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Les «Saintes Écritures» qui, d'après Paul, furent connues de Timothée dès son enfance et furent inspirées (ou soufflées) par Dieu, étaient les anciens textes hébreux sacrés. La première rencontre entre Paul et Timothée qui nous est rapportée, eut lieu à Lystres (en Asie Mineure), aux environs de l'an 53 de notre ère. A cette époque, Timothée était un jeune homme. Sa mère et sa grand-mère s'étaient mises d'accord pour instruire Timothée dès son enfance au sujet des Écritures hébraïques allant de Moïse à Malachie. En faisant référence au "canon", Paul dit que toutes ces Écritures sont divinement inspirées. Pour cette raison elles sont profitables et utiles pour équiper ceux qui accomplissent l’œuvre bonne que Dieu leur a ordonné d'accomplir. Il se trouve donc que l'équipement du chrétien n'est pas complet sans les Écritures hébraïques et sans leur interprétation convenable (Voir le complément dans chiffre 70). Les écrits qui constituent le "Nouveau Testament" sont basés et fondés sur les Écritures hébraïques, car, rédigés par les disciples de Christ, ils expliquent celles-ci. Ils montrent aussi la réalisation de nombreuses prophéties importantes contenues dans les manuscrits hébreux. Celles-ci furent vraiment inspirées du saint esprit mais comment?
À l’hébreu navi´ correspond le mot grec prophêtês. Le prêtre Zekaria, père de Jean le baptiseur, agit en prophète quand il révéla le dessein de Dieu selon lequel Jean serait «appelé prophète du Très-Haut». (Lc 1:76). Le mode de vie simple et le message de Jean rappelaient les prophètes hébreux du passé. Beaucoup le reconnurent pour un prophète; même Hérode ressentit une certaine gêne à cause de lui (Mc 1:4-6; Mt 21:26; Mc 6:20). Jésus dit que Jean était «bien plus qu’un prophète»(Mt 11:7-10; voir aussi Lc 1:16, 17; Jn 3:27-30).
Jésus, le Messie, était «Le Prophète plus grand que Moïse», celui qu’avait prédit Moïse et qui était attendu depuis longtemps (Jn 1:19-21, 25-27; 6:14; 7:40; Dt 18:18, 19; Ac 3:19-26). Ses œuvres de puissance et son discernement supérieur à la normale, démontrait sa qualité de prophète, et il était reconnu comme tel (Lc 7:14-16; Jn 4:16-19; voir aussi 2R 6:12). Plus que tous les autres il fit partie du «groupe des intimes» de Dieu (Jr 23:18; Jn 1:18; 5:36; 8:42). Il cita régulièrement des prophètes du passé qui avaient rendu témoignage à sa mission et à son service divins (Mt 12:39, 40; 21:42; Lc 4:18-21; 7:27; 24:25-27, 44; Jn 15:25). Il prédit:
comment il serait livré et exécuté,
que, prophète, il mourrait à Jérusalem, «la ville qui tue les prophètes»,
que ses disciples l’abandonneraient,
qu’il serait renié trois fois par Pierre,
qu’il serait ressuscité le troisième jour
il prédit la destruction de Jérusalem et de son temple
(Lc 13:33, 34; Mt 20:17-19; 26:20-25, 31-34). (Lc 19:41-44; 21:5-24).
À la Pentecôte 33 de n. è., l’esprit de Dieu se répandit sur les disciples réunis dans une chambre haute de Jérusalem. Ils «prophétisèrent et virent des visions». Ils annoncèrent les «choses magnifiques de Dieu» et, sous l’inspiration divine, révélèrent certains faits au sujet de Jésus-Christ et ce que cela impliquait pour leurs auditeurs (Ac 2:11-40). Dans ce cas, prophétiser signifie plus distinctement expliquer la prophétie plus que prédire l’avenir. L’apôtre Paul précisa que «celui qui prophétise bâtit et encourage et console les hommes par sa parole», et il estimait qu’il était bien et particulièrement souhaitable que tout chrétien s’efforce d’atteindre l’objectif de prophétiser. Alors que le fait de parler dans des langues étrangères constituait un signe pour les non-croyants, le fait de prophétiser était pour les croyants. Néanmoins, même le non-croyant qui assistait à une réunion chrétienne retirait des bienfaits lorsque quelqu’un prophétisait, car il était repris et examiné attentivement par ces paroles de sorte que ‘les secrets de son cœur devenaient manifestes’(1Co 14:1-6, 22-25). Cela aussi indique que les prophéties des chrétiens n’étaient pas essentiellement des prédictions.
Il y a eu des prophètes qui furent choisis spécialement pour ce rôle, qui en reçurent le don (1Cor 12:4-11, 27-29). Paul qui était surtout connu comme apôtre avait lui aussi le don de prophétie (voir Act 20:22-25; 27:21-26, 31, 34; 1Cor 13:2; 14:6). Ceux qui ont été spécialement désignés comme prophètes, tels Agabus, Judas et Silas, semblent avoir été des porte-parole éminents pour la congrégation chrétienne (1Co 12:28; Ép 4:11). Tout comme les apôtres, ils voyageaient dans différents endroits et donnaient des discours, et parfois ils prédisaient certains événements (Ac 11:27, 28; 13:1; 15:22, 30-33; 21:10, 11). Comme jadis, des femmes chrétiennes reçurent le don de prophétie, sans surpasser ou dépasser l’autorité des hommes de la congrégation en matière d'enseignement (Ac 21:9; 1Co 11:3-5).