et assise sur une
bête sauvage de couleur écarlate qui a sept têtes et dix cornes (Ré
17:1-15).
Au
sujet de la confusion des langues ?
Le
philologue George Steiner, de l’université de Genève, montre la très grande
diversité des langues actuelles. Il souligne un fait remarquable que les
langues de certains peuples “primitifs” soient en réalité très complexes,
sous certains aspects plus complexes que celles que parlent les gens jugés bien
instruits. Il montre par exemple que pour décrire leur situation “des groupes
d’Indiens d’Amazonie qui meurent de faim” utilisent des verbes à des
temps plus nombreux que ceux dont disposait le célèbre philosophe grec Platon.
L’explication donnée dans la Bible demeure le seul récit historique digne de
foi qui montre comment se produisit la confusion des langues.
Que
s’est-il donc passer à Babel qui puisse servir de repère pour notre époque
?
Tout
d’abord, il doit y avoir un projet commun et mondial puisque toute l’humanité
-à part les fidèles- y était engagée. Le but est de se faire un nom ou de se
prouver quelque chose (par exemple pour prouver être capable de résoudre les
problèmes de l’humanité).
Le
projet doit avoir sa cime dans les cieux, c’est à dire être au-dessus du
commun des mortels (en France on trouve les expressions «France d’en bas»
«France d’en haut»).
Associé
à un effort de rassemblement et de gouvernement, il y a aussi un effort de
construction. Il s’agit de mettre en œuvre un édifice semblable à la tour
qui permette la gestion des peuples d’un point de vue administratif, militaire
et religieux et surtout de les maintenir unis. Cette «ville» est le siège d’un
gouvernement opposé à Dieu. Puisque dans le livre sacré, la ville est le
symbole de l’administration et du gouvernement.
Parce
qu’il y a eu dispersion des peuples, ce dessein aussi s’oppose à Dieu et à
Ses principes. Sa culture sera résolument opposée à Dieu. Ce sera
vraisemblablement un culte matérialiste ou charnel au sens le plus basique. Ils
mirent tous leurs efforts dans le bitume et la brique plutôt qu’en Dieu, d’où
la notion d’un attachement au matériel.
Il
aura droit à un culte pour combler les besoins spirituels (basiques ou pas) de
l’humanité, par conséquent il a ses «prêtres» et aussi «ses prophètes»
qui vont offrir une espérance de salut pour l’humanité.
Au
point où nous sommes dans l’histoire de l’homme, il n’apparaît qu’une
seule chose qui corresponde à ces caractéristiques : c’est le nouvel ordre
mondial. Seul le futur infirmera ou confirmera cet aperçu.
Si
tel est le cas, celui-ci sera mis en place pendant un certain temps, son
fonctionnement autoritaire sera le témoignage des effets dévastateurs de la
domination du diable. Étant donné que celui-ci a depuis toujours, la volonté
de mettre en place un gouvernement unique, il le fera, mais pour une courte
durée. Pour que tout le monde puisse se soumettre à son autorité, il devra s’associer
le concours de la religion et du commerce. En ce qui concerne le commerce, nous
le savons déjà (voir l'explication du chiffre 666 sur ce même site, dans le
thème numérologie). Pour ce qui est de la religion, c’est quelque chose à
venir. Il s’agira sans doute de la chose immonde qui prend place -dans un sens
figuré- dans le lieu saint ( Mt24:15; Dn 11:31; Comparez avec 1 Rs 11:7).
Quand
on considère un autre événement historico-prophétique, au sujet de la levée
du roi du Nord (probablement la Russie) qui devra se faire, puisque cette
puissance a eu la tête coupée (Rev 13 :3), on se demande comment il réussira
à rompre ses liens. Dans le Livre de Daniel, le roi du nord se tiendra opposé
au «roi du Sud» avec «l’Égypte» au milieu. A l’époque des
israélites, après avoir perdu l’hégémonie, ce vaste pays était devenu un
pays prospère qui possédait une armée. A votre avis, qu’est ce qui aujourd’hui,
peut être comparable à l’Égypte, c’est à dire une contrée vaste et
prospère, qui possède une armée, qui s’est tenue et qui se tiendra entre
deux super-puissances appelées «roi du Sud» et «roi du Nord» ? N’est-ce
pas notre bonne vieille Europe ? A suivre...
Pour résumer
L’action
purificatrice du royaume de Dieu sur la Terre, en faveur de ceux qui recherchent
Dieu, ne pourra se faire avant la mise en place du nouvel ordre mondial. Le
système religieux bâti sur ce nouvel ordre n’ira pas jusqu’à son plein
accomplissement. Il sera annihilé comme le fut la tour de Babel. Par
conséquent l’action de Dieu est à venir mais pas imminente. Un certain
nombre de structures humaines seront élaborées auparavant. D’où les
nombreuses mises en garde dans le Livre sacré pour demeurer sans tâches.
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SEPTIÈME CLÉ
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Le
Temps :
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pour identifier les vrais prophéties
-
pour
permettre à celles-ci leur plein accomplissement
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pour identifier les vrais porte-paroles
-
pour laisser à la foi (la confiance en la parole divine) la possibilité de s'exprimer
-
pour permettre aux anges et aux hommes de constater la véracité des déclarations divines
-
pour enseigner que le salut dépend non pas du voeu pieux de l'homme mais de la volonté de Dieu
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L'action
de Moïse ( Exode 2 à 12).
Pourquoi
la notion de temps lui avait-elle échappée (chapitre 2) ? En quoi s’est-il précipité ?
Qui d'autres avaient perdu la notion de temps?
Pourquoi
peut-on dire que l'action de Moïse est prophétique? A partir de quel chapitre
et verset le texte
pourrait être prophétique? Pouvez-vous
retrouver les 6 clés précédentes ?
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