|
Grâce au livre des proverbes nous comprenons qu’il était courant de parler par énigmes (Pr 1:6 ; voir Dan 5 :12). On ne peut donc s’attendre à moins eu égard les prophéties, car le texte est parfois hérissé de difficultés de tous ordres. L’exégèse (l’explication) doit être abordée avec une étude attentive et sereine du texte. Comme dans toute énigme, il y a également de faux indices, dont quelques-uns conduisent vers de fausses pistes. Ce qui rend l’énigme plus intéressante encore. Le fait qu’il faille parfois creuser pour en comprendre le sens plénier, le sens qui touche le cœur, tend à rebuter ceux qui n’aiment pas Dieu. Pour accéder à la quintessence des Écritures, il faut s’y intéresser profondément et aspirer à la vérité qui fait vibrer le cœur (Mt 13:13-15). Au premier siècle, les exemples poussèrent les auditeurs humbles à demander des explications supplémentaires; les orgueilleux s’y refusèrent. Jésus disait : «Que celui qui a des oreilles écoute» et, alors que la plupart de ses auditeurs s’en allaient, ses disciples venaient lui demander des explications (Mt 13:9, 36). Sachez aussi que chaque prophète a un langage à lui, qui est en quelque sorte l'expression des sentiments propre à ce personnage; et de la même manière, il va exprimer la révélation d'une manière plus personnelle. On peut comprendre que l'image mentale est très forte mais pas au point d'ôter la nature humaine. Ne nous perdons pas inutilement dans un labyrinthe d’explications. Pour parfaire notre étude de la prophétie, et utiliser la huitième clé, il est profitable de considérer les déclarations bibliques, appelé ici - le commentaire - en tenant compte de différents éléments qui sont :
La connaissance du contexte vous aidera à vous faire une idée plus exacte des personnages et de ces choses dont la Bible parle. Il est souvent utile de connaître la Loi, les us et coutumes, ainsi que la langue du moment. Ainsi, la connaissance de la Loi permet de saisir plus facilement l’exemple de la senne (Mt 13:47-50). Lorsqu’on sait qu’à cette époque-là les arbres fruitiers étaient soumis à un impôt en Palestine et qu’on coupait ceux qui n’étaient pas productifs, on comprend mieux pourquoi Jésus fit se dessécher le figuier stérile, en vue de s’en servir ensuite comme exemple (Mt 21:18-22).
La nation d’Israël a vécu plusieurs péripéties qui se sont avérées glorieuses ou tragiques. Certaines d’entre elles nous sont inconnues alors que d’autres ont été couchées par écrit afin de nous servir d’avertissement (1 Cor 10:11; Rom 15:4). Parmi ces récits, quelques-uns nous aident à comprendre l’histoire prochaine de la délivrance de l’humanité. Par exemple celui qui s’est déroulé à l’époque du roi Josaphat (Yehoshaphat ), vers l’an 920 BCE. Nous lisons: l’esprit de Dieu vint sur Yahaziël. «Alors il dit: «Soyez attentifs, tout Juda et vous, habitants de Jérusalem, et toi, roi Yehoshaphat ! Voici ce que YeHWaH vous a dit : n’ayez pas peur et ne soyez pas terrifiés à cause de cette foule considérable, car la bataille n’est pas la vôtre, mais celle de Dieu. (…) Vous n’aurez pas à combattre en cette circonstance. Placez-vous là, restez immobiles et voyez le salut de YeHWaH en votre faveur. Ô Juda et Jérusalem, n’ayez pas peur et ne soyez pas terrifiés. Demain, sortez contre eux, et YeHWaH sera avec vous» (2 Chroniques 20:15-17). Comprendre la faiblesse du peuple à ce moment là, les enjeux philosophiques, sera déterminant pour comprendre ce que la Bible veut exprimer quand elle parle de la séparation des impies (2 Pierre 3). Ce texte historique est essentiel pour pleinement comprendre le Psaume 83 qui est annonciateur d’une nouvelle ère.
Prenons le récit très connu qui porte le nom d’Harmaguedôn. Son nom hébreu Har Meghiddôn signifie «Montagne de Meguiddo». De nombreux américains du Nord craignent qu’un conflit mondial débute en cet endroit stratégique d’Orient. Cependant, le Livre Sacré n’exprime rien de tel, si nous savons qu’il n’y a pas de montagne de Meguiddo en Israël. Tout juste une petite colline. Par contre, déterminer que Megiddo était dans le territoire d’Israël, que les montagnes ont un sens symbolique, tout cela donnera un sens à l’interprétation prophétique. Ce pourrait être que les nations hostiles à la montagne de Dieu (le royaume) qui se dresseront contre les fidèles de Dieu, dans leur pays territoire (condition spirituelle décrite dans le livre d’Ézéchiel). (voir aussi Psaume 2, verset 2).
Le Psaume 37, versets 9 et 10, est parfois cité par certains croyants pour appuyer l’idée d’un paradis avenir très proche. Mais tel n’est pas le sens de ces versets. A vrai dire, ils ont été écrits par le roi David, à l’intention de son fils Salomon, et pour le bien de tous ceux qui allaient accepter sa royauté. Ce texte était prophétique et s’appliquait à Salomon. Utiliser ces versets dans un autre contexte est inexact. Par contre on est fidèle à l’esprit du texte, si l’on dit que le règne paisible de Salomon était prophétique, et que la situation favorable qui prévalait à son époque s’appliquera à l’égard des humbles de la Terre (voir Psaume 72). On entend parfois dire que l’expression “derniers jours” avec pour référence la deuxième lettre à Timothée chapitre 3, versets 1 à 5, concerne notre époque. Ce qui là encore n’est pas véridique. Car l’apôtre fait référence à « son système de choses », le « cosmos » dans lequel il vit. Sachant qu’après sa mort, une période dure et cruelle viendrait après lui et frapperait la congrégation, c’est la raison pour laquelle il met en garde son disciple Timothée et ceux qui seraient instruits de lui. Il est plus exact de dire que les événements qu’à vécu l’apôtre Paul constitue un modèle d’actions ou de réactions pour ceux qui connaîtraient des événements similaires. Eu égard ce qui a été déjà examiné, il est facile de comprendre que Paul a vécu une situation qui se reproduirait plus tard mais en plus grand. Dans la première lettre de l’apôtre Pierre, chapitre un verset 7, nous avons un autre exemple précis. Nous lisons : «la fin de toutes choses s'est approchée. Ayez donc du bon sens, et soyez vigilants dans une vue de prières». Cette déclaration : « fin de toutes choses s’est approchée » laisse entendre que la fin du monde méchant est proche du point de vue de l’apôtre Pierre. Depuis, presque 2000 ans se sont écoulés et toujours rien. C’est que saint Pierre n’a pas à l’esprit, le monde que nous connaissons, mais les chrétiens fidèles de son époque qu’il veut encourager, et la fin du système romain qui est proche (particulièrement à Babylone et toutes les contrées éloignées de Rome, pour lesquelles les frontières se fragilisent toujours plus). Tous les chrétiens de son époque savaient qu’il y aurait plusieurs époques encore qui se succèderaient (1 Pi 1 : 20 ; 1 Cor 2 : 7 ; Dan 2 ; 4 ; 7 et suivants). D’autre part, selon le système juif duquel tous les premiers chrétiens sont issus, il y aurait encore près de 2000 années encore à venir.
Pour bien aborder un exemple, une image, il faut commencer par lire le contexte afin de déterminer dans quel cadre il a été présenté. Il faut se demander quelle était la situation, quelles étaient les circonstances. Ainsi, lorsque les chefs et le peuple d’Israël sont qualifiés de «dictateurs de Sodome» et de «peuple de Gomorrhe», on songe à des gens qui étaient de grands pécheurs contre Dieu (Is 1:10 ; Gn 13:13 ; 19:13, 24). Quand le psalmiste prie YeHWaH de faire à Ses ennemis et aux ennemis de Son peuple «comme à Madiân», on se souvient de la mise en déroute de ces oppresseurs du peuple de Dieu, dont plus de 120 000 périrent (Ps 83:2, 3, 9-11 ; Jg 8:10-12). Ainsi, selon le ou les personnes concernées, une prophétie s’appliquera à un individu (par exemple le Christ) ou à une nation (par exemple la congrégation chrétienne 1 Cor 10 :11)
Les exemples et les images de la Bible énoncent et éclairent des principes. Ils ont souvent une signification et une application prophétiques. En outre, certains avaient un sens prophétique pour l’époque où ils ont été prononcés ou peu après, et certains devaient avoir, en plus, un accomplissement beaucoup plus tard. Deux sortes d’erreurs peuvent faire obstacle à une bonne intelligence des exemples et des images de la Bible. La première consiste à les considérer tous seulement comme des histoires intéressantes, comme des leçons. Ainsi, il est des gens qui ne voient dans la parabole du fils prodigue rien d’autre qu’un morceau de belle littérature, et dans l’exemple de l’homme riche et de Lazare qu’une image de la façon dont on est récompensé ou puni après la mort. Comme indiqué précédemment, le but premier de toutes les prophéties est d’instruire, d’aviver l’intelligence, de réfléchir intensément. Dans les Écritures hébraïques. Poussés par l’esprit de YeHWaH, les Hébreux, prophètes et rédacteurs de la Bible, utilisèrent un grand nombre d’exemples et d’images très pertinents. Dans la Genèse, YeHWaH utilise un langage figuré lorsqu’il fait la promesse de multiplier la «semence» d’Abraham «comme les étoiles des cieux et comme les grains de sable qui sont sur le bord de la mer». (Gn 22:15-18.) Afin de montrer dans quelle triste situation le péché avait plongé son peuple en Juda, YeHWaH incita Isaïe à la comparer à une répugnante maladie physique, en ces termes : «Toute la tête est dans un état de maladie, et tout le cœur est défaillant. [...] Blessures, meurtrissures et plaies fraîches - elles n’ont été ni pressées ni bandées, et on ne les a pas adoucies avec de l’huile.» (Is 1:4-6). Au roi Neboukadnetsar, YeHWaH transmit des messages prophétiques au moyen de visions, d’une image immense et d’un arbre gigantesque; quant à Daniel, il vit certains gouvernements terrestres représentés par des bêtes (Dn chap. 2, 4, 7). Par conséquent comprendre le but, c’est aussi commencer à dénouer.
Ce qui précède montre qu’il faut toujours considérer le contexte pour déterminer le sens des expressions. Il en est de même pour celles qui sont au sens figuré, que ces déclarations soient poétiques, des paraboles, des hyperboles, ou des métaphores. Ainsi, quand Moïse prend “les cieux et la terre” à témoin de ce qu’il déclare à Israël, il est évident qu’il n’entend pas la création inanimée, mais plutôt les personnes intelligentes qui résident dans les cieux et sur la terre (Dt 4:25, 26 ; 30:19 ; voir aussi Ép 1:9, 10 ; Ph 2:9, 10 ; Ré 13:6). Il en va de même en Jérémie 51:48, où les cieux et la terre se réjouissent de la chute de Babylone (voir aussi Ré 18:5 ; 19:1-3). Pareillement, ce sont de toute évidence les cieux spirituels qui, selon Isaïe 45:8, “ruissellent de justice”. Dans d’autres cas, il est bien question des cieux au sens propre, mais dans des expressions où, figurément, ils se réjouissent ou poussent des cris. Par exemple, en Psaume 96:11-13, il est dit que lorsque YeHWaH vient juger la terre on voit se réjouir les cieux ainsi que la terre, la mer et la campagne (voir aussi Is 44:23). En outre, les cieux physiques louent leur Créateur de la même manière qu’un bel objet attire des louanges à l’artisan qui l’a fabriqué. En quelque sorte, ils parlent de la puissance, de la sagesse et de la majesté de YeHWaH (Ps 19:1-4 ; 69:34. Voir sur ce même site le commentaire sur «Les premiers rouleaux»). Note : Un «proverbe» exprime une vérité en termes expressifs, souvent par une image, une métaphore, tandis qu’une «parabole» est une comparaison ou un rapprochement, un récit bref et habituellement fictif dont on tire une vérité morale ou spirituelle. Cette façon de décrire les événements réalise plusieurs objectifs. L’un d’entre eux est d’être un outil d’enseignement puissant et efficace au moins sous cinq rapports :
Les métaphores de destructions. Au 12ème siècle voici ce que le commentateur Moïse Maïmonide explique à son disciple:
À propos d’une personne ou d’un groupe, les prophètes utilisaient souvent un mot ou une expression dont ils appliquaient les caractéristiques métaphoriquement à cette personne ou à ce groupe. Par exemple, YeHWaH est appelé «le Rocher d’Israël», un «rocher» et une «forteresse», ce qui transmet l’idée que Dieu est un solide refuge (2S 23:3 ; Ps 18:2). Juda est assimilé à «un lionceau», qui sous-entend une force comparable à celle d’un lion, mais qui n’a pas encore atteint sa pleine maturité (Gn 49:9). Voici encore comment s'exprime Moïse Maïmonide : "C'est ainsi que lorsque les prophètes décrivent la ruine d'un individu, d'une nation ou d'une ville, ils attribuent à Dieu des dispositions de colère et de grande indignation contre eux; mais, lorsqu'ils décrivent la prospérité d'un peuple, ils attribuent à Dieu des dispositions de joie et d'allégresse. Ils disent (en parlant) de ses dispositions de colère contre les hommes : " il est sorti, il est descendu, il a rugi, il a tonné, il a fait retentir sa voix ", et beaucoup d'autres mots semblables. Et encore, lorsque le prophète raconte la ruine des habitants d'un certain endroit, il met quelquefois toute l'espèce (humaine) à la place des habitants de cet endroit ; c'est ainsi que Sophonie dit : " J'exterminerai l'homme de la surface de la terre, et j'étendrai ma main contre Juda ". " En d’autres occasions, les prophètes présentèrent sous forme d’un mime le message qu’ils avaient reçu mission de transmettre, ce qui donnait encore plus de force à leurs paroles (voir sur ce même site l’explication du chiffre 666). Jérémie prédit le malheur pour Jérusalem et souligna cela en brisant un flacon sous les yeux des anciens du peuple et des prêtres rassemblés. Il prédit l’asservissement à Babylone et rendit cela saisissant en envoyant des liens et des barres de joug à différents rois (Jr chap. 19, 27). Isaïe circula nu et pieds nus pour bien montrer aux Israélites que ce serait dans un tel état que les Égyptiens et les Éthiopiens seraient emmenés en exil (Is 20). Ézékiel grava une représentation de Jérusalem sur une brique, bâtit contre elle un rempart de siège et mit une poêle de fer entre lui et cette représentation, puis il se coucha sur le côté, en face d’elle, pour illustrer ce que serait le siège de Jérusalem (Éz 4).
Évangile de saint Matthieu chapitre 24 versets 29 et 30. L’expression «le soleil sera obscurci, et la lune ne donnera pas sa lumière», est-elle à prendre au sens symbolique ou littéral ?
Voici le texte, ne considérez pas les variantes propres à chaque traduction, mais attachez-vous au sens fondamental. Je cite : «Aussitôt après la tribulation de ces jours-là, le soleil sera obscurci, et la lune ne donnera pas sa lumière, et les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées. Et alors apparaîtra dans le ciel le signe du Fils de l’homme, et alors toutes les tribus de la terre se frapperont la poitrine en gémissant, et elles verront le Fils de l'homme venir sur les nuées du ciel avec puissance et grande gloire ».
Il est utile de se poser des questions comme : Cela s’est-il accompli de manière littéral au 1er siècle (puisque cela doit arriver du vivant de ses auditeurs) Le Fils de l’homme est-il un personnage symbolique ou littéral ? Le signe est-il métaphorique ? La veille de l’anéantissement de Jérusalem, Flavius Josèphe explique que le ciel s’était obscurci d’une manière telle, qu’il semblait planait la sanction divine. Si tel était le cas et selon la règle du témoignage, alors cela doit également avoir lieu dans le futur, mais d’une manière plus grande. Faut-il comprendre que l'expression «les étoiles tomberont du ciel» est à prendre au sens littéral ? Puisque le texte parle des tribus de la terre, il faut interpréter cela comme ce qui est ressenti par ceux qui sont témoins de ces signes. Il peut leur sembler que les événements sont comme si les puissances des cieux étaient ébranlées. L’accomplissement est littéral en ce sens que nous avons l’expression des sentiments des témoins de ces événements. Les étoiles, c'est à dire les guides humains, perdront leur position, les puissances protectrices semblables au soleil, seront voilées par l'orage divin venant sur la Terre (remarque: la mise en garde de Jésus concernant l'angoisse des nations à cause du mugissement de la mer est donc à prendre au sérieux).
Psaume chapitre 18, versets 6 à 10 : « Dans ma détresse j’invoquais YeHWaH, et vers mon Dieu je criais au secours. De son temple il entendit ma voix, et mon appel au secours devant lui entra alors dans ses oreilles. (...) Alors il inclina les cieux et descendit. Et une obscurité épaisse était sous ses pieds. Et il arriva monté sur un chérubin et il arriva en volant, et il arriva comme un trait sur les ailes d’un esprit ». L’expression « il inclina les cieux et descendit » est-elle à prendre au sens symbolique ou littéral ? Par rapport à ce qui vient d’être déjà dit, nous trouvons l’expression de sentiments. Mais ensuite… Posons nous cette question : Dieu a-t-il des pieds ou s’agit-il d’une description anthropomorphique? Dieu étant un esprit il n’a pas de pieds. Le texte est donc à prendre dans son sens spirituel. Ce sont des termes poétiques pour souligner la prestance de Dieu . Arrivé sur les ailes d’un chérubin souligne l’action rapide de Dieu car les ailes assurent à la fois une protection et une grande rapidité de déplacement. (Le sens original du nom hébreu da´ah est incertain, mais l’idée a été avancée qu’il indique un «vol en piqué ou rapide», comme dans l’expression «il venait, d’un vol rapide [de l’héb. da´ah], sur les ailes d’un esprit» (Ps 18:10), et dans les évocations de l’aigle qui «fond» sur sa proie (Dt 28:49; Jr 48:40; 49:22). Ce nom s’appliquerait alors à un oiseau de proie, et L. Koehler et W. Baumgartner (Lexicon in Veteris Testamenti Libros, Leyde, 1958, p. 198) proposent le milan rouge (Milvus milvus)).
Au sens figuré, l’œil est une «lampe». Jésus déclara : «La lampe du corps, c’est l’œil. Si donc ton œil est simple [sincère, sans détour, bien réglé, généreux], tout ton corps sera lumineux ; mais si ton œil est méchant, tout ton corps sera ténébreux.» (Mt 6:22, 23, note). L’œil est comme une lampe parce que, grâce à lui, le corps peut se déplacer sans trébucher ou se heurter aux obstacles. Jésus pensait évidemment aux ‘yeux du cœur ’(Ép 1:18), comme l’indique le contexte.
Quand, en Proverbes 31:18, il est dit au sujet de la bonne épouse que «sa lampe ne s’éteint pas la nuit», c’est une image qui signifie qu’elle travaille diligemment le soir et même se lève avant l’aube pour reprendre sa tâche (Voir aussi Pr 31:15).
Proverbes 20:27 déclare : «Le souffle de l’homme tiré du sol est la lampe de YeHWaH, fouillant soigneusement tout le tréfonds du ventre.» Ce qu’une personne «expire», ou exhale, qu’il s’agisse de bonnes ou de mauvaises paroles, révèle ou met en lumière sa personnalité, ou ce qu’elle est intérieurement (Voir aussi Ac 9:1).
Premier obstacle : forcer le sens des Écritures.
Quand on étudie le Livre Sacré, il est capital de situer le texte lu par rapport à l’idée fondamentale du reste de la bible, de rechercher le concept que l’écriture exprime. La Bible n’ayant qu’un seul auteur, il est impossible de réaliser un commentaire proche de la pensée de l’auteur et en même temps faire violence soit au texte soit à l’idée principale de l’Écriture sainte. C’est quelque chose de fréquent, que de voir des chrétiens forcer le sens d’un texte pour l’adapter à leur conception. C’est de cette manière que se sont glissés des enseignements païens tels que l’enfer de feu, l’immortalité de l’âme, le culte marial, la trinité et bien d’autres choses encore. Pour expliquer, prenons l’illustration de Jésus concernant l’homme riche tourmenté par les flammes et le mendiant Lazare. Certains professeurs en religion comparative ont avancé l’idée selon laquelle, en donnant cet exemple, Jésus Christ s’inspira de l’ancien concept et enseignement rabbinique relatif au monde souterrain. Cependant, comme Jésus a rejeté catégoriquement les faux enseignements, y compris ceux des Pharisiens (Mt 23), il aurait été illogique de sa part de composer son exemple à partir du concept rabbinique erroné d’un monde souterrain. Lisez le récit dans l’évangile de Luc au chapitre 16.
Posons-nous ces quelques questions : Où est allé le pauvre quand il est mort? S’il est allé au ciel, faut-il en déduire que tous ceux qui y sont se trouvent “près d’Abraham, à la place dite du sein”? Puisque Jésus a dit qu’avant lui personne n’était monté au ciel, comment expliquer la présence d’Abraham à cet endroit (Jean 3:13)? Par rapport au ciel, l’enfer serait-il à portée de voix, de sorte qu’une telle conversation puisse vraiment avoir lieu? Les bienheureux au ciel voient-ils les suppliciés de l’Hadès et peuvent-ils leur parler ? Si le riche était dans les flammes, Abraham pourrait-il lui rafraîchir la langue en lui envoyant Lazare avec une goutte d’eau sur le bout du doigt? Tous les mendiants malades seront l’objet de la sollicitude divine au moment de leur mort, tandis que tous les riches iront dans un lieu de tourments sensibles ? Pourquoi l’homme riche était-il tourmenté dans l’Hadès? Qu’avait-il fait? Jésus l’accusait-il d’avoir mené une vie de débauche? Non. Jésus nous dit simplement que l’homme était riche, qu’il portait de beaux habits et festoyait somptueusement. Une telle conduite mérite-t-elle les supplices? Il est vrai que son attitude envers le mendiant trahissait un grave défaut: l’homme riche n’avait pas de compassion pour lui. Mais ce défaut le rendait-il très différent de Lazare? L’eau qui humecte le bout d’un doigt ne s’évapore pas à la chaleur des flammes; bien que les tourments soient atroces, suffit-il d’une seule goutte d’eau pour soulager les souffrances du damné. Entre t-il dans l’œuvre et la bonté de Dieu de supplicier des humains ?
Cela vous semble-t-il raisonnable? Croyez-vous que les paroles de Jésus soient à prendre à la lettre ou s’agit-il d’une illustration? Comment s’en assurer? Examinons le contexte.
L’énoncé de l’histoire montre clairement qu’il s’agit d’une parabole et non d’un véritable récit historique. Ce que reconnaît la Bible de Jérusalem, dans une note sur le chapitre 16 de Luc qu’il s’agit là d’une “histoire-parabole, sans aucune attache historique”. À propos de sa manière d’enseigner les foules, on lit ceci dans la Bible: “Oui, il ne leur parlait pas sans illustration.” (Matthieu 13:34).
À qui Jésus s’adressait-il? Cela nous est dit en Luc 16:14, que voici: “Or les Pharisiens, qui aimaient l’argent, écoutaient tout cela, et ils se gaussaient de lui.” Jésus parlait en présence des Pharisiens. En tant que classe, ils ressemblaient à l’homme riche. Ils aimaient l’argent ainsi que les premières places et les titres flatteurs. Voici ce que Jésus a dit à leur sujet: “Toutes leurs œuvres, ils les font pour être vus des hommes; car ils élargissent les cassettes renfermant des passages de l’Écriture, cassettes qu’ils arborent comme des moyens de sauvegarde, et ils allongent les franges de leurs vêtements. Ils aiment la place la plus en vue dans les repas du soir et les premiers sièges dans les synagogues, et les salutations sur les places de marché, et à se faire appeler Rabbi par les hommes” (Matthieu 23:5-7). Les Pharisiens méprisaient les autres hommes, notamment les collecteurs d’impôts, les prostituées et les pécheurs notoires (Luc 18:11, 12). Un jour que des préposés, envoyés pour arrêter Jésus, étaient revenus sans lui, tant ils avaient été impressionnés par son enseignement, les Pharisiens leur dirent: “Est-ce que, vous aussi, vous vous êtes laissé égarer? Est-ce qu’un des chefs ou des Pharisiens a foi en lui? Cette foule qui ne connaît pas la Loi, ce sont des maudits” (Jean 7:47-49 . Comparez avec Lc 16:15).
Que signifie la mort de l’homme riche et de Lazare ? L’homme riche et “Lazare” étant des personnages purement symboliques, il s’ensuit que leur mort est, elle aussi, symbolique. En quel sens meurent-ils? Dans la Bible, la mort représente quelquefois un important changement de condition. Ainsi, dans la Parole de Dieu, il est dit de ceux qui mènent une vie contraire à la volonté divine qu’ils sont ‘morts dans leurs fautes et leurs péchés’. Néanmoins, lorsque parmi ces hommes il s’en trouve qui, devenant disciples de Jésus Christ, se concilient la faveur divine, il est dit d’eux qu’ils sont rendus “à la vie”. (Éph 2:1,5; Col 2:13.) Devenus vivants, ils sont dès lors “morts” au péché. On lit en effet: “Considérez-vous comme vraiment morts quant au péché, mais vivants quant à Dieu par Jésus Christ”(Romains 6:11). Dans les Écritures, la mort met fin à une alliance. Par exemple dans le cas du mariage, un homme ou une femme est libre de se remarier si son conjoint décède. Il en est de même dans le sens spirituel. Grâce au sacrifice de Christ, les chrétiens sont dégagés de la loi et par conséquent mort quant à la loi, mais vivant quant à l’esprit (Romains 7:1-6). L’œuvre et le message de Jean le Baptiste et de Jésus Christ commencèrent à produire un changement complet de condition chez les deux personnages symboliques que sont l’homme riche et “Lazare”. Les deux classes moururent quant à leur condition antérieure. La classe repentante de “Lazare” obtint la faveur divine, tandis que la classe de l’homme riche encourut la défaveur de Dieu, précisément parce qu’elle était fermée au repentir. Il fut un temps où la classe de “Lazare” quémandait auprès des Pharisiens et des autres chefs du judaïsme des “miettes” de nourriture spirituelle. Mais Jésus, qui communiquait la vérité, combla tous ses besoins spirituels. Un renversement de situation avait eu lieu. Il apparut clairement que les maîtres religieux du judaïsme n’avaient rien à offrir à la classe de “Lazare”. «Jésus les enseignait en personne qui a autorité, et non pas comme leurs scribes» (Matthieu 7:28, 29). C’est en l’an 33, au jour de la Pentecôte, que fut consommé le changement des conditions. C’est à cette époque-là, que la nouvelle alliance se substitua à l’ancienne alliance de la Loi. Ceux qui, s’étant repentis, avaient accepté Jésus furent alors totalement libérés des liens de l’ancienne alliance. Ils moururent quant à l’alliance de la Loi et se trouvèrent dans une situation très favorable par rapport à Dieu comparable au sein d’Abraham (puisque engendrés de l’esprit (Actes 2:5-11. Comparez avec Jean 1:18). Quant aux Pharisiens et aux autres chefs religieux, ils étaient morts à leur condition antérieure, celle dans laquelle ils paraissaient jouir de la faveur divine. Ils se trouvaient dans l’“Hadès”. Comme ils restaient fermés au repentir, ils furent séparés des fidèles disciples de Jésus comme par un “grand gouffre”. C’était le “gouffre” du juste et immuable jugement divin. À ce propos on lit dans la Bible: “Ta décision judiciaire est comme les flots d’un vaste abîme” (Psaume 36:6). Que signifie les tourments de l’homme riche ? D’autre part, la classe de l’homme riche fut également tourmentée. Par quoi? Par les ardents messages de jugement divin que proclamaient les disciples de Jésus (Comparez avec Révélation 14:10). Oui, les chefs religieux étaient bel et bien torturés par le message annoncé par les disciples du Christ. Ils firent tous leurs efforts pour mettre un terme à la proclamation. Quand les apôtres de Jésus présentèrent leur défense devant la cour suprême des Juifs, tribunal qui se composait d’importants chefs religieux, les juges “se sentirent piqués au vif et voulaient les faire supprimer” (Actes 5:33). Plus tard, lorsque Étienne se défendit devant les membres de la même cour, ses paroles les tourmentèrent semblablement. On lit en effet: “Ils se sentirent piqués au vif dans leurs cœurs et se mirent à grincer des dents contre lui” (Actes 7:54). Ces chefs religieux auraient voulu que les disciples de Jésus viennent «leur rafraîchir la langue». Ils auraient voulu que la classe de “Lazare” quitte “la place dite du sein” pour venir présenter le message de façon à ne leur causer aucun désagrément. Pareillement, ils auraient voulu que la classe de “Lazare” adoucisse le message de Dieu pour ne pas mettre leurs “cinq frères”, c’est-à-dire leurs alliés religieux, dans un “lieu de tourment”. En effet, ils auraient voulu ne voir aucun de leurs amis mis au supplice par des messages de jugement. («Mais pour que cela ne se répande pas davantage parmi le peuple, disons-leur, avec menaces, de ne plus parler en se servant de ce nom-là. Alors ils les rappelèrent et leur ordonnèrent de ne parler ni d’enseigner nulle part en se servant du nom de Jésus » Act 4:17-18).
Ainsi, comme l’indique la parabole de Jésus, ni la classe de l’homme riche ni ses alliés religieux ne seraient délivrés des tourments que leur causait le message proclamé par la classe de “Lazare”. Les apôtres de Jésus Christ refusèrent d’altérer le message. Ils refusèrent de mettre un terme à leur enseignement et de ne plus se servir du nom de Jésus. À la cour suprême des Juifs ils répondirent: “On doit obéir à Dieu, comme à un chef, plutôt qu’aux hommes” (Actes 5:29). Si les alliés religieux de l’homme riche voulaient échapper aux tourments, ils en avaient la possibilité. Ils avaient “Moïse et les Prophètes”, c’est-à-dire ils possédaient les Saintes Écritures rédigées, sous l’inspiration divine, par Moïse et d’autres prophètes des temps passés. Nulle part dans ces Écritures il n’est question d’un lieu de tourment après la mort; en revanche, on y trouve toutes les données nécessaires à l’identification de Jésus avec le Messie ou Christ promis (Deutéronome 18:15, 18, 19; I Pierre 1:10, 11). Si donc l’homme riche et ses “cinq frères” avaient écouté “Moïse et les Prophètes”, ils auraient accepté Jésus en sa qualité de Messie. Cela leur aurait attiré la faveur divine et leur aurait valu d’être protégés contre les tourments que leur causait le message de jugement divin. Un autre exemple: l’image prophétique de Révélation chapitre 6. Le cheval blanc est le premier des quatre chevaux mentionnés ici (Rév 6:2). Que symbolise-t-il ? Pour connaître sa signification, on peut se reporter à d’autres parties de la Bible et examiner le contexte. Par exemple le livre des Proverbes, chapitre 21, verset 31. On peut lire: «Le cheval, c’est quelque chose qui est préparé pour le jour de la bataille». Pourquoi un cheval blanc? Le blanc sert souvent à symboliser la justice. Le trône du jugement, celui de Dieu, est blanc ; les armées célestes ont des montures blanches et sont vêtues de fin lin, blanc et pur (Rév 20:11; 19:14 ; voir aussi Rév 6:11; 19:8). Que peut-on donc conclure au sujet du cheval blanc et de son cavalier? Un conflit juste mené par un personnage céleste. Voici ce que l’on pouvait lire sur le thème: L'humanité en marche vers le Père (je cite) "L'attente de l'événement final doit être vécue avec une espérance sereine, en s'engageant dans le temps présent à la construction de ce Royaume qui sera remis à la fin par le Christ entre les mains du Père: «Puis ce sera la fin, lorsqu'il remettra la royauté à Dieu le Père, après avoir détruit toute Principauté, Domination et Puissance» (1 Co 15, 24). Avec le Christ, vainqueur sur les puissances ennemies, nous participeront nous aussi à la nouvelle création, qui consistera en un retour définitif de chaque chose à Celui de qui tout provient: «Et lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même se soumettra à Celui qui lui a tout soumis, afin que Dieu soit tout en tous» (Ibid., 15, 28. Ref). Deuxième obstacle : une application trop minutieuse
Le deuxième obstacle à une bonne compréhension consiste à faire une application trop minutieuse de l’exemple, à essayer de trouver une correspondance symbolique à chaque détail de la situation concrète exposée par une application ou une interprétation arbitraire. On peut faire une application de cette règle en rapport avec le tabernacle exposé dans le désert. Chaque partie de l’ouvrage ne correspond pas systématiquement à un aspect prophétique. Voici la raison qui est donnée sur ce même site : «Ceux qui connaissent l’explication du mobilier du temple, donnée par le prophète cité ci-dessus dans sa lettre aux hébreux, savent que les représentations du temple étaient une ombre des bonnes choses à venir (Hébreux 10:1). Mais Paul ne passe pas en revue les socles mortaisés, les agrafes, les couvertures et leur couleur, les cadres en acacia, tout d’abord parce qu’il n’y a pas d’application prophétique. Le service du temple a été établi durablement pour souligner que la réalité serait, elle aussi, durable et dans ce cas, pour que la représentation prophétique soit ôtée, il était nécessaire que l'accomplissement de la prophétie est eu lieu (on rencontre la même chose avec l'Alliance Mosaïque et la Nouvelle Alliance). Puisque la réalisation se rapportant au temple devait s'accomplir en la personne de Jésus-Christ et que celui-ci n'était pas présent entre la période correspondant à la construction du tabernacle et la période correspondant au temple de Salomon, les choses mentionnées ci-dessus n'avaient aucun lien prophétique. Il n'y a donc pas d'application prophétique pour les choses comme les tringles, les poteaux, etc., car elles n'ont pas été reprises dans le temple de Salomon, ce qui est différent en ce qui concerne le mobilier, les habits ou les services. »
Dans l’évangile selon saint Matthieu, nous lisons : Si donc ton oeil droit te fait trébucher, arrache-le et jette-le loin de toi. Car il t’est plus avantageux de perdre un seul de tes membres que de voir tout ton corps jeté dans la Géhenne. Et si ta main droite te fait trébucher, coupe-la et jette-la loin de toi . Car il t'est plus avantageux de perdre un seul de tes membres que de voir tout ton corps s’en aller dans la Géhenne (Mt 5:29-30). Il est évident que Jésus ne conseillait à personne de se mutiler. Mais que ces expressions ont pour sens de se couper de ce qui fait trébucher. Tout comme une personne peut se couper d’un groupe d’amis, d’un parti politique ou autre…
On ne devrait pas interpréter arbitrairement les éléments d’un exemple ou d’une image en étant influencé par un point de vue personnel ou par une philosophie. Pour les chrétiens, la règle est la suivante : «Personne n’est parvenu à connaître les choses de Dieu, sinon l’esprit de Dieu. Or nous avons reçu, nous, non pas l’esprit du monde, mais l’esprit qui vient de Dieu, afin de pouvoir connaître les choses que Dieu nous a données volontiers. Ces choses, nous en parlons aussi, non pas avec des paroles qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec celles qu’enseigne l’esprit, en combinant des questions spirituelles avec des paroles spirituelles» (1Co 2:11-13). Par exemple : influencé par la doctrine de la trinité, quelques-uns uns ont interprété le dialogue d’Abraham avec trois anges comme un signe de la trinité, rejetant complètement le contexte. Ce qui nous entraîne vers un aspect crucial qui est de choisir une ou plusieurs bonnes traductions indépendamment de notre appartenance religieuse.
Note : les critères d’une bonne traduction. Très peu parmi nous comprenons bien le grec ou l'hébreu ancien, tout autant que l'araméen. Il est donc utile de pouvoir disposer d'une bonne traduction. Pour répondre à cette question, il est utile de se poser la question qu'est-ce qu'une bonne traduction de la bible? Il y a plusieurs critères. Plutôt que d'aborder des critères techniques, il semble plus raisonnable de proposer à celui qui se pose la question de l'inciter à comparer plusieurs traductions. Plutôt que des discours partisans agressifs, il est bien de disposer d'autres traductions. En ce qui concerne les critères techniques, il y en a de nombreux, mais voici quelques-uns uns d'entre eux. Le texte n'est pas exhaustif. La source des matériaux. Comme celle ci est très grande, quelques savants ont réalisé une étude comparative minutieuse. Pour le texte grec, on peut citer les mondialement connus Wescott et Hort (voir : les dossiers de l’archéologie du mois de janvier). Pour le texte hébreu plusieurs sources existent. S’appuient-elles sur la Septante grecque ou sur le texte massorétique ? L’intégrité des traducteurs. Il dépend considérablement des objectifs de la traduction. Pour cela il est très facile de se faire une opinion en lisant les notes marginales ou l’introduction. Un exemple simple : pendant très longtemps, les traducteurs se sont abstenus de mettre le Nom divin là où il se trouve dans le texte. Comparez les traductions, et vous tirerez votre conclusion. Je fais mention du Nom Divin, parce que c’est le plus flagrant, et il est utile de savoir que de nombreuses traductions ont ainsi tordu le cou au texte sacré. L’objectif littéraire. La traduction est -t-elle destinée à être littérale ou littéraire ? Il est évident qu’il apparaîtra des nuances. Ainsi, il est préférable de choisir une traduction dite littérale, pour être au plus près du texte. Le texte est plus lourd, plus difficile à lire, mais reproduit plus exactement le sens. Les traducteurs ont-ils pris soin de ne pas moderniser la traduction des formes verbales au point de modifier le contexte antique dont elles relèvent. Dans ce cas, le lecteur rencontrera de nombreux hébraïsmes et hellénismes. Les notes en bas de page donneront le mot à mot de certaines expressions. Une indication utile. Quand une expression peut grammaticalement se traduire de plusieurs façons, la bonne traduction est celle qui s’accorde avec le contexte. C’est ce que l’on attend normalement de bonnes traductions. Par exemple le texte de Luc, chapitre 23, versets 42 à 43, se lit différemment. Si la traduction que vous avez entre les mains laisse entendre que le larron serait au paradis avec Jésus, le jour même, c’est que vous n’avez pas une traduction irréprochable. Car Jésus, ayant été ressuscité le troisième jour, il ne pouvait être au paradis (la traduction littérale est : aujourd’hui, je te le dis, tu seras avec moi au paradis). Car, il n’existait aucune ponctuation dans les premiers manuscrits grecs de la Bible. Par conséquent, lorsque les signes de ponctuation ont été introduits, les copistes et les traducteurs de la Bible ont dû les incorporer au texte d’après leur compréhension (parfois éloignée du contexte).
|
||||||||||||||||||||||||||||||||