Description que donne le Livre Sacré au sujet de la prière et de quelques unes de ses formes |
Le Livre Sacré est un
livre unique par comparaison à tous les autres livres religieux. L'analyse de
son contenu permet de voir que l'un des ses buts est de libérer l'homme de la
superstition, de l'esclavage religieux despotique (comme dans l'Égypte ancienne
ou la Chaldée) et de l'élever mentalement, spirituellement et physiquement.
On
pourrait ainsi être amené à penser que la prière soit non seulement un
moment de recueillement mais aussi un moyen de trouver la liberté, d'exprimer
sa joie et de partager ses sentiments avec d'autres. Cependant, comme tous les
humains sont affectés par la douleur et le chagrin, elle est aussi un moyen
d'exprimer sa peine profonde.
C'est pourquoi les divers
mots hébreux et grecs relatifs à la prière emportent les idées suivantes :
demander, faire requête, implorer, supplier, solliciter, implorer la faveur,
louer, remercier et bénir. Les Écritures Hébraïques contiennent 159 prières.
Les 4 Évangiles renferment vingt prières superbes de Jésus. Quant au reste
des Écritures grecques chrétiennes, elles mentionnent la prière 98 fois. Mais
tout cela, c’est sans faire mention des cantiques et des chants d'allégresse
qui sont autant de prières adressées au Très Haut. D’ailleurs, la Bible
parle quelque 300 fois de la musique et 1/10 de celle-ci est composé de chants
.
Dans Le Livre Sacré, il
n'y a pas un recueil de prières secrètes réservé à une élite sacerdotale,
et un recueil pour la classe la plus défavorisée. Pour celui qui entend la
prière (Ps 65 :2) tous sont égaux, il n'y a pas de supériorité du riche par
rapport au pauvre, du roi par rapport à la veuve et à l'orphelin.
Parlons tout d'abord de la prière accompagnée du chant et de la musique
L'usage du chant et
l'utilisation d'instruments divers pour accompagner celui-ci, remontent à la
plus haute antiquité, et, même beaucoup plus avant dans le temps! Ne lit-on
pas dans la Bible que, lors de la création du monde, "les étoiles du
matin entonnaient des chants d'allégresse, et, les fils de Dieu poussaient des
acclamations" (Job 38: 7 Synodale) ? Or, c'est Dieu, nous dit le même
livre, qui inspire "des chants d'allégresse" (Job 35:10). Si l'on
sait que le mot bénir quelqu'un signifie également : le louer, parler de lui
en bien, il est possible de comprendre que les anges bénissaient Dieu.
Dans le Livre Sacré, la
musique est aussi considérée comme un moyen d'exprimer ses sentiments envers
le Créateur ; le recueil des Psaumes en est un exemple. Le chant, associé à
des paroles chargées d'émotions, est un des bienfaits dont Dieu a doté
l'homme. Des sentiments qui vont de la joie à la tristesse, de l'amour à la
haine, de l'adoration à la répulsion peuvent être exprimés en musique avec
bien plus d'intensité que par la seule parole.
De plus, comme Dieu a mis aussi
dans le cœur de l'homme le sentiment et le besoin naturel d'adorer, il se
trouve que la musique et le chant ont été, de tous temps, des auxiliaires
précieux pour exprimer cette adoration. Par conséquent il est naturel de
trouver dans la Bible de nombreux chants, cantiques ou psaumes exprimant tour à
tour la louange, l'adoration, la foi, la joie, le zèle et l'espérance.
On peut mentionner ces
paroles touchantes d'une mélodie, composée par David : "Je veux louer le
nom de Dieu par le chant, et je veux le magnifier par l'action de grâces" (Psaume 69:30). À propos de Dieu, le psalmiste a chanté : "Entrez
dans ses portes avec l'action de grâces, dans ses cours avec la louange.
Rendez-lui grâces, bénissez son nom. Car YeHWaH est bon ; sa bonté de cœur
est pour des temps indéfinis, et sa fidélité de génération en génération" (Psaume 100:4,5).
Les Saintes Écritures
rapportent que des hommes comme Moïse, David ou Salomon ne furent pas seulement
de grands législateurs et conducteurs que l'on connaît. Moïse fut l'auteur
d'au moins deux psaumes (le quatre-vingt dixième et le quatre-vingt-onzième)
et de trois cantiques: le premier au sortir de la mer Rouge (Ex. 15) le second
lorsque, dans le désert, Dieu fit jaillir de l'eau (Nomb. 21: 17), et le
troisième, alors qu'il était près de mourir (Deut. 32).
David, le roi-poète, qui
était aussi un roi-musicien, jouait de la harpe. Il fut l'auteur de la plupart
des psaumes. Ceux-ci, qu'ils soient poèmes, prières ou prophéties, étaient
destinés à être chantés. Les introductions de ces psaumes précisent même,
dans la plupart des cas, les instruments accompagnateurs. Étant donné que ces
poèmes étaient chantés lors des grands rassemblement qui avaient lieu au
Temple, on peut les considérer comme des prières.
Plus tard, Salomon qui
écrivit moins de psaumes que son père, David, composa mille et cinq cantiques
(I Rois 4: 32). Il rédigea aussi le livre de la Bible qu'on appelle le
"Cantique des Cantiques". Si l'on considère que ce livre est
prophétique, il s'agit d'une magnifique supplique accompagnée d'une profonde
aspiration (NOTE).
Au temple, un corps organisé préparait des arrangements élaborés de musique instrumentale et vocale pour accompagner les activités du culte (2 Chroniques 29:27, 28). Le Psaume 150 fait mention du cor, de la harpe, du tambourin, du chalumeau, des cymbales, ainsi que des instruments à cordes. Toutefois, la priorité est donnée à la voix humaine. Le verset 6 déclare en effet "Que tout ce qui respire loue Yah" (Yah est la contraction de YeHoWaH, que l’on retrouve aussi dans l’expression Alléluia).
Le Chant de Salomon offre
un bel exemple de la créativité et de la qualité des compositions
hébraïques. Il s'agit d'un récit lyrique, comparable au livret d'un opéra,
dont le titre en hébreu signifie "Chant des chants", c'est-à-dire
le plus excellent des chants. Ainsi donc, le chant faisait partie intégrante du
culte des Hébreux d'autrefois. Il les mettait dans une bonne disposition
mentale pour louer le Souverain Suprême.
La nuit précédant sa
mort, Jésus chanta avec ses fidèles apôtres des louanges à YeHWaH ,
entonnant sans doute les Psaumes du Hallel (Psaumes 113-118 ; Matthieu
26:26-30). Cela n'a pu que fortifier ses disciples, qui allaient devoir
surmonter la perte de leur Maître. En outre, le chant à cinq reprises du
refrain "car sa bonté de cœur est pour des temps indéfinis" a
certainement renforcé leur détermination à rester de fidèles serviteurs du
Souverain suprême de l'univers (Psaume 118:1-41 29).
Plus tard, les premiers
chrétiens d'Éphèse et de Colosses chantèrent "des psaumes et des
louanges à Dieu" (littéralement, des "hymnes"), auxquels ils
ajoutaient des "chants spirituels" dans leurs cœurs (Éphésiens
5:19; Colossiens 3:16).
Note : le livre des
Psaumes est un recueil de cinq livres. Il semble qu'avant la déportation, il
était courant de faire un usage d'une collection de Psaumes pour chacune des
fêtes annuelles. Ce qui pouvait entre autre permettre à chacun de mémoriser
le contenu,
Plus tard un autre recueil
a pu être constitué, destiné à être utilisé lors de la fête des Purim. Ce
qui expliquerait que certains Psaumes soient redoublés. Dans l'attente que
cette hypothèse soit corroborée par des documents historiques, il semble que
cela soit conforme, non seulement à la culture civique et religieuse
hébraïque qui avait pour habitude de cataloguer les documents, mais également
à la façon dont le Grand Berger instruit ses brebis (Ps 23). Il apparaît
raisonnable de considérer qu'Esdras, Néhémie furent diriger par Dieu et
qu'ils ont reçu l'approbation de la Grande Synagogue en vue de cette
compilation. Étude
et commentaires du Livre Sacré www.le-livre-sacre.org
Il est possible de
supposer que les quatre premiers recueils qui ont du être utilisés le furent: