Au temps de Moise, au mont Sinaï, les Israélites terrifiés demandèrent à Dieu de ne plus leur parler directement, mais par l'intermédiaire de son prophète. Conformément à cette demande, pendant près de seize siècles, Dieu parla aux hommes par l'intermédiaire de ses prophètes, des créatures humaines imparfaites, mais guidées dans leurs expressions par la force (ou esprit saint) invisible et infaillible de Dieu. David, le roi-psalmiste, ne demanda pas aux hommes de le glorifier à cause des prophéties qu'il prononça, mais dit: «L'esprit de YeHWaH a parlé par moi, et sa parole est sur ma langue» (II Sam. 23: 1, 2). Ainsi donc, la Bible fut écrite par des hommes, certes, mais des hommes inspirés par l'esprit supra-humain de Dieu. Ils parlèrent et écrivirent au nom du Dieu dont ils étaient les représentants. Et tous pouvaient constater qui était le Vrai Dieu. 

Toutes les Écritures attestent l'inspiration de Moïse. C'est au moyen d’un ange (lors de la scène du buisson ardent, et vraisemblablement par ce même ange en présence d'une assemblée angélique sur le sommet du mont Sinaï) que Dieu parla à Moïse, «bouche à bouche, et non par énigmes». Par l'intermédiaire de son ange, YeHWaH dicta la loi de l'alliance pour la nation d'Israël, à Moïse qui l'écrivit. Ce qui fut un cas d'inspiration verbale (Ex. 34: 27).

Lorsque Moïse, fut âgé de 120 ans, Dieu lui fit connaître que la fin de son ministère était proche. Il lui a été soufflé un cantique de détresse qui était prophétique. Il devait servir de témoignage aux enfants d'Israël. Il leur a été ordonné de l'apprendre par coeur. Il fit suivre ce cantique de l'annonce prophétique d'une bénédiction finale pour les douze tribus d'Israël. C'est par son ange que Dieu parla depuis la colonne de nuée qui se tenait au-dessus de la porte du tabernacle, et qui ordonna à Moïse de prononcer le cantique (Deut. 31: 15-19; 32: 1-44; 33:1-29).

Ainsi donc, pour les textes religieux, et prophétiques du Pentateuque (ou ensemble des cinq livres de Moïse, de la Genèse au Deutéronome), il y eut inspiration verbale du prophète de Dieu. En ce qui concerne les parties historiques, on peut penser que Moïse a peut-être eu l'occasion de consulter des rapports écrits relatant l'histoire de l'humanité depuis la création jusqu'à son ministère prophétique; peut-être reçut-il tout cela par tradition orale venant de ses ancêtres; à moins que ces choses lui furent données par inspiration directe de l'esprit de Dieu ou les deux. Pour ce qui est du droit civique, on peut considérer qu'il y a à la fois inspiration directe pour la quasi totalité et responsabilité patriarcale. L'héritage culturel de part Noé, Sem, puis Abraham, ressort nettement dans la Thora. Les lois patriarcales existantes au sein des fidèles serviteurs de Dieu ont été étoffées pour être conforme à la conduite d'une nation qui adorait un Dieu unique. Puis d'autres furent ajoutées sous inspiration pour la conduite civique au sein de cette nation. Certaines de ces lois étaient inconnues du monde civilisé d'alors, comme celles qui concernent l'hygiène, la prévention ou le traitement de certaines maladies. Le repos sabbatique, par exemple, qui fut adopté pendant des siècles jusqu'à notre époque moderne, fut un apport remarquable pour l'humanité.

Hormis les textes religieux et prophétiques du Pentateuque, l'auteur pense qu'il y a eu à la fois inspiration directe et documentation historique, comme dans le cas d'Esdras. Les sources littéraires à disposition, mais l'esprit de Dieu étant là, en plus, pour guider le choix des matériaux à inclure. On peut retrouver cela dans bien d'autres situations comme l'arche, la construction du temple, etc... Un autre exemple souvent médité par le rédacteur, concerne le rôle de ceux que Dieu choisit comme responsables. Il leurs accorde une confiance complète, attend d'eux qu'ils le sollicitent pour recevoir sa direction, mais les laisse libres de leurs choix. Pour confirmer cette assertion, on peut citer l'autorisation de Moïse pour un homme de divorcer. Jésus reprend le récit et montre qu'elle est la réelle volonté de Dieu à ce sujet (Mat 19:8). Il y a de nombreux exemples de ce genre dans les Écritures. C'est pour cela, que l'on voit aujourd'hui des erreurs se produire dans la congrégation chrétienne. Ces choix sont parfois graves de conséquences, d'autant plus qu'il n'y a plus la voix d'un ange qui parle. (Voir aussi le sujet : Les Dix Commandements. Choisir l'onglet "Ombre ou réalité"). Ceci dit: quelqu'un à qui le Créateur confit des responsabilités porte sur lui une lourde charge, il engage le comportement des autres (voir Jacq chapitre 3, verset 1). Il y a là aussi de malheureux exemples!

 

Les révélations inspirées accompagnée de musique

L'inspiration accompagnée d'instruments de musique est une forme d'inspiration que l'on remarque souvent dans le Livre Sacré. Par exemple : après que Saül ait été oint roi pour Israël, le prophète Samuel lui dit: «Tu rencontreras une troupe des prophètes descendant du haut-lieu, précédés du luth, du tambourin, de la flûte et de la harpe, ils seront en pleine excitation prophétique. L'esprit de YeHWaH te saisira, tu prophétiseras avec eux, et tu seras changé en un autre homme. Lorsque ces signes auront eu pour toi leur accomplissement, agis selon ce que tu devras faire, car Dieu est avec toi» (I Sam 10:1-13). Ce que Saül prophétisait avec les prophètes se rapportait non pas à des choses à venir, mais à des louanges adressées à Dieu. Tout ceci se produisit sous l'influence de l'esprit de Dieu (I Sam. 19: 20-24).

Le cas d'Élisée rencontrant l'expédition militaire des rois Joram et Josaphat et du roi d'Edom contre le roi de Moab, est un autre cas d'inspiration accompagnée de musique. Alors que l'expédition était menacée d'être défaite par manque d'eau dans le désert aride, Élisée dit à Joram: «Maintenant, amenez moi un joueur de harpe». Tandis que le musicien jouait de son instrument, la main de YeHWaH fut sur Elisée; et il dit: «Voici ce que dit YeHWaH: creusez dans cette vallée un grand nombre de fossés. Car vous ne verrez point de vent et vous ne verrez point de pluie, et cette vallée se remplira d'eau, et vous boirez, vous et vos troupeaux et vos bêtes de somme» (II Rois 3: 15-17).

Quelques uns prétendent que jouer de la harpe ou d'un instrument de musique avait pour but d'apaiser et de disposer l'esprit du prophète à mieux recevoir les impressions de l'esprit de Dieu. Deux cas sont probables:

1) Étant donné l'importance prophétique de certains textes, il s'agissait probablement d'une illustration prophétique: la harpe servant de symbole pour représenter les moyens de proclamer harmonieusement le message de Dieu. Cet accompagnement de la harpe pour prophétiser par inspiration est rapporté au Psaume 49:4, 5, où nous lisons: «Ma bouche va faire entendre des paroles sages, et mon cœur a des pensées pleines de sens. Je prête l'oreille aux sentences qui me sont inspirées, j'ouvre mon chant au son de la harpe». Le Psaume 78, verset 2, nous dit: «Je vais ouvrir ma bouche pour dire de profondes pensées, je vais discourir sur les mystères des temps anciens».

Le verset 2 du Psaume 78 se révéla être une prophétie chantée par les musiciens du temple à Jérusalem, mais qui s'appliqua à Jésus-Christ. L'apôtre Matthieu rapporte ce qui suit au sujet de la manière spéciale dont Jésus enseignait, «Jésus à dit à la foule toutes ces choses en paraboles, et il ne lui parlait point sans parabole, afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par le prophète: J'ouvrirai ma bouche en paraboles, je publierai des choses cachées depuis la création du monde» (Mat. 13: 34,35;Jean 16: 25, 29). Lorsqu'il enseignait en paraboles et s'exprimait par des comparaisons au sens caché, Jésus ne se servait jamais d'une harpe littérale. Cependant, il cita et accomplit de nombreuses prophéties qui furent chantées et accompagnées par les musiciens du temple. Il appuya sa doctrine sur la harpe de Dieu, c'est à dire les Écritures hébraïques, ce qui renforça la valeur de ses enseignements.

2) Ce n'est pas l'esprit d'Élisée, mais l'esprit de ses auditeurs qu'il fallait prédisposer. Le contexte montre qu'un roi seulement, était fidèle sur les trois. De plus, une belle anxiété régnait car il n'y avait plus d'eau aussi bien pour les hommes que pour les animaux. Afin que la prophétie soit martelée dans l'esprit des rois et des serviteurs, de souligner que l'on consulte la Parole de YeHWaH avec une certaine disposition d'esprit, la harpe allait permettre d'atteindre ces deux buts. Le premier qui était de toucher les témoins, le second qui lui donnait tout son sens prophétique comme décrit ci-dessus (comparer avec 1ch25:3). 

 

Les révélations inspirées au moyen de visions

La Bible rapporte qu'après Samuel, d'autres prophètes reçurent des révélations inspirées au moyen de visions. Au sujet de l'annonce faite au roi David, de l'alliance que Dieu conclut avec lui pour un royaume éternel, nous lisons: «Nathan rapporta à David toutes ces paroles et toute cette vision» (II Sam. 7: 17; 1 Chron. 17: 15). Iddo le voyant, qui écrivit des récits historiques sur plusieurs des successeurs du roi David, est reconnu comme tel, et ses visions nous sont rapportées sous son nom. (II Chron. 9: 29) Esaïe, Ezéchiel, Abdias, Nahum, Habakuk et Daniel sont expressément reconnus comme ayant eu des visions qui furent inspirées de l'esprit de Dieu. Il révéla à ces prophètes sa volonté et ses desseins. Ces visions furent authentiques, c'est-à-dire qu'elles s'accomplirent ou sont en voie d'accomplissement. Elles ne ressemblent en rien aux visions inspirées par les faux prophètes, visions contre lesquelles YeHWaH mit en garde le peuple. (Jér. 14:14; 23:16; Ez. 13: 16; Zach. 13: 4). Comment ces visions parvinrent-elles? Est-ce par une inspiration verbale ou par une description dans les propres termes du prophète? On ne peux pas le savoir avec exactitude. Il semble que ce fut le procédé de "description dans les propres termes du prophète"qui fut appliqué. Cela ne veut pas dire que les prophètes comprenaient toutes les visions qu'ils décrivaient, même lorsqu'ils pouvaient en choisir les termes. Dans la mesure où ils furent libres d'utiliser leurs propres expressions, ils ne furent pas des automates ou des robots, bien qu'ils fussent sous la direction divine. 

Après la dernière vision qui lui fut adressée, Daniel dit: «J'entendis, mais je ne compris pas: et je dis: Mon seigneur, quelle sera l'issue de ces choses? Il répondit: Va, Daniel, car ces paroles seront tenues secrètes et scellées jusqu'au temps de la fin» (Dan. 12: 8,9). Que certaines choses soient comprises et d'autres non, cela est clairement exprimé dans l'épître de l'apôtre Pierre qui met tous les prophètes au rang de Daniel lorsqu'il dit au sujet du salut réservé aux chrétiens: «Les prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui vous était réservée, ont fait de ce salut l'objet de leurs recherches et de leurs investigations, voulant sonder l'époque et les circonstances marquées par l'esprit [de Christ] qui était en eux, et qui attestait d'avance les souffrances de Christ et la gloire dont elles seraient suivies. Il leur fut révélé que ce n'était pas pour eux-mêmes, mais pour vous [chrétiens], qu'ils étaient les dispensateurs de ces choses, que vous ont annoncées maintenant ceux qui vous ont prêché l'Évangile par le saint esprit envoyé du ciel, et dans lesquelles les anges désirent plonger leurs regards» (l Pi. 1: 10-12). Même les anges employés à communiquer la vision ou la connaissance à ces hommes, ici-bas, ne comprirent que partiellement. Car la révélation complète est demeurée pendant longtemps un saint secret (Rom 11:25; Eph 3:5).

 

Les révélations inspirées au moyen de songes

En plus des visions reçues à l'état de veille, Daniel fut favorisé par des songes inspirés prophétiques. Par exemple, prenons le songe du roi Nabuchodonosor, celui de la terrible statue détruite par une pierre miraculeusement détachée d'une montagne (Dan 2: 19). En interprétant le songe de Nabuchodonosor, Daniel en parla comme d'une vision: « Voici ton songe et les visions que tu as eues sur ta couche» (Dan 2: 28). Plus tard, ce même monarque eut un autre songe, celui du grand arbre sur lequel passèrent sept temps. Il en parla comme d'un songe de visions: «J'eus un songe qui m'a effrayé; les pensées dont j'étais poursuivi sur ma couche et les visions de mon esprit me remplissaient d'épouvante» (Dan 4: 5). En exposant à Daniel le songe que celui-ci devait interpréter avec l'aide de Dieu, le roi dit: «Donne-moi l'explication des visions que j'ai eues en songe. Voici les visions de mon esprit, pendant que j'étais sur ma couche» (Dan 4:9-10,13).

Environ soixante ans plus tard, Daniel eut lui-même un songe dans lequel il vit quatre bêtes féroces et le sort qui leur était réservé. Voici comment il en parla: «La première année de Belschatsar, roi de Babylone [environ en 553 avant J.C selon la chronologie biblique], Daniel eut un songe et des visions de son esprit, pendant qu'il était sur sa couche. Ensuite il écrivit le songe, et raconta les principales choses. Daniel commença et dit: Je regardais pendant ma vision nocturne, et voici, ... quatre bêtes énormes sortirent de la mer... Je regardais pendant mes visions nocturnes, et voici, sur les nuées des cieux arriva quelqu'un de semblable à un fils de l'homme; il s'avança vers l'ancien des Jours, et on le fit approcher de lui. On lui donna la domination, la gloire et le règne» (Dan. 7: 1-3, 7, 13-15). Étant donné leur véracité, ces songes devinrent une partie de la Parole inspirée et écrite de Dieu. Surtout, ils ne sont pas à confondre avec les songes creux inspirés par les démons chez les adversaires de Dieu. C’est à ce propos que Dieu dit en Jérémie 23: 28: «Que le prophète qui a eu un songe raconte ce songe, et que celui qui a entendu ma parole rapporte fidèlement ma parole». 

En résumé, nous voyons que les Écritures hébro-chaldéennes furent produites par inspiration, bien avant Christ, soit par communication directe en provenance des anges de Dieu, soit par des visions, des songes, ou d'autres opérations visibles sur les serviteurs fidèles de YeHWaH (vous remarquerez que le canon a été composé par des hébreux ou juifs seulement. Voir l'épître aux Romains ch 3 verset 2). 

 

Les Écritures chrétiennes et leur inspiration

Jésus Christ fut le plus grand prophète de Dieu, celui qui fut prédit et préfiguré par Moïse (Dt 18:15). Toutes les Écritures chrétiennes, rédigées au premier siècle de notre ère, confirment ce fait essentiel de la plus haute importance. Un homme qui rencontra Jésus dans sa gloire écrivit: «Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu'il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde, et qui est le reflet de sa gloire et l'empreinte de sa personne» (Héb. 1: 1-3). YeHWaH s'était entretenu avec ce Fils dans les cieux, face à face, avant de l'envoyer en mission sur la terre. Dieu parla également à son Fils sur la terre au moyen de ses anges ou par sa force invisible (ou esprit saint) qu'il déversa sur lui, immédiatement après que Jésus fut sorti des eaux du Jourdain dans lesquelles il avait été immergé ou baptisé. Il ne fait également aucun doute, que dans certains cas, tout comme pour les prophètes, YeHWaH parlait directement à Jésus, en agissant sur son esprit, peut-être en lui "imprimant" la réponse ou en lui parlant dans son esprit (Jn 5:30).

S'efforçant d'aider les Juifs à l'identifier alors qu'il était sur la terre, Jésus leur dit: «Celui qui m'a envoyé est vrai, ce que j'ai entendu de lui, je le dis au monde... Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous connaîtrez ce que je suis, et que je ne fais rien de moi-même, mais que je parle selon ce que le Père m'a enseigné... Je dis ce que j'ai vu chez mon Père» (Jean 8: 26, 28, 38). Jésus ajouta: «Car je n'ai point parlé de moi-même; mais le Père, qui m'a envoyé, m'a prescrit lui-même ce que je dois dire et annoncer. Et je sais que son commandement est la vie éternelle.  C'est pourquoi les choses que je dis, je les dis comme le Père me les a dites» (Jean 12: 49, 50). Les paroles de Jésus étaient soufflées par Dieu. Grâce à sa mémoire parfaite, Jésus pouvait répéter mot à mot aux hommes les paroles que Dieu lui adressait par inspiration plénière ou verbale. Mais bien que Jésus, sur la terre, parlât par inspiration divine, il n'agit pas sans prendre lui-même des décisions. Jésus était moralement libre d'agir comme tout autre humain sur la terre, mais il subordonna sa propre volonté à celle de son Père (le choix des disciples est un exemple: il a prié toute la nuit, jusqu'à ce que son choix corresponde harmonieusement à celui de Dieu). 

Personnellement, Jésus n'écrivit aucun mot des Écritures chrétiennes; mais, par ses paroles inspirées et sa ligne de conduite prophétiquement annoncée, Jésus donna à ses disciples matière à rédiger les Écritures. Les récits de sa vie rédigés par ses disciples inspirés illustrent ce fait.

Les Écritures chrétiennes qui vont de Matthieu à l'Apocalypse furent écrites sous l'impulsion de la même force active (ou esprit de Dieu) qui jadis poussa les prophètes à rédiger les Écritures hébraïques. Comment les disciples de Christ auraient-ils pu se retenir d'écrire, alors qu'ils avaient reçu l'ordre de rendre témoignage de ce qu'ils avaient vu et entendu. S'ils voulaient se montrer obéissants envers Dieu, la source de l'esprit, ne devaient-ils pas mettre tout en oeuvre pour rédiger ce que l'esprit les poussait à faire? De nouvelles générations viendraient, sur quoi s'appuyer pour rendre un témoignage fiable et fidèle? Qu'allait-il advenir des merveilleuses prophéties énoncées durant le ministère de Christ et après la Pentecôte de l'an 33. Le remarquable jour de la Pentecôte de l'an 33, YeHWaH déversa son esprit saint sur tous les chrétiens consacrés. Ce fut l'accomplissement de la prophétie de Joël que Pierre cita à la multitude stupéfaite rassemblée autour de lui: «Après cela, je répandrai, mon esprit sur toute chair; vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes, et vos jeunes gens des visions. Même sur les serviteurs et sur les servantes, dans ces jours-là, je répandrai mon esprit... Alors quiconque invoquera le nom de YeHWaH sera sauvé» (Joël 2: 28-32).

Pour comprendre la force qu'exerce l'esprit de Dieu, il est utile de rappeler les conséquences de cet esprit sur ceux qui le reçoivent. En ce qui concernait l'âge, la situation familiale ou la position sociale, aucune différence ne fut faite entre les fidèles chrétiens consacrés. Vieillards et jeunes gens, parents et enfants, maîtres et serviteurs, tous, croyants consacrés de chair et de sang, bénéficièrent de cette effusion de l'esprit, ce qui leur permit d'invoquer tous ensemble le nom du Seigneur Dieu et de louer son nom YeHWaH ou YeHWaH, ainsi que d'être sauves par les mérites du nouveau Roi et Seigneur Jésus-Christ. C'est ainsi qu'à certains moments, tous furent inspirés, comme par exemple, lorsqu'ils «se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'esprit leur donnait de s'exprimer», pour parler «des merveilles de Dieu» (Actes 2:4,11). Quelque temps plus tard, lorsque des Samaritains se convertirent, et après que les apôtres leur eurent imposé les mains, ils «reçurent le saint esprit», en même temps que ses dons inspirés (Actes 8: 14-17). Peu de temps après, dans la demeure de Corneille à Césarée, les premiers Gentils se convertirent au christianisme. Corneille, ses parents et proches amis, en acceptant le message de Dieu que leur communiquait Pierre, reçurent l'esprit saint, et on put les entendre «parler en langues et glorifier Dieu» (Actes 10: 24-46). Ce fut pour eux un moment d'inspiration. 

La force active de Dieu opérait parmi tous ces chrétiens. Cela ne signifie cependant pas qu'ils devaient continuellement être inspirés. Cela ne veut pas dire non plus qu'ils auraient tous été inspirés pour écrire le récit évangélique de la vie de Jésus ou encore les épîtres générales ou particulières adressées a l'Église de Dieu. Aidés de l'esprit, jeunes et vieux, hommes et femmes, esclaves et hommes libres, tous prophétisaient. Ils avaient des visions inspirées en eux par l'esprit que Dieu avait répandu sur eux. Pierre eut une vision avant que Dieu l'envoyât à la maison du centurion italien Corneille. Le fidèle Ananias eut une vision de la part du Seigneur avant d’être envoyé vers Saul de Tarse repentant. Saul, alors converti et devenu l'apôtre Paul, eut de nuit une vision (peut-être un songe, comme dans le cas de Daniel) avant de se rendre compte qu'il était urgent de traverser l'Asie Mineure pour se rendre en Europe et en Macédoine. Dans une autre vision nocturne, le Seigneur apparut à l'apôtre Paul en difficulté à Corinthe (en Grèce), et lui dit: «Ne crains point, mais parle et ne te tais point, car je suie avec toi»(Actes 10: 117-19; 11: 5; 9: 10; 16: 9, 10; 18: 9, 10).

En parlant de lui-même, Paul qui écrivit quatorze des épîtres adressées à l'Église, dit: « Faut-il se glorifier? Cela n'est pas utile; j'en viendrai néanmoins à des visions et à des révélations du Seigneur. » (II Cor. 12: 1, Crampon). Le cas de Paul et de tous les autres cités plus haut prouvent que plusieurs furent favorisés de visions venant de l'esprit répandu sur eux. Étant donné qu'elles étaient inspirées de Dieu, ces visions ne furent pas fausses et n'attirèrent pas la honte sur ceux qui les eurent (Zach. 13:4.19). Lorsque l'apôtre Jean fut devenu vieux, vers l'âge de quatre-vingt dix ans, il eut la merveilleuse vision de l'Apocalypse (Apoc. 9:17). Toutefois, et ceci mérite d'être noté, Jean cita partiellement le récit de Daniel à Nabukadressar au sujet des deux songes (Daniel 2 et 4) ainsi que le propre songe de Daniel relatif aux quatre bêtes (Dan. 7). Jean était très familiarisé avec la prophétie de Daniel, et les songes qui nous y sont rapportés vinrent sans doute à l'esprit de Jean, tandis qu'il observait certaines parties de la vision apocalyptique qui se présentait à lui par inspiration. Jean nous dit en Apocalypse 1: 10: «Je fus ravi en esprit au jour du Seigneur», et ce, avant de nous donner les détails de sa révélation. Ainsi donc, pour Jean sous l'action de l'esprit, la vision était beaucoup apparentée aux songes (ou visions nocturnes) de Daniel. Ce fait nous rappelle la prophétie annoncée par Pierre le jour de la Pentecôte, prophétie qui commença alors à s'accomplir: «C'est ici ce qui a été dit pax le prophète Joël: Dans les derniers jours dit Dieu, je répandrai de mon esprit sur toute chair vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes gens auront des visions, et vos vieillards auront des songes» (Actes 2:16,17).

 


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