«Le canon prophétique» est une expression fort peu utilisée. Existe-t-il un canon, c’est à dire une règle ou des critères définissant la prophétie? Peut-on parler d’un cadre comme pour le canon des Écritures hébraïques ou des Écritures grecques chrétiennes? Et si l'on peut émettre l'hypothèse de l'existence d'un canon, qui l'aurait établi?

Premièrement et du point de vue de la raison, si prophétie il y a, elle sert ou doit servir les intérêts de quelqu’un. Venant du Créateur, peut-elle servir les intérêts souvent égoïstes d’humains imparfaits ? Qu'il assiste l’homme dans ses faiblesses, cela ne fait aucun doute ! Mais comme l’être humain possède la fâcheuse tendance à ramener tout à lui, pour servir son égo, peut-on s’attendre à ce que Dieu se transforme en petit géni? Il y a tellement de personnes qui consultent les diseurs de bonne aventure, que le Dieu tout Puissant doit se distinguer par une exception morale d’un très haut degré, différente en tout point de ce qui se trouve chez le commun des mortels, y compris chez les pseudos-voyants.

 Il semble également raisonnable de conclure : que  le détenteur du pouvoir souverain ne voudrait en aucun cas donner à quelqu'un la possibilité de présenter l'avenir (pour le prophète antique), ou de faire connaître les déclarations sacrées de Dieu, sans qu'il possède des qualités spirituelles remarquables, comme le furent les hommes fidèles des temps passés. Remarquez également que puisque l'homme est attiré par le pouvoir, il ne fait pas de doute que le séducteur mettrait tout en oeuvre pour corrompre son parcours spirituel. Voyez la tentation que le Messie a subit, dans l’évangile de Matthieu. Par deux fois le diable fait référence à l’aptitude et au plaisir de dominer (ou d'exercer le pouvoir). Par conséquent, la prophétie ne doit tout d'abord servir que les intérêts de son divin auteur, puis les anges et les humains fidèles, à qui il permet soit de participer à l'accomplissement de son dessein soit de réchapper .

Deuxièmement, la justice, la probité et l’impartialité du Divin, feraient que ses déclarations prophétiques doivent être consultables par tous, (consulter ne voulant pas dire comprendre) et surtout sans argent. Elles doivent être conformes à son dessein, ce qui nous amène au point suivant.

Troisièmement. En ce qui concerne le Livre Sacré, si l’on se réfère au texte de l’apocalypse ou Révélation « rendre témoignage à Jésus, c’est ce qui inspire la prophétie » Rev 19 :10. En d’autres termes, selon l'expression de ce livre : pas de Christ pas de prophétie. 

Par conséquent, il est possible de constater qu’il existe un cadre qui fait intervenir le dessein de Dieu, Christ, et la volonté morale de Dieu d’élever l’humanité. D'autre part, si le Suprême voile volontairement le sens de la prophétie, qui d'autre peut apporter un éclaircissement? Ce qui soulève d'autres questions :

• que faire pour traduire la pensée exprimée par la déclaration au sens caché? 

• quelle  explication donner et comment la commenter sans produire l'erreur? 

Ainsi, tout comme il existe le Canon biblique qui permet d’authentifier un livre ou une partie d’un livre comme étant inspiré de Dieu, et par conséquent comme faisant partie de la Révélation divine, il existe également un Canon prophétique. 

Au travers de dix clés, l’auteur vous livre (selon son analyse) ce qui caractérise le canon prophétique (en fait il en a remarqué 12, mais deux ont été classées sous un nom particulier). Ce sont des caractéristiques qui se retrouvent dans toutes les parties du Livre prophétique. Elles permettent d’identifier Dieu comme étant l’auteur de la prophétie et la raison de celle-ci. Son but est que vous puissiez vous familiariser avec les joyaux des Saintes Écritures. Ces clés sont nécessaires -voire indispensable- à la compréhension de la prophétie.

Note : l'auteur a volontairement employé l'expression prophétie au singulier.