Afin de simplifier, un résumé sera exposé en ce qui concerne le canon prophétique, puis il sera fait mention des clés qui permettent la compréhension du Livre Sacré. Ensuite, et dans un premier temps, des prophéties suffisamment simples seront étudiées dans le cadre de cet exposé. Quelques commentaires seront présents pour aiguillonner le lecteur (Eccl 12 :11), le Livre Sacré sera très largement utilisé. Cela permettra de voir quelques aspects de la prescience divine. Cet anticipation des événements ou cet entendement des choses à venir, souligne sans équivoque que la Sainte Bible est le Livre Sacré par excellence puisqu'elle a Dieu pour soutient.

Note: certains objecteront que les traductions sont parfois différentes. Il est important de comprendre dès maintenant que l'esprit du mot a beaucoup plus d'importance que la lettre. Par exemple : un peu de temps avant que Moïse fasse ses adieux à la nation d'Israël, il reprend les dix commandements sans les citer mot à mot. Sur ce même site, vous pouvez lire l'explication suivante: Mais le plus important est que Moïse était non seulement un homme mûr, d'esprit réfléchi, mais qu'il avait spirituellement progressé et qu'il discernait aussi bien l'esprit que la lettre. Comme lui et les membres survivants de son peuple ont vécu des événements communs, Moïse va plutôt faire une explication de la Loi, et exhorter Israël à aimer et à obéir à son Créateur qui l'a conduit en Terre promise. Un autre commentaire sur ce même site, relatif au sabbat, donne une autre raison. La voici : "ces commentaires (...) font un rapprochement avec le péché originel (...). "En Exode nous trouvons une directive sur le sabbat en rapport avec la Création, mais en Deutéronome Moïse donne une raison complémentaire au sujet de ce commandement : le non-respect du sabbat conduit à être esclave; avec l’application spirituelle suivante : Adam n’a pas respecté le "repos" de Dieu, il n’est pas entré dans son repos, ce qui l’a conduit à l’esclavage du péché et de la corruption (...)".

Un autre exemple nous est donné par Jésus-Christ dans l'évangile de Matthieu chapitre 23, verset 23 "Malheur à vous, scribes et Pharisiens, hypocrites ! parce que vous donnez le dixième de la menthe et de l’aneth et du cumin, mais que vous avez laissé les points les plus importants de la Loi, à savoir la justice et la miséricorde et la fidélité". Ils obéissaient à la loi mais avez laissé de côté l'esprit de la Loi. Et l'on pourrait donner encore beaucoup d'exemples de ce type.


Un autre élément à prendre en considération est l'évolution de la langue hébraïque au contact des nations voisines. Plus particulièrement après le retour des captifs israélites, en provenance de Babylone (Neh 8:8). Il semble tout à fait raisonnable que certains archaïsme aient été traduits dans ce qui était compréhensible à l'époque. Cela est d'autant plus vrai pour la Thora, qui servait de guide juridique.

Rappelez vous toujours que
l'esprit a plus d'importance que la lettre. C'est l'esprit du texte qui donne le plein sens à la lettre. Pour vous en convaincre lisez le texte de l'évangile de Matthieu, chapitre 5, verset 30. Bien entendu, ils ne peuvent être en contradiction.

Prophétiser


Définition : Le grec prophêtês désigne un proclamateur, quelqu'un qui fait connaître des messages attribués à une origine divine (voir Tt 1:12). Bien que cette définition évoque quelqu'un qui prédit l'avenir, le sens fondamental du mot n'est pas celui de la prédiction (voir Jg 6:7-10). Ces mots évoquent plutôt l’idée de faire connaître la pensée de Dieu sur une question ou, comme le dit le livre des Actes, de dire “les choses magnifiques de Dieu” (Actes 2:11). Par exemple, quand Jésus a été jugé par les prêtres, ses persécuteurs lui ont craché dessus et l’ont giflé, puis, en se moquant, ils lui ont dit: "Prophétise-nous, Christ! Qui est-ce qui t’a frappé?" Ils ne demandaient pas à Jésus de prédire l’avenir. Ils le mettaient au défi de reconnaître, par la puissance de Dieu, qui l’avait frappé (Matt 26:67,68). Ou lorsque le prophète Ézéchiel a reçu dans une vision l’ordre de ‘prophétiser au vent’, il devait simplement proclamer un commandement divin (Ézéchiel 37:9, 10).


Définition des termes: prophète, voyant, visionnaire, prophétesse


On dénombre près de 270 fois le mot prophète dans le Livre Sacré. Ezra le copiste montra qu’il s’intéressait lui aussi non seulement aux questions relatives à la prêtrise, mais également aux prophètes (2Ch 20:20; 36:12, 16). Il employa les mots : prophète, voyant, visionnaire, environ 45 fois. Il fournit des renseignements complémentaires sur bon nombre de prophètes et de personnes dont les noms n’apparaissent nulle part ailleurs dans les Écritures. C’est le cas d’Iddo, d’Éliézer le fils de Dodavahou, de Yahaziël le fils de Zekaria, de plusieurs hommes appelés Zekaria et d’Oded au temps du roi Ahaz de Juda.

Les Écritures font aussi mention de visionnaire et de voyant comme on peut le lire dans cette déclaration: «Pour les affaires de David le roi, les premières et les dernières, voici que ces choses se trouvent écrites parmi les paroles de Samuel le voyant, parmi les paroles de Nathân le prophète et parmi les paroles de Gad le visionnaire» (1 Chr 29:29).

Les termes «voyant», «prophète» et «visionnaire» sont étroitement liés dans les Écritures. La distinction entre ces termes pourrait être que «voyant» a rapport au discernement, «visionnaire» à la manière dont la volonté divine était révélée, et «prophète» plutôt à l’exposé ou à la proclamation de la volonté divine. Samuel, Nathân et Gad sont tous trois appelés prophètes (1S 3:20; 2S 7:2; 24:11), mais 1 Chroniques 29:29 établit une distinction entre les trois termes en disant: «Parmi les paroles de Samuel le voyant, parmi les paroles de Nathân le prophète et parmi les paroles de Gad le visionnaire».


Prophète


Un prophète (navi´) est quelqu’un par qui Dieu fait connaître sa volonté et son dessein (Lc 1:70; Ac 3:18-21). Dans les Saintes Écritures, les vrais prophètes n’étaient pas des annonciateurs ordinaires, mais des porte-parole de Dieu, des ‘hommes de Dieu ‘porteurs de messages inspirés (1R 12:22; 2R 4:9; 23:17). Ils se tenaient «dans le groupe des intimes» de Dieu, lequel leur révélait son «affaire confidentielle» (Jr 23:18; Am 3:7; 1R 17:1).

Le grec prophêtês signifie littéralement «quelqu’un qui dit à voix haute ou ouvertement» [gr.: pro, «devant» ou «en face de», et phêmi, «dire»], et désigne donc un proclamateur, quelqu’un qui fait connaître des messages attribués à une origine divine (voir Tt 1:12). Bien que cette définition évoque quelqu’un qui prédit l’avenir, le sens fondamental du mot n’est pas celui de la prédiction (voir Jg 6:7-10).


Voyant

Un voyant (ro´èh, dont la racine signifie voir, au sens littéral ou au sens figuré) est un homme que Dieu rendait capable de discerner la volonté divine, une personne dont les yeux étaient pour dessillés pour qu’il voie ou comprenne des choses qui n’étaient pas à la portée des humains en général. C’ était un homme que les autres consultaient quand ils étaient à la recherche de conseils sages (1S 9:5-10). La Bible appelle voyants Samuel, Tsadoq et Hanani (1S 9:9, 11, 18, 19; 1Ch 9:22; 29:29 ; 2S 15:27 ; 2Ch 16:7,10). A partir de l’époque de Samuel, quand les prophètes commencèrent à jouer un rôle prépondérant en Israël, le mot “prophète” remplaça l’expression “voyant” (I Samuel 9:9).

Visionnaire

En 1 Chroniques 29:29 «le visionnaire» (Héb.: hahozèh, c’est-à-dite celui qui reçoit de Dieu une vision concernant des choses cachées ou à venir). Un visionnaire (hozèh, de hazah, regarder, voir en vision) est un homme qui avait ou affirmait avoir des visions venant de Dieu concernant des choses cachées ou à venir (Nb 24:4; Is 1:1; 21:2; 22:1; Éz 13:7; Dn 8:1). Certains, comme Gad et Iddo, relatèrent leurs visions par écrit ou écrivirent d’autres récits (1Ch 29:29; 2Ch 9:29; 33:19). Tous les prophètes n’étaient pas des visionnaires. Cependant, Gad fut appelé à la fois «prophète» et «visionnaire de David», apparemment parce qu’une partie au moins des messages qu’il reçut de Dieu lui parvint par le moyen de visions contenant des instructions ou des conseils divins destinés au roi David (2S 24:11; 1Ch 21:9).

Prophétesse

Miriam est la première femme appelée prophétesse dans la Bible. Dieu lui inspira peut-être des chants (Ex 15:20, 21). Au temps des juges, Débora faisait connaître les jugements divins sur certaines affaires et transmettait ses directives de Dieu, notamment les ordres qu’il adressa à Baraq (Jg 4:4-7, 14-16). Ainsi, durant une période où la nation était faible et apostasiait, Débora fut figurément «une mère en Israël» (Jg 5:6-8). Houlda la prophétesse joua un rôle semblable à l’époque de Yoshiya: elle fit connaître le jugement de Dieu vis-à-vis de la nation et du roi (2R 22:14-20; 2Ch 34:22-28). Puis Isaïe qui appelle sa femme «la prophétesse» (Is 8:3).

Au Ier siècle de n. è., une femme âgée, Anne, était prophétesse. Elle «n’était jamais absente du temple, offrant un service sacré nuit et jour, avec jeûnes et supplications». En parlant de l’enfant Jésus à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem, elle agit en prophétesse au sens premier du terme, celui de publier une révélation du dessein divin (Lc 2:36-38).

Certaines chrétiennes, comme les quatre filles vierges de Philippe, prophétisaient sous l’impulsion de l’esprit saint de Dieu (Ac 21:9; 1Co 12:4, 10). C’était l’accomplissement de Yoël 2:28, 29, qui avait prédit: «Vraiment vos fils et vos filles prophétiseront» (Ac 2:14-18). Ce don n’affranchissait cependant pas la femme de sa soumission à l’autorité de son mari ou des hommes dans la congrégation chrétienne, (comme à l’époque de Moïse, voir Nb 12:1-15); en signe de soumission elle devait porter une coiffure sur la tête quand elle prophétisait (1Co 11:3-6) et elle ne pouvait pas enseigner au sein de la congrégation (1Tm 2:11-15; 1Co 14:31-35).


www.le-livre-sacre.org